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Dissertation nature culture

Par Jorge Flor   •  9 Décembre 2018  •  Dissertation  •  3 822 Mots (16 Pages)  •  4 306 Vues

« La culture est-elle contre-nature ? »

INTRODUCTION

Nature et culture semblent dès l’abord antinomiques. En effet, la culture désigne tout ce qui procède du travail humain (les produits de la technique), et tous les dispositifs qui règlent les relations des hommes entre eux (la politique, le Droit, le langage…). La nature, au contraire, c’est ce qui se fait tout seul, qui est, selon Aristote, à l'origine de son propre mouvement, qui existe avant et sans l’intervention de l’homme, comme la plante qui semble pousser toute seule. Un immeuble, une œuvre d’art, un langage… il nous semble aller de soi de considérer de telles choses comme non naturelles. Elles ne précèdent pas l’homme mais supposent au contraire son existence. Mais faut-il considérer pour autant la culture comme contre-nature ? Les procédures nécessaires à la construction de l’immeuble ne sont-elles pas tributaires des lois physiques de la gravitation qui régissent l’univers entier, de l’inerte jusqu’au vivant ? Bref, l’homme n’est-il pas lui-même un vivant, produit de la nature ?

En effet, s’il est incontestable que l’homme est un être à part, isolé du reste de son environnement connu par les produits de son invention et par son intellect, cet écart suffit-il à considérer que lui, ainsi que ses productions, appartiennent à un monde radicalement différent ? Si l’intellect est universel, et que la culture dérive de ces facultés, comment expliquer la déroutante disparité que l’on observe entre les cultures ? Et n’est-ce pas toujours à partir d'une langue donnée et dans une interprétation donnée du monde que l'homme détermine ce qu'est pour lui la nature ? Autrement dit, la nature est-elle pensable en dehors de la culture ?  

On le voit, la distinction entre culture et nature déploie tout un champ de problèmes que nous nous proposons d’explorer en confrontant les théories de la philosophie classique aux récents résultats de l’anthropologie, de la neuroanatomie, de l’éthologie et de la physique quantique. Nous déploierons les thèses de la philosophie de la raison à travers l’opposition intellect/instinct en nous appuyant sur le mythe de Prométhée du Protagoras  de Platon. Puis nous examinerons les différents sens attribués  au mot « nature » et les différentes interprétations du monde que cette évolution signale dans la culture occidentale et dans les cultures non modernes. Enfin, nous tenterons de penser une continuité entre l’homme et la nature en prenant en compte le milieu de vie dans lequel toute culture s’enracine.

L’HOMME « MAITRE ET POSSESSEUR DE LA NATURE » ?

L’opposition de l’intelligence et de l’instinct

« Instinct et raison, marque de deux natures » écrit Pascal dans ses Pensées et il ajoute : «  Le bec du perroquet qu’il essuie, quoiqu’il soit net » indiquant par ces mots que si le perroquet avait assez d’esprit pour réfléchir, il est évident qu’il ne continuerait pas d’essuyer son bec alors qu’il est déjà propre. Pascal pointe par là la différence entre l’homme et l’animal, différence qu’on peut approfondir comme la distinction de l’intelligence et de l’instinct.

Si ces concepts sont contestables, ils ont néanmoins l’avantage de rendre intelligibles les conduites humaines et animales. L’intelligence désigne la faculté d’établir des rapports, de comprendre, de résoudre des problèmes, d’adapter des moyens à des fins. Partout où il y a intelligence, il y a difficulté à surmonter par des moyens exigeant l’intervention d’une faculté mentale  capable de concevoir une solution, de l’inventer, d’utiliser des détours pour parvenir à ses fins. L’intelligence s’oppose ainsi à l’automatisme, à l’habitude, à une manière de procéder à l’aveuglette, à l’instinct. Elle implique la mise en oeuvre d ‘opérations d’abstraction, d’imagination témoignant de l’activité d’un esprit.

La notion d’instinct désigne la manière d’agir des animaux ne procédant pas de la spontanéité d’un esprit, ne mettant pas en jeu des opérations proprement intellectuelles et inventives mais des gestes relativement stéréotypés, inconscients et automatiques. En ce sens l’instinct est un savoir-faire  spécifique, inné, immuable, aveugle, ordonné à la conservation de l’espèce ou de l’individu. Très rigide dans les espèces inférieures, l’instinct révèle une certaine plasticité dès qu’on s’élève dans l’échelle zoologique. Avec certaines espèces, par exemple les chimpanzés, on observe des conduites intelligentes mais il s’agit alors d’une intelligence concrète.  Son exercice est toujours ordonné à la   satisfaction des besoins, par exemple la construction des digues par le castor, des alvéoles de cire par les abeilles. Marx formule dans une analyse célèbre la distinction entre l’activité humaine   consciente et volontaire  et l’activité instinctive : « Une araignée accomplit des opérations qui ressemblent à celle du tisserand ; une abeille par la construction de ses cellules de cire confond plus d’un architecte. Mais ce qui distingue d’abord le plus mauvais architecte et l’abeille la plus habile, c’est que le premier a construit la cellule dans sa tête avant de la réaliser dans la cire ». Capital , 1867.

Le mythe de Prométhée dans Protagoras  de Platon.

La première partie du mythe de Prométhée révèle que l’homme est une espèce naturelle au même titre que les plantes et les animaux. Et pourtant l’espèce humaine se distingue des autres en ce qu’elle est victime de l’imprévoyance d’Epiméthée . Le répartiteur des dons la constitue négativement comme celle qui manque des attributs propres à assurer naturellement sa conservation. L’homme, dit le mythe, «est né nu, sans chaussures, sans couvertures, ni armes ». Il est un animal démuni, condamné à disparaître si l’on devait en rester là. De fait l’homme est dépourvu de l’équipement naturel permettant aux autres espèces de s’adapter à la nature. Il n’est pas doté d’un instinct ,  c’est-à-dire d’outils et de savoir-faire innés, caractéristique plaçant la condition animale sous le signe de la perfection et l’inscrivant dans la pure naturalité.

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Corrigés Bac philo 2011 - série S

Corrigés Bac philo 2011 – série S

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Sujet de dissertation n°1 : La culture dénature-t-elle l’homme ?

Le troisième présupposé , à travers le concept de dénaturation, consiste à sous-entendre une supériorité présumée d’une nature humaine , l’homme considéré dans son essence, sur une définition de l’homme en constante évolution du fait que l’homme est un être historique, ancré dans le temps et l’espace.

A partir de ces présupposés, il s’agit de s’interroger sur le rôle et la fonction de la culture comme processus et pas seulement comme contenu de discours et de productions intellectuelles, symboliques et artistiques dans une éventuelle définition de l’homme comme membre d’une espèce ( et bien évidemment pas comme individu sexué par opposition à la femme).

Ecueils à éviter :

Identifier le sujet à une opposition nature-culture pour montrer comment les deux notions de « nature » et « culture » seraient par définition antagonistes ( mais à partir de quelles définition). Confondre la culture comme processus d’acquisition de règles, de symboles (linguistiques et religieux), de formes artistiques et les cultures comme réalisations spécifiques dans un temps et un espace donnés de ce processus . Lire le sujet comme s’il s’agissait de montrer au contraire la supériorité de la culture sur une définition a priori de la nature réduite à tort à un état primitif. Confondre culture et civilisation et nature et concept rousseauiste « d’état de nature » qui n’est pas une donnée historique mais une fiction méthodologique, une hypothèse pour comprendre comment se fait l’entrée de l’homme dans la culture.

Enjeux du sujet :

Il est demandé une réflexion sur ce que vaudrait une définition de la nature de l’homme par rapport au processus de formation ou d’acquisition d’une culture. Reformulation possible du sujet : le processus de formation, d’acquisition de connaissances, d’adaptation à un environnement social, symbolique, artistique est-il facteur de déperdition de ce qui définit l’homme ? L’entrée dans la culture se paie-t-elle d’une perte des caractéristiques de l’être humain ou révèle-t-il au contraire pleinement son humanité ? La nature de l’homme ne consiste-t-elle pas à ne pas en avoir , à ne pas être assignée à une définition présupposée ?

Proposition de plan :

Les actes de barbarie qu’a connus le XXè siècle à travers les totalitarismes et les génocides nazis et communistes peuvent à bon droit nous faire douter des bienfaits de la culture ou de la civilisation. Comment expliquer que ces atrocités qui remettent en cause l’idée même d’humanité , au point qu’elles sont l’objet de qualifications pénales imprescriptibles, les « crimes contre l’humanité », aient été commises par des nations , allemande et russe, qui pouvaient se prévaloir d’une longue et riche « culture » ? La culture dénature-t-elle l’homme en lui ôtant ce qui le caractérise, en le faisant entrer dans la barbarie et l’inhumanité ? Mais qu’entend-on par « la culture » ? est-elle identiques aux cultures comme réalisations spécifiques du processus d’apprentissage de règles, de mœurs, de langues et de savoirs qu’on peut appeler la culture ? Peut-on proposer une définition préalable de la « nature »  de l’homme que la démarche d’acculturation viendrait ruiner ou faire disparaître ?

