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Le travail - dissertations de philosophie

  • A quelles conditions une activité est-elle un travail ?
  • A-t-on toujours intérêt à travailler ?
  • Ce que l'homme accomplit par son travail peut-il se retourner contre lui ?
  • Doit-on opposer le travail au loisir ?
  • Est-ce la nécessité qui pousse l'homme à travailler ?
  • Faut-il craindre les machines ?
  • Faut-il redouter les machines ?
  • Faut-il renoncer à faire du travail une valeur ?
  • Gagne t-on sa vie en travaillant ?
  • La dignité humaine dépend-elle d'un travail ?
  • Le travail dénature t-il l'homme ?
  • Le travail divise t-il les hommes ?
  • Le travail est-ce la santé ?
  • Le travail est-il libérateur ?
  • Le travail n'est-il qu'une contrainte ?

Quels sont les nombreux sujets de baccalauréat portant sur la notion de travail ?

Par Olivier

Rédigé le 7 novembre 2022

8 minutes de lecture

la dissertation sujet le travail

  • 01. La notion de travail en philosophie
  • 02. La définition du travail : pas uniquement un outil de rémunération
  • 03. L'influence du travail sur l'Homme
  • 04. Le travail : outil pour casser ses chaînes
  • 05. Le travail, un barreau de plus à la prison de la vie
  • 06. Exemples de sujets de dissertation

Sophie

La notion de travail en philosophie

Le travail est vu comme une nécessité dans nos sociétés modernes. Son utilité est toute trouvée : il apporte l'indépendance financière en nous donnant un salaire. Il est donc source de liberté.