Si la culture dénature l’homme, c’est qu’il est possible de produire une définition satisfaisante de ce qui fait l’humanité de l’homme (I). Or, la nature de l’homme comme être historique et perfectible signifie que la définition présumée d’une nature humaine antérieure à la culture et en principe différente n’est pas soutenable. Loin de dénaturer l’homme, la culture le révèle à sa véritable nature qui est de ne pas être réductible à une définition objective mais d’être un être libre, contingent, capable aussi bien de se perfectionner que de produire les conditions de sa destruction. (II)

I. Est-il possible de produire une définition satisfaisante de l’homme que la culture viendrait faire disparaître ?

A. La recherche de caractéristiques essentielles de l’homme :

a) la tentative des philosophies médiévales scolastiques :

Les philosophes du Moyen-Age héritiers d’Aristote ont tenté de produire une définition de la « nature humaine » qui possède les caractéristiques d’une définition : recherche de critères objectifs, de qualités irréductibles à l’objet à définir, de marques substantielles nécessaires, prévisibles et universelles. Voir la querelle au Moyen-Age des « universaux » pour qui l’homme peut être appréhendé par des catégories universelles , générales indépendantes «des hommes » qui n’en sont que des exemplaires . La nature de l’homme est ainsi d’être un animal raisonnable

b) les limites d’une définition de la « nature humaine » :

Abélard, philosophe « nominaliste » au XIIè siècle montre qu’il n’ya que des individus, des « hommes » qui possèdent la forme de l’humanité. De même, Descartes dans la deuxième des Méditations métaphysiques rejette la définition de l’homme comme « animal raisonnable » «  car il faudrait après rechercher ce que c’est qu’animal, ce que c’est que raisonnable, et ainsi d’une seule question nous tomberions en une infinité d’autres plus difficiles et embarrassées »

B. La définition présumée de l’homme suppose que la dénaturation par la culture soit artificialisation : l’homme cultivé serait une homme « artificiel » :

a) la tentation de confondre définition de l’homme et définition d’un objet :

Définir la nature de l’homme autrement dit son essence suppose qu’on puisse donner de l’homme une définition immuable, qui en saisisse les caractéristiques, la substance, comme on définit un objet mathématique ( un triangle comme une figure géométrique à trois côtés).

b) tentation de confondre nature de l’homme et homme à l’état de nature :

Si la culture dénature l’homme, c’est qu’il y aurait un processus par lequel l’homme « sortirait » d’un état, l’état de nature pour « entrer » dans l’état cultive. Un tel état est-il historique ? l’homme naturel serait-il un homme primitif, préhistorique ? Rousseau, dans le Discours sur l’origine et les fondement de l’inégalité parmi les hommes, construit une hypothèse de travail, une supposition pour comprendre comment se construit la culture en lien avec la fondation d’une société et ne donne aucune référence historique à « l’état de nature » dans lequel serait l’homme « avant » la culture.

II. Loin de dénaturer l’homme, la culture le révèle à sa véritable nature d’être contingent et historique :

A. La culture est possible comme processus de formation de l’homme du fait qu’il est perfectible :

a) la perfectibilité, condition de la réalisation continue de la nature de l’homme :

Rousseau, dans le Discours sur l’origine…, distingue l’homme de l’animal à travers le concept de perfectibilité, « faculté qui, à l’aide des circonstances, développe successivement toutes les autres, et réside parmi nous tant dans l’espèce que dans l’individu, au lieu qu’un animal est, au bout de quelque mois, ce qu’il sera toute sa vie. » b) la nature de l’homme est d’être inscrit dans le temps et la culture est bien ce développement de sa nature dans le temps et l’espace :

La raison se perfectionne comme les passions au contact du monde et des autres et le processus d’humanisation et de formation ( au sens allemand de Bildung ) suppose un être temporel et historique Cf. Kant, Réflexions sur l’éducation

B. La véritable nature de l’homme est de ne pas en avoir, d’être par la culture l’auteur de ce qu’il est comme de ce qu’il refuse à être :

a ) l’ambivalence de la culture :

L’humanisation est possible par la nature de l’homme d’être contingent et non nécessaire ( comme une idéalité mathématique dont on conçoit une définition) Le processus de formation ou de culture concerne l’individu inscrit dans une histoire et la tragédie de l’histoire vient de ce qu’il est possible de produire de l’humainité comme de l’inhumanité.

c)la chute dans la barbarie comme dénaturation de l’humanité, au sens d’une perte de la valeur de l’homme appelé à se cultiver et à construire une culture :

cf. les réflexions d’H.Arendt sur Les origines du totalitarisme  et Levi-Strauss dans Race et histoire : c’est l’hégémonie d’une culture sur une autre et le présupposé d’une « nature » humaine identifiée à la race qui dénature l’homme par nature être perfectible mais aussi capable de défigurer et de se défigurer dans la « banalité du mal » ( Arendt)

Conclusion :

Se demander si la culture dénature l’homme, c’est donc interroger la possibilité et les risques d’une définition stable et identique de l’homme par rapport à laquelle le risque d’exclusion ou d’extermination d’un « non-homme » est possible . La dignité comme le tragique de l’humanité de l’homme viennent de ce qu’il est toujours appelé à respecter la dignité et l’humanité en lui et en l’autre comme il est capable de les nier.

Sujet de dissertation n° 2 : Peut-on avoir raison contre les faits ?

Proposition de plan : « Les faits sont têtus » disait Lénine, entendant par là que les décisions ou actions humaines devaient prendre en compte des réalités naturelles et historiques sans espérer pouvoir les modifier ou les remettre en cause. Est-ce à dire que les faits nous donnent toujours tort ou « peut-on avoir raison contre les faits » ? Il faut d’abord s’entendre sur ce que l’on entend par « faits » car l’expression est trop large pour être satisfaisante : s’agit-il des faits bruts , des données naturelles ou matérielles, des faits empiriques, des faits expérimentaux ou scientifiques ou encore des faits historiques ? D’autre part, « avoir raison » signifie-t-il croire détenir une vérité conçue comme opinion vraie ou construire un jugement vrai par la raison ou l’entendement ? Nous verrons donc à quelles conditions les faits, dans leur apparente réalité immédiate, dans leur empirisme, paraissent s’imposer à la raison (I) pour mieux distinguer de quels types de faits il s’agit et montrer que ces faits bruts ne peuvent produire par eux-mêmes de vérité et que les faits qui permettent d’avoir raison contre « les faits » immédiats sont les faits scientifiques qui sont la base d’un jugement vrai (II).

I. Les faits dans leur apparente réalité immédiate paraissent s’imposer à la raison contrainte de les reconnaître : A. Les faits comme données empiriques possèdent une évidence immédiate : a) « c’est un fait » c’est-à-dire cela s’impose comme donnée brute indiscutable : Le sens commun attribue au fait une évidence telle qu’elle ne peut être remise en cause, parce qu’elle renvoie à ce qui est immédiatement perçu sans être abstrait ou élaboré intellectuellement. Le fait se constate comme tel, tautologiquement, sans que l’opinion s’interroge sur sa vérité ni sa nature ( est-ce synonyme d’un phénomène naturel, d’une donnée d’ l’expérience commune, d’une perception , d’une sensation partagée ?….)

b) les faits comme réalité perçue et vécue semblent au point de départ du travail de connaissance : Toute connaissance part de l’expérience affirme Hume dans l’Enquête sur l’entendement humain et rien donc ne peut la remettre en cause. Sans les faits, pas de vérité scientifique possible car ils sont des données de l’expérience par laquelle je saisis le monde. Je ne peux donc avoir raison contre les faits car ce sont les faits empiriques qui sont à la base de la connaissance vraie.

B. « les faits me donnent raison » ou comment les faits sont la preuve de « ma vérité » : a) les faits d’expérience qui entendent valoir comme preuves : Le rapport au vrai se confond avec la saisie immédiate du réel par la perception. Cf . le philosophe anglais Berkeley pour qui « être, c’est être perçu ». Parce que les idées seraient subjectives et élaborées différemment selon chacun, là où les faits seraient immédiatement perceptibles, les faits seraient en eux-mêmes critères de vérité. Les faits ne pourraient avoir tort.

b) avoir raison à partir des faits et grâce aux faits suppose une vérité subjective possible produite à partir de faits non interrogés : Ce sont des faits indiscutables qui me donnent raison : est-ce pour autant possible qu’une vérité soit personnelle et impossible à prouver ou à remettre en cause ? Si les faits renvoient à la perception de données brutes, la raison n’a-t-elle aucun rôle dans la recherche de la vérité ?

II. La distinction entre faits empiriques immédiats et faits scientifiques est nécessaire pour comprendre comment avoir raison contre les premiers ( faits empiriques) grâce aux seconds (faits scientifiques) : A. Les conditions de construction d’un fait scientifique :

a) l’opinion ne « pense pas », elle est un « obstacle à la connaissance » des faits scientifiques qui sont construits par la raison : Les faits scientifiques s’opposent aux faits empiriques, d’expérience car ils sont le fruit d’un questionnement sur les faits immédiatement perçus. Les faits bruts sont trompeurs, me donnent tort en me faisant commettre des erreurs car je confonds ce que je perçois avec ce qui est, ce qui me semble vrai avec ce qui est vrai, ce que je crois par opinion avec ce que je juge par raison.

b) en science, « rien n’est donné, tout est construit » ( Bachelard) Dans La formation de l’esprit scientifique, Gaston Bachelard montre qu’avoir raison , c’est produire un jugement en renversant l’opinion, c’est-à-dire construire par l’entendement des faits qui viennent expliquer et étayer une hypothèse scientifique. On ne peut avoir raison en suivant des faits non interrogés ni construits car avoir raison, c’est construire un jugement sur des faits vérifiables et vérifiés.

B. Avoir raison contre les faits, c’est donc bien construire un jugement vrai en remettant en cause les faits bruts au profit de la construction de faits expérimentaux ou scientifiques qui valident une hypothèse :

a) la construction de la connaissance vraie par la démarche expérimentale : renverser les faits bruts pour élaborer des faits scientifiques facteurs de vérité : la démarche scientifique qui permet « d’avoir raison » c’ est-à-dire d’être dans le vrai suppose une démarche en trois étapes : le fait polémique ou fait-problème qui amène à s’interroger sur la non-coincidence entre ce qui est observé et ce que la théorie jusque là admise acceptait comme vrai, l’élaboration rationnelle d’une hypothèse explicative et la validation ou invalidation de cette hypothèse par la fabrication d’un fait expérimental.

b) les faits donnent raison à une hypothèse d’intelligibilité à l’issue d’une méthode ou démarche scientifique. Avoir raison contre les faits revient donc à donner tort aux faits d’expérience immédiate, d’opinion, remis en cause par le questionnement de la démarche scientifique.

Conclusion : Il est possible en droit d’avoir raison contre les faits et c’est même ce qui caractérise la démarche scientifique si l’on comprend que les faits sur lequel repose un jugement vrai sont des faits construits rationnellement, par une méthode de vérification d’hypothèses préalables. Mieux vaut donc avoir raison contre les faits empiriques, donnés, immédiats que tort en se fiant à ces faits non-questionnés et donc trompeurs.

Sujet n° 3 : commentaire de texte – Extrait des Pensées de Pascal

l.9-11 : généralisation de l’analyse à toutes les conditions sociales : les rapports intéressés entre les hommes sont supérieurs aux relations authentiques et sincères .

l.11-16 : ce n’est pas seulement les rapports de pouvoir qui instaurent l’hypocrisie mais l’ensemble de la vie humaine , de la vie sociale et affective ( relations amicales) qui est fondée sur la tromperie car en dernier lieu, l’égoïsme l’emporte .

l.17-20 : l’analyse de la tromperie dans les relations humaine renvoie à une détermination anthropologique : la nature de l’homme ( après le péché originel) est fondée sur l’injustice, le mensonge à soi-même et aux autres car l’intérêt l’emporte sur toute recherche du vrai.

Quelques questions à mettre en valeur dans le texte : Comment comprendre que l’amour-propre et l’intérêt gouvernent les relations humaines ? n’y a-t-il pas de place pour des sentiments moraux fondés sur la reconnaissance d’autrui dans sa dignité ? ( commenter dans la première partie la logique de l’intérêt individuel ( « utile », « désavantageux », « les princes aiment mieux… », « avantage »….)

Peut-on se faire aimer des autres sur un malentendu ( en fait, nous les haïssons) et une société est-elle constituée dans la durée sur l’hypocrisie sans risque de conflit ?

En quoi l’analyse de Pascal s’explique-t-elle par son approche chrétienne de l’homme « misérable » tant qu’il n’a pas été racheté et sauvé par la foi ? Peut-il y avoir un refus délibéré de dire et de reconnaître la vérité ?

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Sujets de réflexions philosophiques : La culture

mis à jour le 14/12/2012

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Cette ressource propose quelques sujets de réflexions et de dissertations philosophiques sur le thème de la culture.

mots clés : philosophie , culture , nature

La culture :

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niveau : tous niveaux, Terminale

type pédagogique : sujet d'examen

public visé : non précisé, élève

contexte d'usage : non précisé

référence aux programmes : philosophie, culture, nature

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Catégorie : La nature

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Sujets de philo : Culture

Corrigés de dissertations :.

sujet de dissertation sur nature et culture

  • Philosophie

Corrigé d’annales de bac – Philosophie L 2018 – Dissertation

  • Damien De La Rocque
  • 19 Déc 2019

À lire dans cet article :

Parcoursup

Voici le corrigé d’annales de bac de philosophie de 2018. Le sujet de la dissertation portait sur la culture – ” La culture nous rend-elle plus humain ? “. Si la notion traitée – la culture – est une notion vaste qui mérite qu’on s’y intéresse en détail avant les épreuves du bac, le concept auquel elle est rapportée, celui d’ humanité , est carrément à la racine de la réflexion philosophique. Ce qui fait donc à la fois la difficulté et la beauté de ce sujet est la nécessité de définir de multiples manières ces deux mots, et de montrer comment les différentes définitions que l’on va être capable d’en donner nourrissent des réflexions riches.

Définir les termes (corrigé d’annales de bac de philosophie 2018)

Un sens ” restreint “ de la notion consiste à voir dans la culture l’ensemble des œuvres de l’esprit : musique, peinture, littérature, danse, philosophie. Au sens plus large , la culture désigne néanmoins le patrimoine partagé par une communauté : une langue, une manière de vivre (la culture française par exemple ne va pas sans sa gastronomie…ce qui n’est pas le cas de la culture anglaise), une manière de penser, une constitution politique. La culture, en opposition à la nature, est tout ce qui relève des règles contingentes établies entre les hommes.

Une des tensions au sein de la notion de culture est celle entre l’universel et le particulier : on parle souvent de culture générale, mais la culture générale est souvent celle d’une civilisation, et donc en un sens particulière ; donner un sens universel à la notion de culture suppose donc qu’il existe une forme générale d’émancipation de l’état naturel. Ceci n’est pas évident.

Adjectif désignant l’homme, que l’on peut définir par différents attributs :

  • Il est social : l’homme est un ” animal politique ” ( zoon politikon ) pour Aristote.
  • Il peut être libre : au sens sartrien notamment, l’homme est ” condamné à être libre “.
  • Il est intelligent et conscient de lui-même : au sens de Descartes, pour qui l’homme est homme par le cogito, ” je pense, je suis “.

L’homme est ainsi un être fondamentalement indéterminé, mais par cela capable de se déterminer lui-même et de construire un monde pour que sa liberté, puissance d’agir, puisse s’exercer.

Problématiser le sujet “La culture nous rend-elle plus humains ?”

Méthodologie annales bac : Une bonne manière de vérifier qu’on a trouvé une bonne problématique est de vérifier qu’elle s’appuie bien sur un paradoxe. Pour cela on peut essayer de formuler ce paradoxe en opposant deux idées, par exemple en écrivant ” D’un côté… + idée 1 ” puis ” De l’autre côté… + idée 2 “.

Ici, par exemple, dans le cadre des annales de bac de philosophie de 2018 :

  • D’un côté, la culture au sens large est au fondement même de notre liberté : elle est ce qui nous différencie de l’animal. Nos cultures humaines, nationales, sont ainsi le creuset de ces grandes questions, et soulèvent des problèmes universels : qu’est-ce qu’aimer, qu’est-ce que mourir, qu’est-ce qu’être libre.
  • De l’autre côté, toute culture est particulière et impose des manières de penser. Loin de nous permettre de comprendre l’autre, elle nous isole ainsi dans des schèmes préconçus en s’affirmant comme nécessaire alors qu’elle n’est que contingente.
  • D’où la problématique : Comment élever la culture à la recherche de l’universel ?

Cette problématique n’est pas choisie dans le corrigé pour vous montrer qu’il peut exister différentes problématiques pour un même sujet. Par ailleurs, elle permet d’illustrer la méthode présentée ci-dessus.

Définir un plan général (corrigé d’annales de bac de philosophie 2018)

Ne nous compliquons pas la vie : à une question fermée, un oui, puis un non, puis une autre solution. Pour ce sujet d’annales de bac de philosophie de 2018, cela pourrait donner :

I – La culture nous rend plus humains parce qu’elle est un lieu partagé dans lequel se crée, se livre et se partage notre condition humaine.

II – Cependant toute culture est particulière, relative à un groupe d’hommes ; ainsi elle peut entraver la liberté, la compréhension de l’étranger et instaurer des biais nous empêchant d’atteindre la vérité.

III – En faisant de la culture une attitude, on peut l’élever à la recherche de la vérité et de la nature profonde de l’être humain.

Introduire le sujet : “La culture nous rend-elle plus humains ?”

Les dionysiaques grecques étaient un temps de deux semaines à Athènes, deux fois par an, où des dramaturges se livraient à des concours de tragédies et de comédies. C’étaient à la fois des moments où toute l’attention était réservée aux choses culturelles, et en même temps un moment où Dionysos, à l’origine de la tragédie (tragédie signifie chant du bouc, en référence aux satyres qui accompagnent le dieu) revenait à l’intérieur de la cité ; or Dionysos, par opposition à Apollon, incarne la part bestiale et passionnée de la condition humaine. Les dionysiaques nous invitent donc à comprendre la notion de culture : au premier sens, la culture est l’ensemble des œuvres de l’esprit. Dans un sens plus large, la culture est le patrimoine d’une communauté.

Dans un sens encore plus large, la culture est le processus par lequel l’homme s’émancipe de la nature. Ainsi les dionysiaques opposent les deux premiers sens au dernier : elles sont bien une célébration de la culture comme patrimoine, mais ne sont pas une consécration de la culture comme conquête de notre humanité, car au contraire elles relient l’homme à sa partie animale incarnée par Dionysos. Mais que signifie exactement être humain ? L’homme peut peut-être se définir par trois caractéristiques : sa capacité à entrer en société ; la possibilité qu’il a d’être libre ; la conscience qu’il a de lui-même. Ainsi, d’un côté, la culture est au fondement même de notre liberté et de notre humanité par la différence qu’elle opère avec l’animal ; de l’autre, notre humanité porte en elle une certaine forme d’animalité, avec lequel la notion de culture entretient un rapport paradoxal.

Si l’humanité n’est pas uniquement culturelle, comment la culture peut-elle travailler à nous rendre plus humains ? En premier lieu, nous verrons que la culture nous rend plus humains parce qu’elle est un lieu partagé dans lequel se crée, se livre et se partage notre condition humaine. Cependant toute culture est particulière, relative à un groupe d’hommes ; ainsi elle peut entraver la liberté, la compréhension de l’étranger et instaurer des biais nous empêchant d’atteindre la vérité. En faisant néanmoins de la culture une attitude, on peut l’élever à la recherche de la vérité et de la nature profonde de l’être humain.

Plan détaillé (correction d’annales de bac de philosophie 2018)

A) sans la culture, l’homme reste un animal ; c’est la culture qui nous rend humains..

On n’oublie pas le ” plus ” qui est l’enjeu du sujet ; mais on commence par remarquer qu’avant de nous rendre ” plus humains “, la culture nous rend d’abord humains tout court. En fondant Rome, Romulus a tracé le poemerium , le sillon sacré, qu’il n’était pas possible de passer sans se défaire de ses armes ; autrement dit, la partie animale devait être rejetée à l’extérieur de l’enceinte, et l’ urbs (la ville) n’était qu’un lieu de culture. C’est la culture également qui est à l’origine des institutions : il existe ainsi pour Hegel un dévoilement progressif de l’Esprit dans l’histoire, grâce notamment à la philosophie et à l’art, qui accroît la culture et permet le progrès.

b) La culture est un lieu partagé, et donc la culture nous rend plus humain parce qu’elle est un lieu de société.

Des grandes œuvres culturelles sont à la fondation de nos civilisations : par exemple celles d’Homère pour la civilisation gréco-chrétienne. Si l’homme est un animal politique au sens d’Aristote, puisque la culture nous offre un panorama commun qui donne un fondement à notre association, la culture fait donc bien œuvre d’humanité.

c) La culture rend conscient de soi et permet de construire sa liberté.

Dans Les Mots, Sartre explique comment les livres ont formé sa première relation au monde et ont permis la construction de sa personnalité. La culture au sens de culture artistique est ainsi une composante essentielle de l’éducation. Schiller ne dit pas autre chose dans ses Lettres sur l’éducation esthétique de l’homme (1794) : pour lui le sentiment esthétique permet de réconcilier la raison et la sensibilité et ainsi de permettre à l’homme de développer harmonieusement ses facultés.

a) La culture peut d’abord dépraver l’homme.

Loin de le rendre plus humain, la culture au sens de processus d’ ” émancipation ” peut d’abord dépraver l’homme. C’est ce que dit Rousseau dans son Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes . Initialement, l’homme est bon, certes égoïste, mais éprouvant envers l’autre un sentiment de ” pitié “, une ” répugnance à voir souffrir son semblable “. C’est la culture, c’est-à-dire la vie avec les autres qui le corrompt.

Cependant la culture comme culture particulière possède également un pouvoir de corruption. Aussi bien Hitler que Mussolini se sont appuyés sur des fondements culturels de leurs nations pour arriver au pouvoir. Si la relation qu’ils entretenaient avec la culture étaient ambigüe (par exemple avec les autodafés nazis) la folie totalitaire avait aussi ses fondements dans leur culture et leur histoire ; c’est la thèse (controversée et à raison) de Daniel Goldhagen dans Les bourreaux volontaires de Hitler.

b) La culture oppose les gens les uns aux autres.

Samuel Huntington dans Le choc des civilisations (1996) montre ainsi comment la confrontation entre communisme et capitalisme est remplacée par un affrontement entre différentes cultures (par exemple, la culture hindoue et la culture musulmane, comme c’est le cas actuellement en Inde et au Pakistan).

c) La culture nous éloigne de notre humanité dans la mesure où elle instaure des biais qui sont des obstacles à nos tentatives de compréhension de nous-mêmes.

Toute culture est particulière et veut cependant se faire passer pour générale. Ainsi Rivarol écrit : ” la langue française est la langue de l’humanité toute entière “. Le langage, qui fait partie de la culture, n’est qu’un des exemples qui montrent son pouvoir de perversion : les récents débats sur l’écriture inclusive aussi bien que des courants comme la philosophie analytique ont montré la nécessité de débarrasser la langue de ses biais.

III –

a) L’homme ne peut être uniquement culturel. La culture ne peut seule nous rendre plus humains.

Machiavel dans Le Prince (1532) montre ainsi que le bon politique doit être à la fois bon et mauvais, faire preuve d’autant d’idéalisme que de pragmatisme, ou encore, dit autrement, laisser se libérer la partie raisonnable de l’âme mais aussi sa partie animale. L’instinct, propriété animale s’il en est, est ainsi pour lui le fondement de la virtu, la capacité à agir justement.

b) Cependant la culture laisse aussi une part à l’animalité, ce qui lui donne ainsi accès à la profondeur de la nature humaine.

Nietzsche montre ainsi dans Le Gai Savoir que la culture procède d’un accumulé d’inconscient présent dans le langage : le culturel procède ainsi aussi de ce que nous ne maîtrisons pas, à l’image de l’opéra wagnérien. Ainsi la culture, loin de s’opposer à la nature, participe à la découvrir.

c) La culture doit être une attitude, celle de l’aspiration à l’universel.

Cela vaut aussi bien dans le sens ” large ” du mot culture que dans le sens ” restreint “. Dans le sens large, la culture qui désigne le processus d’émancipation de la nature choisi par une communauté peut aspirer à l’universel : c’est en tout cas la vision de nos démocraties contemporaines. Dans le sens restreint, c’est-à-dire l’ensemble des œuvres de l’esprit, la culture doit aspirer à nous faire connaître la condition humaine de manière ” universelle et sans concept “, pour reprendre le mot de Kant sur la beauté.

Conclure le sujet : “La culture peut-elle nous rendre plus humains ?” (annales de bac de philosophie 2018)

En conclusion, si la culture est comprise comme attitude, orientée vers l’universel, à la fois dans sa forme générale de processus culturel et dans sa forme particulière de patrimoine d’une communauté, elle peut devenir lieu de partage et de recherche de notre commune humanité. On peut se demander en ce sens si l’avènement d’une culture mondiale signifie plutôt l’intégration d’universaux humains (les droits de l’homme par exemple) en une culture, ou bien une uniformisation dangereuse des manières de penser.

N’hésitez pas à regarder d’autres corrigés d’annales de bac de Philosophie – des corrigés de dissertations ou encore des corrigés de commentaires de texte . Bon courage pour vos révisions.

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Impact de la culture sur la nature

Par Olivier

Rédigé le 15 octobre 2006

4 minutes de lecture

sujet de dissertation sur nature et culture

  • 01. I/ Culture et civilisation
  • 02. II/ La culture s'ajoute à la nature
  • 03. III/ L'universalité de la culture est naturelle

  Nature et Culture

Les notions de culture et de nature ne sont pas univoques.

Sophie

I/ Culture et civilisation

• Par culture, on peut entendre plusieurs choses. Le perfectionnement de la personne, son enrichissement personnel, l'enrichissement de son goût, de son sens critique et de son jugement. • Il faut aussi savoir différencier la culture de la civilisation. La civilisation est un ensemble de phénomènes sociaux, or il y a bien une différence entre le social et la personne. La culture caractérise donc une personne et non un groupe. Elle est développement spirituel tandis que la civilisation est développement technique et se rapproche davantage du matérialisme. • Pourtant, chez beaucoup de philosophes et surtout chez les anthropologues, le terme de culture est devenu synonyme de celui de civilisation. C'est d'ailleurs le sens qu'a le mot " kultur " dans la langue allemande. Et en effet, on peut considérer qu'une culture est le mode de vie d'une société : une civilisation comporte des éléments culturels, elle est un ensemble de phénomènes sociaux mais aussi moraux, religieux, esthétiques ou scientifiques. Or, la morale (comme la philosophie), la religion, les sciences et les arts, sont les disciplines éminemment culturelles.

II/ La culture s'ajoute à la nature

• Qu'y a-t-il de commun aux définitions qui précèdent ? La culture est-elle l'ensemble des faits et des productions d'une société ou bien le parcours spirituel ascendant de l'individu considéré hors de sa société ? Ce qu'on découvre, c'est que la culture est, dans chacune de ces définitions, un ensemble de comportements acquis, transmis par l'éducation. En effet, la culture (au sens de civilisation comme au sens d'enrichissement personnel) s'ajoute à la nature.

Dira-t-on que l'organisation " sociale " des abeilles dans une ruche est culturelle ? Non, puisqu'elle n'a pas évolué depuis que les abeilles sont abeilles. Une telle organisation est naturelle, instinctive, nécessaire, elle ne peut pas ne pas exister. • Mais comment la culture peut-elle à la fois être naturelle et s'ajouter à la nature ? Il faut comprendre que si la culture a ses racines et ses conditions d'existence dans la nature humaine, elle ne se développe qu'avec le temps et beaucoup d'efforts. C'est une idée très répandue dans la philosophie grecque : ce qui est potentiel, naturellement " endormi " en nous, peut toutefois se manifester par l'apprentissage. Par exemple, pour Aristote (Ethique à Nicomaque II,1) la nature met en l'homme des tendances qui ne sont qu'en puissance, c'est-à-dire non encore actualisées.

C'est à l'homme de contracter l'habitude en s'exerçant, en faisant. La justice, qu'on reconnaîtra évidemment comme un acte de la culture humaine, une spécificité culturelle, (qui existe dans toutes les cultures mais qui ne prend pas forcément la même forme) est considérée par Aristote comme une disposition naturelle de l'homme qui cependant n'est rien tant qu'elle n'a pas été concrétisée dans des faits ou des actes justes.

Il y a donc quelque chose d'inachevé dans la nature humaine qui ne détermine pas entièrement l'homme, contrairement à l'animal. Mais cette indétermination est aussi la chance de l'homme, car elle laisse une place disponible pour la culture. L'homme doit dépasser sa propre nature par la culture : technique, éducation. • Ainsi, ce n'est pas la même chose que d'être un animal soumis à l'évolution des espèces (à ce titre on pourrait imaginer que l'organisation de la ruche puisse être bouleversée au cours des âges, mais sur une longue période) et un homme dont la culture changeante et inventive est inscrite dans l'histoire. L'évolution des cultures est beaucoup plus rapide que celles des espèces : l'homme crée des langues, des outils, des religions, des oeuvres d'art, il les transmet par écrit aux générations suivantes qui, à leur tour, les transformeront et les augmenteront.

Il y'a une seule nature pour les abeilles mais il y a une pluralité de cultures pour les hommes. Autant de cultures différentes qu'il existe de civilisations. A l'inverse de la nature, la culture est donc contingente car elle peut se développer dans plusieurs endroits du globe, chez différents peuples, à des époques différentes. • Toutefois, il serait faux de croire que les cultures sont impénétrables les unes aux autres. Par exemple, la science et la technique qui triomphent aujourd'hui dans la culture occidentale exercent sur les autres civilisations un prestige non négligeable. On peut supposer que les moyens de communications toujours plus performants entraîneront une uniformisation des cultures à brève échéance.

 Prêt pour un cours de philo ? 

III/ L'universalité de la culture est naturelle

Nous avons compris que la culture est propre à l'homme qui vit en société, qu'elle n'est pas circonscrite à une seule civilisation et qu'elle peut prendre une pluralité de formes au cours de l'histoire. En ce sens on ne peut confondre nature et culture. Il est néanmoins remarquable que tous les peuples ont eu des techniques, des croyances, des rites magiques, religieux ou des activités esthétiques. Ainsi, les cultures sont variables dans leurs contenus et leurs expressions, mais le fait culturel est présent partout, universellement.

Il est donc naturel pour l'homme de posséder une culture, même si chaque civilisation, chaque société est établie sur des bases culturelles différentes. Les cultures s'enracinent dans une nature humaine universelle. L'opposition que nous croyions déceler au début de notre raisonnement entre les cultures des anthropologues et la culture humaine des philosophes est réelle mais pas incohérente : l'anthropologue doit faire l'inventaire de ces cultures, du contenu original de chacune d'elles, tandis que le philosophe semble fondé à réfléchir sur ce que la culture a de commun à tous les hommes, sur l'universalité du concept de culture.

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sujet de dissertation sur nature et culture

Professeur en lycée et classe prépa, je vous livre ici quelques conseils utiles à travers mes cours !

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Merci beaucoup pour ce document, il permet de mieux comprendre le cour👍👍👍👍

Merci pour vos encouragements ! 🙂

je tiens vraiment à vous remercier pour ce rappel .Qui est d’une grande valeur démesurée par ses composants qui nous renvoient sur nos origines et nous servent de repère .

Thomas

Bonjour, merci à vous pour votre fidélité ! Bonne journée !

Je peux avoir de document en philo? Nature et culture

Bonjour ! Je vous invite à consulter notre article dédié : https://www.superprof.fr/ressources/scolaire/philosophie/cours-philo/terminale-s-philo2/relation-impact-nature-culture.html

Bonne journée !

Merci beaucoup!

Merci d’avoir nous faire savoir la réalité

Très super merci pour cet enrichissement de notre culture générale

absolument génial, avec ça j’ai la moyenne au bac!! merci d’avoir pris le temps d’écrire tous ces documents, qui, vu la fréquentation, sont d’une aide précieuse à de nombreuses personnes

La culture dénature-t-elle l'homme ? Corrigé dissertation

Document .doc

Présentation du document :

La culture dénature-t-elle l'homme ? Corrigé dissertation sur le sujet du bac S 2011. Elle a été noté 16/20. C'est une réflexion sur nature et culture dont la liberté est l'axe central.

Description du document :

Extrait de la dissertation :, auteur : florian v. (13 notes).

sujet de dissertation sur nature et culture

Diplômé d'un BAC+5 en marketing et communication, actuellement directeur marketing pour un site ecommerce français.

Sommaire du document :

I) la nature de l'homme prend son sens par la culture, ii)la culture est nécessaire pour sortir l’homme d’un déterminisme et lui permettre d’accéder à la liberté, liste des avis.

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Peut-on opposer, en l'homme, la nature et la culture ?

L'un des sens du terme « nature » est de désigner l'essence d'une chose. Dans cette acception, la culture, entendue comme l'ensemble des artifices produits par l'homme, semble bien arracher l'homme à sa nature…

I La culture : une dénaturation ?

1  la sortie de l'état de nature.

Rousseau soutient qu'à l'état de nature les individus humains mènent une vie solitaire et indépendante , si bien que règnent l'harmonie et la paix. L'entrée dans le processus de culture est accidentelle et source de dénaturation : les individus deviennent des rivaux et les passions naissantes les opposent .

Par opposition à l'état civil, l'état de nature désigne la situation dans laquelle l'humanité se serait trouvée avant l'émergence de la société, et notamment avant l'institution de l'État et du droit positif. Rousseau y voit une fiction méthodologique.

Selon Rousseau, l'essence de l'homme se compose de deux sentiments primitifs  : l'amour de soi, qui porte les hommes à l'autoconservation, et la pitié, qui « nous porte sans réflexion au secours de ceux que nous voyons souffrir. » La culture vient recouvrir ces deux sentiments et engendre rivalités et mésententes entre les hommes.

2  La perfectibilité comme essence de l'homme

La perfectibilité est pourtant le propre de l'homme. Celui-ci est, en effet, doté d'une plasticité qui le programme à sortir de l'état de nature à l'occasion d'un événement accidentel contraignant les hommes à se réunir (un tremblement de terre, par exemple).

C'est ainsi que l'homme peut progresser (devenir plus savant, plus intelligent), mais également régresser : perdre notamment son aptitude à la compassion.

II La culture réalise la nature humaine

1  l'homme doit se faire lui-même.

Comparés à l'animal et au végétal, les hommes sont fort démunis en termes d'instincts : comme l'écrit Kant, « il faut [que l'homme] se fasse à lui-même son plan de conduite  ».

Ainsi, les hommes sont le produit de leurs interactions et de leurs apprentissages. Les qualités naturelles dont l'homme dispose en puissance ne germeraient pas sans la culture. Celle-ci apparaît donc comme un achèvement de la nature humaine .

2  L'importance de l'éducation

L'éducation, qu'il faut distinguer du dressage, a un rôle fondamental dans le développement de l'humanité. Kant explique ainsi qu'au fil de l'histoire les hommes apprennent les uns des autres à concrétiser , c'est-à-dire à faire passer de la puissance à l'acte, leurs qualités naturelles  : « une génération fait l'éducation de l'autre. »

III Le dépassement de l'opposition nature/culture

1  l'impossible distinction nature/culture.

Il est, en fait, impossible de séparer chez l'homme l'inné et l'acquis. Selon ­Merleau-Ponty, «  tout est fabriqué et tout est naturel chez l'homme. » Tous les comportements et toutes les paroles s'enracinent dans la biologie humaine sans jamais s'y réduire, car ils portent le signe de la culture. Tiraillé par la faim, l'homme ne se contente pas de manger, il prépare ses mets et fait des repas.

2  La nature humaine n'existe pas

L'existence même d'une nature humaine est contestable. Ainsi, explique Sartre, «  l'existence précède l'essence  », ce qui signifie que chaque homme a à définir sa propre nature à travers ses actes et ses choix. C'est ainsi qu'un homme lâche n'est rien d'autre qu'un homme qui a choisi une existence de lâcheté.

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Dissertation sur la nature : sujet, l’introduction, résumé

sujet de dissertation sur nature et culture

Symbols: 10180

Words: 1711

II. Les bienfaits de la nature pour l’être humain A. La nature favorise la santé physique et mentale B. La nature encourage la créativité et l’imagination C. La nature apporte une connexion spirituelle et émotionnelle

III. Les menaces qui pèsent sur la nature A. L’impact des activités humaines sur l’environnement B. La perte de biodiversité et la dégradation des écosystèmes C. Les conséquences du changement climatique

IV. Les solutions pour protéger la nature A. Les mesures individuelles pour protéger la nature B. Les initiatives gouvernementales pour la préservation de l’environnement C. Les innovations technologiques pour réduire notre impact sur la nature

V. Conclusion A. Réaffirmation de la thèse et des points clés de l’argumentation B. Appel à l’action pour protéger la nature C. Réflexion sur l’importance de la nature pour notre avenir et celui des générations futures

I. Introduction: Importance de la nature dans notre vie, Énoncé de la thèse

La nature joue un rôle important dans notre vie, car elle nous offre de nombreux avantages qui contribuent à améliorer notre qualité de vie.

La nature nous impose t-elle des devoirs?

La nature peut être considérée comme une entité vivante, avec laquelle nous avons une relation d’interdépendance. En tant qu’être humain, nous dépendons de la nature pour notre survie et notre bien-être. Par conséquent, il est possible de considérer que la nature nous impose des devoirs.

Tout d’abord, nous avons le devoir de préserver la nature. En effet, nous sommes responsables des dégradations causées à l’environnement par nos activités. Nous avons donc la responsabilité de protéger la nature pour les générations futures.

Ensuite, nous avons le devoir de respecter la nature. Cela implique de reconnaître la valeur intrinsèque de la nature et de ne pas la considérer uniquement comme une ressource à exploiter. Nous devons éviter de causer des dommages inutiles à la nature et de traiter les êtres vivants de manière éthique et respectueuse.

Enfin, nous avons le devoir de nous adapter aux changements environnementaux. En effet, la nature est un système complexe en évolution constante, et il est de notre responsabilité de nous adapter aux changements environnementaux, tels que le changement climatique, pour protéger notre propre bien-être et celui de la planète.

En somme, la nature peut être considérée comme imposant des devoirs à l’être humain. En tant que bénéficiaires de ses bienfaits, il est de notre devoir de préserver, respecter et nous adapter à la nature pour garantir un avenir durable pour les générations futures.

Dans cette thèse, je

II. Les bienfaits de la nature pour l’être humain

A. la nature favorise la santé physique et mentale.

La nature offre un certain nombre de bienfaits pour notre santé physique et mentale. Passer du temps en plein air et être en contact avec la nature peut réduire le stress, abaisser la tension artérielle, diminuer le risque de maladies cardiovasculaires, renforcer le système immunitaire, favoriser la récupération après une maladie, améliorer la qualité du sommeil et augmenter l’énergie et la vitalité. En outre, les activités en plein air, telles que la randonnée, la course à pied, le vélo ou le jardinage, peuvent aider à maintenir un mode de vie actif et sain.

B. La nature encourage la créativité et l’imagination

La nature a un pouvoir stimulant pour notre créativité et notre imagination. L’environnement naturel nous inspire, stimule nos sens et nous aide à trouver de nouvelles idées. De nombreux artistes, écrivains et musiciens se sont inspirés de la nature pour créer des œuvres d’art qui ont résisté à l’épreuve du temps. En outre, la nature offre un cadre idéal pour la réflexion et la méditation, permettant de se connecter avec soi-même et de trouver de nouvelles perspectives.

C. La nature apporte une connexion spirituelle et émotionnelle

La nature peut être une source de connexion spirituelle et émotionnelle pour de nombreuses personnes. Elle offre un refuge naturel qui permet de se ressourcer, de se détendre et de se reconnecter avec l’essentiel. De plus, la nature nous donne un sentiment d’appartenance à quelque chose de plus grand que nous, créant ainsi un sentiment d’unité et d’empathie avec notre environnement. Cette connexion peut nous aider à prendre conscience de l’impact de nos actions sur la nature et nous inciter à agir pour la protéger.

III. Les menaces qui pèsent sur la nature

A. l’impact des activités humaines sur l’environnement.

Les activités humaines, telles que l’exploitation forestière, l’agriculture intensive, l’urbanisation, l’industrie et la surconsommation, ont un impact dévastateur sur l’environnement. Elles ont entraîné une dégradation des sols, une pollution de l’air et de l’eau, une perte de la qualité des habitats et une destruction de la faune et de la flore. Les activités humaines ont également contribué à la détérioration de la qualité de l’air, de l’eau et des sols, ainsi qu’à l’apparition de maladies environnementales.

B. La perte de biodiversité et la dégradation des écosystèmes

La perte de biodiversité est une conséquence directe des activités humaines et elle entraîne une dégradation des écosystèmes naturels. Les activités telles que la déforestation, l’urbanisation, la pollution, l’agriculture intensive et le changement climatique ont conduit à la disparition de nombreuses espèces animales et végétales, à la dégradation des habitats naturels et à la perturbation des chaînes alimentaires.

C. Les conséquences du changement climatique

Le changement climatique est l’une des plus grandes menaces pour la nature et notre planète. Il a des conséquences dévastatrices sur les écosystèmes naturels, les communautés humaines et la biodiversité. Les effets du changement climatique incluent l’augmentation des températures, l’élévation du niveau de la mer, l’acidification des océans, l’intensification des événements météorologiques extrêmes et la diminution des réserves en eau douce. Ces impacts ont des conséquences directes sur la sécurité alimentaire, la santé, l’économie et la sécurité mondiale.

IV. Les solutions pour protéger la nature

A. les mesures individuelles pour protéger la nature.

Chacun de nous peut contribuer à la protection de la nature en adoptant des mesures individuelles telles que la réduction de notre consommation d’énergie et d’eau, la promotion des énergies renouvelables, la réduction de notre empreinte carbone, la réduction de notre consommation de produits jetables et l’adoption de modes de vie plus durables. Nous pouvons également participer à des initiatives communautaires, tels que le nettoyage de nos rues et de nos plages, et soutenir les organisations de protection de l’environnement.

B. Les initiatives gouvernementales pour la préservation de l’environnement

Le gouvernement peut jouer un rôle clé dans la protection de la nature en mettant en place des politiques environnementales pour limiter les émissions de gaz à effet de serre, la pollution, la déforestation et la perte de biodiversité. Il peut également encourager les énergies renouvelables et soutenir les initiatives de développement durable. Les gouvernements peuvent également encourager les industries à adopter des pratiques plus durables et à réduire leur impact environnemental.

C. Les innovations technologiques pour réduire notre impact sur la nature

Les innovations technologiques peuvent jouer un rôle important dans la protection de la nature en réduisant notre impact sur l’environnement. Les nouvelles technologies peuvent contribuer à la production d’énergie renouvelable, à la réduction des émissions de gaz à effet de serre, à la gestion des déchets, à la gestion de l’eau et à la protection de la biodiversité. Par exemple, des innovations telles que les voitures électriques, les panneaux solaires, les turbines éoliennes et les pratiques agricoles durables peuvent aider à réduire notre impact environnemental et à protéger la nature.

V. Conclusion

A. réaffirmation de la thèse et des points clés de l’argumentation.

En conclusion, nous pouvons affirmer que la nature est un élément fondamental de notre vie et qu’elle apporte de nombreux bienfaits à l’être humain. Nous avons vu que la nature favorise la santé physique et mentale, encourage la créativité et l’imagination, et apporte une connexion spirituelle et émotionnelle. Cependant, nous avons également vu que la nature est menacée par les activités humaines et que des mesures doivent être prises pour protéger notre environnement.

B. Appel à l’action pour protéger la nature

Nous avons le devoir de protéger la nature pour les générations futures. Nous devons adopter des mesures individuelles pour protéger l’environnement, soutenir les initiatives gouvernementales pour la préservation de la nature et encourager les innovations technologiques pour réduire notre impact sur l’environnement. Nous devons tous agir ensemble pour protéger la nature et garantir un avenir durable.

C. Réflexion sur l’importance de la nature pour notre avenir et celui des générations futures

En fin de compte, la nature est essentielle pour notre avenir et celui des générations futures. En protégeant la nature, nous protégeons notre santé, notre bien-être et notre qualité de vie. Nous avons la responsabilité de protéger la nature pour les générations futures, en créant un monde durable et respectueux de l’environnement. Nous devons tous travailler ensemble pour protéger la nature et garantir un avenir meilleur pour tous.

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Tout ce qui est naturel est-il bon ?  

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Faut-il  se demander si l’homme est bon ou méchant par nature ?  

Discutez cette affirmation :

« J’accepte le terme tolérance seulement quand il s’accompagne de vigilance et d’esprit critique. Il y a dans ce mot, une ambiguïté qui m’empêche de prêcher la tolérance tous azimuts, de façon absolue et radicale. »  

La diversité des cultures est-elle incompatible avec l’unité de l’homme ?  

Peut-on parler à bon droit d’ « homme sans culture » ?  

Peut-on dire d’une civilisation qu’elle est supérieure à une autre ?  

Peut-on qualifier d’inhumaines certaines actions de l’homme ?  

La culture est à la fois ce qui nous rend semblables et différents. Justifiez cette affirmation.  

La culture est-elle une instance de réalisation ou de dénaturation de l’humain ?  

Commentaires

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mer, 04/10/2019 - 23:56

Nature et culture

Anonyme (non vérifié)

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J'ai énormément de problème

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Méthodologie de la dissertation : la technique et la nature

La technique nuit-elle nécessairement à la nature .

Cette leçon t'offre une approche méthodologique pour la rédaction de la dissertation en philosophie : pour ce faire, voici la réalisation d'un sujet de dissertation issu des annales de l'épreuve finale de philosophie du bac 2021 aux Antilles et disponible sur Eduscol.

La réalisation de ce sujet se fait par étapes, celles-ci appuyées par des explications et des conseils .

Légende de la leçon

Vert : définitions

Bleu : notions

Violet : 1 re partie

Rouge : sujet, 2 e partie

Jaune : 3 e partie

I. Analyse le sujet au brouillon

1) le premier temps de réflexion.

Passe le sujet à l’affirmative, tu obtiens ainsi le présupposé du sujet, c’est-à-dire ce qui t’est demandé de discuter. Ici, affirmer que « la technique nuit nécessairement à la nature » pose d’emblée problème.

2) Définis le terme « technique »

Tu peux définir la technique comme un savoir-faire utile et efficace consistant à artificialiser la nature . Ceci signifie que l’espèce humaine, grâce à sa capacité réflexive, la modifie pour en faire le moyen des fins qu’elle se donne : rendre la nature moins hostile, plus habitable, améliorer les conditions de vie ou de travail... Cette transformation de la nature vise donc son amélioration, pas son altération.

Affirmer que « la technique nuit nécessairement à la nature » suppose donc un premier questionnement spontané :

  • Peut-on répondre directement à l’affirmative à cette question, de façon ferme et définitive ? Oui, non, pourquoi ?
  • Répondre positivement, ne serait-ce pas alors renier le sens même de la technique et de sa finalité ?
  • De quelle nature est-il question ici ?
  • Existe-t-il des cas dans lesquels la nature ne souffre pas des conséquences de la technique ? Cette dernière peut-elle servir la nature en la transformant ?
  • Y a-t-il des situations où la nature elle-même est améliorée par la technique (pensons à la médecine) ?
À noter Si tu as bien suivi et mémorisé tes cours, de premières idées (réponses du sens commun, arguments, références philosophiques, exemples…) émergeront de ces questions. Note-les, tu les approfondiras et les ordonneras dans un plan détaillé une fois le sujet problématisé.

3) Analyse la particularité du sujet et des notions mises en jeu dans la question posée

La « Technique » et la « Nature » sont des notions du programme, leurs définitions doivent être maîtrisées. De nombreux sujets de dissertations pourraient être élaborés à partir de ces deux notions. En effet, leur rapport est essentiel : la technique consiste en la transformation de la nature (définition de la technique) aussi bien environnante , comme ce qui n’a pas été modifié par l’homme avec ses lois propres (définition de la nature) que la nature humaine comme l’ensemble des qualités (des caractéristiques) qui font de notre espèce ce qu’elle est (définition de la nature).

Méthode  Analyse, d’abord, le rapport des deux notions sur lesquelles tu es interrogé. La question qui t’est posée est celle-là : « La technique nuit-elle nécessairement à la nature ? » Ce n’est pas une interrogation vague sur le lien entre la technique et la nature. Un tel traitement du sujet t’en éloignerait en prenant le risque d’un exposé de connaissances (doxographique) sans rapport direct avec la question qui t’est posée.

4) Définis le verbe et son adverbe

Il s’agit donc, d’abord, de comprendre avec précision ce que veut dire le fait qu’une chose nuise nécessairement à une autre : - « Nuire » signifie porter préjudice à quelque chose ou à quelqu’un, rendre son état moins bon ou favorable qu’il n’était auparavant .

Tu peux relever trois particularités dans cette définition :

  • La temporalité : il y a un « avant » et un « après » la nuisance, avec une perte pour l’objet auquel on nuit.
  • L’intensité : altérer l’état de l’objet peut aller d’une modification néfaste, assez insignifiante, jusqu’à sa destruction.
  • Le caractère intentionnel : nuire peut être volontaire ou non.

« Nuire » a pour antonymes : « favoriser » , « bonifier » (au sens d’un mouvement mélioratif) ou encore « laisser intact » (supposant une certaine neutralité, une absence de conséquence de l’action sur l’objet).

- « Nécessairement » signifie qu’il ne peut pas en être autrement , cela voudrait dire qu’ aucune autre possibilité que celle proposée n’est envisageable .

Conséquence La technique ne pourrait donc pas faire autre chose que nuire à la nature . L’homme l’a pourtant bien inventée pour l’améliorer afin d’être utile à la nature humaine : avoue que cela paraît pour le moins surprenant !

5) Problématise pour formuler un paradoxe clair

La problématique consiste en un paradoxe contenu dans le sujet : deux propositions qui ne paraissent pas pouvoir coexister . Ainsi, ici, la proposition « la technique nuit nécessairement à la nature » entre en contradiction apparente avec la proposition « la technique ne nuit pas nécessairement à la nature ».

Remarque Le paradoxe surgit assez facilement. Formule-le sous une forme interrogative (ou interrogative indirecte) et présente, de façon très explicite, les deux aspects du sujet qui se donnent, dans un premier temps, comme opposés.

Exemple : La technique ayant précisément pour fin d’améliorer la nature (environnante et humaine) , comment pourrait-elle donc ne lui causer que des désagréments voire l’altérer jusqu’à la destruction ?

Force est pourtant de constater que les dégâts de la technique sur la nature sont nombreux. Pour exemple, la pollution de l’atmosphère détériore l’environnement et engendre un nombre croissant d’allergies au sein de l’espèce humaine (cf. article écrit par Laetitia Van Eeckhout, paru dans Le Monde , Comment la pollution de l'air aggrave les allergies au pollen ? ).

À noter Le sujet est classique : il s’agit d’un des principaux axes problématiques des notions de la « Technique » et de la « Nature » .

6) Élabore le plan

Ton plan doit proposer deux premières parties qui correspondent au paradoxe. La troisième partie consistera à montrer que cette contradiction n’était qu’apparente une fois l’analyse approfondie : est-ce la technique elle-même qui nuit à la nature ou est-elle mise en œuvre par l’homme ? Dès lors, comment faire pour que la fin utile et favorable à l’homme soit respectée ? L’être humain, disposant d’une conscience lui permettant d’envisager les conséquences de ses actions techniques (la conscience réflexive), est en mesure de choisir les techniques qui nuiront ou non à la nature. Le dépassement est, ici, d’ordre moral.

Un plan possible pourrait donc être :

I. La technique a pour fin de transformer la nature de façon bénéfique à l’homme, elle ne lui nuit donc pas et encore moins « toujours » (comme l’indique le « nécessairement »)

II. La modification technique de la nature a des conséquences néfastes aussi bien sur l’environnement que sur la nature humaine

III. La technique n’étant pas autonome, elle dépend moralement des intentions humaines , une réflexion préalable doit être menée pour que ses effets ne soient pas nécessairement nuisibles

Méthode Pour chaque grande partie, deux ou trois arguments, permettant de soutenir l’idée principale de la partie, doivent être identifiés : chacun fera l’objet d’une sous-partie. Reprends ce que tu as noté en amont et approfondis tes idées. Chaque sous-partie contient un argument que tu soutiendras systématiquement grâce à une référence philosophique et/ou un exemple.

7) Plan détaillé

I. La technique a pour fin de transformer la nature de façon bénéfique à l’homme, elle ne lui nuit donc pas et encore moins toujours (comme l’indique le « nécessairement »)

Argument 1 : De prime abord, l’homme naturel apparaît comme soumis à une nature qui lui est défavorable, la technique ne nuit pas à la nature, elle rééquilibre ce rapport. (cf. dans le brouillon « Définis le terme "technique" », la liste de ce que permet la technique).

Référence philosophique : Le mythe de Protagoras, Platon, Protagoras .

Argument 2 : Grâce à sa conscience réflexive, l’homme transforme en effet favorablement la nature pour la rendre plus habitable, non pour lui nuire. (cf. dans le brouillon « Définis le terme « technique »», la liste de ce que permet la technique).

Référence philosophique : Descartes, Discours de la Méthode , « Nous rendre comme maîtres et possesseurs de la nature. », en étudiant ses lois pour les mettre au service de nos fins humaines.

Argument 3 : La nature et la nature humaine se voient ainsi améliorées par la technique. (cf. dans le brouillon « Définis le terme "technique" », la conclusion du premier paragraphe).

Exemple : La préservation des espèces animales grâce à la médecine et la médecine vétérinaire : ces arts permettent d’améliorer la nature. Descartes, dans le texte employé ci-dessus, insiste sur la prépondérance de l’art médical : tu peux le mentionner.

Argument 1 : La technique nuit à la nature comprise comme environnement. (cf. la conséquence dans « Définis le verbe et son adverbe » et, dans « Problématise pour formuler un paradoxe clair », l’exemple donné).

Exemple : Le réchauffement climatique a eu raison du glacier islandais Okjökull disparu en 2014. L’État islandais lui a rendu hommage en 2019 en apposant une plaque commémorative là où il se situait.

Argument 2 : La technique nuit nécessairement à la nature humaine. (cf. la conséquence dans « Définis le verbe et son adverbe » et, dans « Problématise pour formuler un paradoxe clair », l’exemple donné).

Exemples : Lorsque nous nous habituons à suivre le GPS sans y réfléchir, nous altérons notre capacité à nous repérer et à nous orienter dans l’espace. Barjavel, Ravage , le retrait soudain et inexpliqué de l'électricité sur terre entraîne la décongélation des défunts maintenus artificiellement dans une pièce dédiée chez les habitants : une maladie semblable à la peste se répand alors et décime l’humanité.

Argument 3 : La technique se retourne contre la nature humaine et devient nuisible à la nature humaine. (cf. la conséquence dans « Définis le verbe et son adverbe » et dans « Problématise pour formuler un paradoxe clair »).

Référence philosophique : Descartes, Discours de la Méthode , le « comme » de « comme maîtres et possesseurs de la nature » montre nos limites face à la nature et la technique.

Exemple : Le désamiantage nécessaire après l’usage massif de cette laine de minéral pour isoler les bâtiments fin XIX e , début du XX e siècle. Les particules d’amiante provoquent, en effet, des maladies respiratoires graves voire mortelles.

III. La technique n’étant pas autonome, elle dépend des intentions humaines, une réflexion préalable doit être menée pour que ses effets ne soient pas nécessairement nuisibles, une réflexion morale

Argument 1 : L’apparente autonomie de la nature la rend, en partie, indépendante de la technique : nous devons anticiper les conséquences de notre maîtrise pour la transformer sans lui nuire. (cf. dans le brouillon « Élabore le plan », la fin du premier paragraphe)

Référence philosophique : Luc Ferry, Le Nouvel ordre écologique , 1992. Ce philosophe théorise le fait que la nature, contenant à la fois le pire et le meilleur, n’est ni bonne ni mauvaise. C’est pour cette raison qu’il continue sa réflexion en indiquant que c’est à la fois un pouvoir et un devoir pour l’homme que de la modifier et la protéger.

Exemple : L’épidémie du Coronavirus a rappelé à l’humanité cette évidence avec force.

Argument 2 : Pour transformer la nature sans l’altérer, la responsabilité humaine de la technique face à la nature est engagée. (cf. dans le brouillon « Élabore le plan », la fin du premier paragraphe)

Référence philosophique : Heidegger, « La question de la Technique » in Essais et conférences [1953] (Éd. Gallimard, trad. André Préau, 1958)

« L'agriculture est aujourd'hui une industrie d'alimentation motorisée. L'air est requis pour la fourniture d'azote, le sol pour celle de minerais, le minerai par exemple pour celle d'uranium, celui-ci pour celle d'énergie atomique, laquelle peut être libérée pour des fins de destruction ou pour une utilisation pacifique. [...] »

Argument 3 : L’homme doit faire preuve de moralité face à ses usages techniques afin de ne pas nuire à la nature. (cf. dans le brouillon « Élabore le plan », la fin du premier paragraphe)

Référence philosophique : Hans Jonas, Le Principe de responsabilité , 1979

II. Compose et rédige l’introduction

1) composition d’une introduction.

Méthode L’introduction ne peut être élaborée qu’une fois le plan détaillé, prêt. Écris-en les grandes lignes (sans nécessairement rédiger) au brouillon pour la rendre la plus efficace possible : Commence par un exemple qui contient les deux propositions qui entrent en apparente contradiction. Sers-toi de cet exemple pour définir les termes du sujet en montrant pourquoi un problème se pose. Énonce le problème avec clarté (la problématique, le paradoxe contenu dans la question posée), puis le plan.

2) Exemple de rédaction d’une introduction

 Les quatre barrages situés en amont du Mékong, initialement construits pour produire de l’énergie hydroélectrique, sont actuellement accusés d’assécher gravement le fleuve : certaines portions ne sont plus navigables et l’eau destinée à l’irrigation et à la consommation humaine vient à manquer. Construire des barrages relève de la technique , savoir-faire dont la mise en œuvre permet d’obtenir volontairement un résultat déterminé, utile et efficace . Constituant la source et la condition de la maîtrise de la nature par l’homme, la technique permet de la rendre plus habitable , c’est-à-dire aux yeux de ce dernier, meilleure. Toutefois, en agissant sur la nature, c’est-à-dire l’ensemble des objets non humanisés et les lois qui les régissent , avec pour intention d’en augmenter la qualité, il semble que les hommes lui portent atteinte, lui nuisent . Ils en épuisent les ressources jusqu’à aller parfois à l’encontre de leurs propres besoins naturels . La technique ayant pour fin d’améliorer la nature (environnante et humaine), comment pourrait-elle donc ne lui causer que des désagréments voire l’altérer jusqu’à la destruction ?

 Nous verrons, tout d’abord, comment l’humanité tire bénéfice des aménagements qu’elle impose à la nature pour survivre dans une nature hostile (I.), avant d’envisager les effets collatéraux nuisibles de ces activités techniques sur celle-ci (II.). Ceci nous conduira enfin à examiner ce qui fonde la finalité technique : ne dépendrait-elle pas des choix éthiques de ses commanditaires ? (III.)

III. Rédige le développement

1) rédaction des sous-parties.

Chaque grande partie est composée de deux ou trois arguments chaque fois accompagnés d’une référence philosophique et/ou un exemple. Chaque argument fait ainsi l’objet d’une sous-partie. (cf. dans le brouillon « Plan détaillé »)

Méthode N’oublie pas de revenir régulièrement au sujet pour montrer ce que chaque moment de ta réflexion apporte à l'étude du problème qui t’est soumis.

2) Exemple de rédaction des sous-parties avec I. 1)

Argument 1 : De prime abord, l’homme naturel apparaît comme soumis à une nature qui lui est défavorable, la technique ne nuit pas à la nature, elle rééquilibre ce rapport.

Référence philosophique : le mythe de Protagoras, Platon, Protagoras

 L’homme dépourvu de technique apparaît comme un animal faible dans une nature hostile. À moins de le situer dans une nature abondante et sans aucun danger, l’être humain privé des artifices qu’il développe au sein de son environnement est loin de se trouver au sommet du règne animal. Il ne dispose pas de moyens de défense naturels ni contre les éléments (sans vêtement, ni habitat, il subit toutes les intempéries), ni contre les prédateurs. Sans aucune arme, ses ongles, ses dents, sa rapidité de course, de nage… le situent plutôt parmi les animaux de proie que parmi les grands prédateurs. Le mythe raconté par le personnage Protagoras dans l'œuvre éponyme de Platon tente de donner une explication à cette faiblesse naturelle et à la nécessaire apparition de la transformation de la nature par l’homme pour y remédier. En effet, les dieux grecs auraient chargé les frères et titans Epiméthée et Prométhée de distribuer les qualités aux être vivants. L’étourdi Epiméthée, qui fait cette distribution seul, aurait oublié l’homme, ce qui expliquerait son dénuement initial. Prométhée, soucieux de réparer l'erreur de son frère, vola le feu à Héphaïstos et la connaissance des arts (technè, la technique) à Athéna et les donna aux hommes. Malgré la punition qu’il reçut, il leur offrit par là les moyens de survivre en modifiant la nature afin de répondre aux besoins de leur corps si faible naturellement. C’est donc d’abord pour rééquilibrer le caractère nuisible de la nature à son égard que l’homme serait pourvu de technique.

3) L’importance des transitions

Entre les grandes parties, tu dois montrer qu’une difficulté nécessite l’exposition de la partie suivante. D’où l’importance des conclusions-transitions entre le I. et le II. puis entre le II. et le III. Tu dois y ramasser brièvement les idées que tu viens de démontrer. Souligne le problème qui en découle et qui appellera donc la suite de ton raisonnement.

4) Exemple de conclusion-transition du II. vers le III.

 Nous venons de voir combien, malgré la fin utile de la technique , l’usage qu’en fait l’homme peut se révéler destructeur pour la nature . L’homme serait-il donc condamné à détériorer son milieu de vie jusqu’à sa propre disparition ? Une anticipation des conséquences ne permettait-elle pas de limiter ces conséquences néfastes ?

IV. Compose et rédige la conclusion

1) composition d’une conclusion.

La conclusion doit revenir explicitement à :

  • la question qui t’a été posée,
  • au paradoxe que tu y as décelé,
  • au mouvement d’ensemble de ta réflexion.
Remarque Tu peux proposer une ouverture finale si, et seulement si, tu es certain de ne pas proposer une réflexion que tu aurais dû mener dans ta dissertation, elle-même.

2) Exemple de rédaction d’une conclusion

 Nous demander si la technique nuit nécessairement à la nature nous a conduit à observer comment la technique, ayant pour fin d’améliorer la nature (environnante et humaine), pourrait ne lui causer que des désagréments, voire l’altérer jusqu’à la destruction . Puisque la nature paraît d’abord hostile à l’homme, la maîtrise technique de cette dernière se présente plutôt comme un rééquilibrage qu’une nuisance , une bonification du milieu et une maîtrise de ses lois en vue d’améliorer la nature humaine. Néanmoins, les conséquences de cette transformation peuvent porter atteinte à la nature comme à la nature humaine et donc bien leur nuire. Il s’agira donc de mesurer notre rôle dans nos actions techniques en anticipant au maximum les effets de nos recherches techniques. La possibilité de transformer techniquement la nature humaine elle-même doit, par exemple, être scrupuleusement mesurée. S’il est désormais techniquement possible de choisir les caractéristiques des embryons humains (la couleur des yeux, etc.), devons-nous pour autant le faire ? Un possible eugénisme technologique ne devrait-il pas nous alerter ?

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COMMENTS

  1. La nature

    La nature - dissertations de philosophie. L'idée d'un retour à la nature a-t-elle un sens ? Ce qui est naturel a-t-il nécessairement une valeur ? Comment les sciences humaines questionnent-elles la notion d'inhumain ? Doit-on le respect au vivant ? Faut-il, pour le connaître, faire du vivant un objet ? Faut-il se méfier de l'idée de ...

  2. Dissertation nature culture

    On le voit, la distinction entre culture et nature déploie tout un champ de problèmes que nous nous proposons d'explorer en confrontant les théories de la philosophie classique aux récents résultats de l'anthropologie, de la neuroanatomie, de l'éthologie et de la physique quantique.

  3. Sujet dissertation 1 La culture dénature-t-elle l'homme ...

    Sujet de dissertation n°1 : La culture dénature-t-elle l'homme ? Analyse du sujet : Le problème qui est ici posé consiste à interroger des présupposés , à en apprécier la validité pour éventuellement les surmonter.

  4. Sujets sur la nature et la culture

    Sujets sur la nature et la culture. Par Caroline Sarroul 11 juin 2013 0. « La coutume est notre nature. » « Qu'est-ce que nos principes naturels, sinon nos principes accoutumés? Et dans les enfants, ceux… Continuer la lecture. Peut-on dire qu'une civilisation est supérieure à une autre? Sujets sur la nature et la culture.

  5. PDF Sujet 1 : La culture peut-elle dénaturer l'homme

    A la nature, que nous pourrions simplement évoquer comme « ce qu'il y a d'animal en nous » on oppose la culture, ce qui ferait de nous des hommes, ce qui nous différencierait des animaux,...

  6. Le rapport entre la nature et la culture

    La culture est l'ensemble des processus par lesquels l'homme transforme la nature. C'est l'ensemble des techniques, institutions, et traditions d'un groupe humain. La nature est tout ce qui existe, c'est-à-dire, tout ce qui entoure l'homme et qui n'est pas de son œuvre. C'est aussi ce qu'une chose ou un être est fondamentalement.

  7. nature et culture

    Nature et culture. sujets de dissertation. plan. Introduction. Concepts en présence. Problématique la leçon: détermination en l'homme de la part de ce qui revient à la nature et de ce qui revient à la culture. I. L'éloignement de la nature. Le regard de l'homme sur la nature: A. Le regard traditionnel. B. le regard moderne. II.

  8. Portail pédagogique : philosophie

    Cette ressource propose quelques sujets de réflexions et de dissertations philosophiques sur le thème de la culture. mots clés : philosophie, culture, nature. La culture : 1. Peut-on se donner comme règle morale de suivre la nature ? 2. La nature : qu'est-elle pour le savant, pour le technicien, pour l'artiste ? 3.

  9. Dissertations sur La nature

    La nature, source inestimable de fascination et de réflexion, est un sujet central de la philosophie environnementale et métaphysique. Elle soulève des questions sur notre relation à l'environnement, sur la valeur intrinsèque de la nature et sur les responsabilités morales envers la planète.

  10. Chapitre 6. La nature et la culture

    La nature et la culture », dans : , La dissertation de philosophie. Méthodes et ressources, sous la direction de AKAMATSU Étienne. Paris, Armand Colin, « Portail », 2017, p. 187-198. URL : https://www.cairn.info/la-dissertation-de-philosophie--9782200613631-page-187.htm MLA: FR

  11. Culture, nos sujets de dissertation de philosophie

    Voici une sélection des sujets de devoirs de philosophie sur le thème Culture les plus fréquents dont nous avons déja réalisé une correction : Dissertation sur la culture et sur la citation "C'est en effet la tâche principale de la culture, le véritable fondement de son existence que de nous défendre contre la nature " - L'existence.

  12. Corrigé d'annales de bac

    Le sujet de la dissertation portait sur la culture - " La culture nous rend-elle plus humain ? ". Si la notion traitée - la culture - est une notion vaste qui mérite qu'on s'y intéresse en détail avant les épreuves du bac, le concept auquel elle est rapportée, celui d' humanité, est carrément à la racine de la réflexion philosophique.

  13. Relation entre nature et culture

    Impact de la culture sur la nature. Par Olivier. Rédigé le 15 octobre 2006. 4 minutes de lecture. Ressources Philosophie Terminale s Relation entre nature et culture. Nature et Culture. Les notions de culture et de nature ne sont pas univoques. Les meilleurs professeurs de Philosophie disponibles. C'est parti. I/ Culture et civilisation.

  14. La culture dénature-t-elle l'homme ? Corrigé dissertation

    Corrigé dissertation sur le sujet du bac S 2011. Elle a été noté 16/20. C'est une réflexion sur nature et culture dont la liberté est l'axe central. Description du document : Corrigé entièrement rédigée d'une dissertation de philosophie sur le sujet du bac S 2011. Problématique : La culture dénature-t-elle l'homme ? Elle a été noté 16/20.

  15. LA NATURE (et la culture)

    "Passe ton Bac d'abord !" LA NATURE (et la culture) Qu'est-ce que la nature ? La nature a-t-elle des droits ? Quelle place l'homme occupe-t-il dans la nature ? Y-a-t-il des qualités essentielles et distinctives que l'on retrouve chez tous les membres de l'espèce humaine mais qui retrouvent que chez elle ?

  16. PDF PHILOSOPHIE -TERMINALE CULTURE

    Il propose une définition méthodologique des deux termes : la nature est caractérisée par l'universalité, la culture est caractérisée par la règle. L'homme est, en effet, le seul être qui s'impose des règles, qui exige la rè-. gle pour la règle. Parce que les cultures sont diverses, les règles le sont aussi.

  17. Bac de Philo : La nature

    Il est courant d'opposer la nature à la culture. La nature fait référence à tout ce qui existe déjà sans avoir été modifié par l'être humain, tandis que la culture désigne la transformation...

  18. Peut-on opposer, en l'homme, la nature et la culture

    1 L'impossible distinction nature/culture. Il est, en fait, impossible de séparer chez l'homme l'inné et l'acquis. Selon ­Merleau-Ponty, « tout est fabriqué et tout est naturel chez l'homme. » Tous les comportements et toutes les paroles s'enracinent dans la biologie humaine sans jamais s'y réduire, car ils portent le signe de la culture.

  19. Dissertation sur la nature : sujet, l'introduction, résumé

    A. La nature favorise la santé physique et mentale. B. La nature encourage la créativité et l'imagination. C. La nature apporte une connexion spirituelle et émotionnelle. III. Les menaces qui pèsent sur la nature. A. L'impact des activités humaines sur l'environnement. B. La perte de biodiversité et la dégradation des écosystèmes.

  20. "Transformer la nature, est-ce gagner en liberté ?" Découvrez le

    Retrouvez dans cet article les sujets de dissertation et d'explication de texte qui ont été donnés, mercredi matin. La seconde dissertation proposée aux élèves de terminale en filière...

  21. Annales sujets d'écrits Dissertation Culture Générale classés par école

    2016 (1) : Le spectacle de la nature nous révèle t il quelque chose de nous-mêmes ? | Sujet 2016 (2) : Les rêveurs sont-ils inutiles ? | Sujet 2015 (1) : En quel sens peut-on dire d'une chose qu'elle est vraie ?

  22. PDF CHAPITRE 15 : NATURE ET CULTURE

    I. DEFINITION DES CONCEPTS. 1. La nature peut prendre plusieurs acceptions, dans un premier sens, la nature désigne tout ce qui existe indépendamment de l'être humain (univers, la terre), c'est le milieu dans lequel l'homme a dû apprendre à vivre. Dans un autre sens, la nature est synonyme d'essence.

  23. Série d'exercice sur Nature et Culture

    Sujet 1. Les différences entre les hommes ont-elles seulement un fondement biologique ? Sujet 2. La culture se contente-t-elle seulement de compléter la nature ou se substitue-t-elle à elle ? Sujet 3. L'homme est-il un être naturellement culturel ou culturellement naturel ? Sujet 4. Y-a-t-il un sens à parler d'inégalité naturelle ? Sujet 5.

  24. Méthodologie de la dissertation : la technique et la nature

    Cette leçon t'offre une approche méthodologique pour la rédaction de la dissertation en philosophie : pour ce faire, voici la réalisation d'un sujet de dissertation issu des annales de l'épreuve finale de philosophie du bac 2021 aux Antilles et disponible sur Eduscol.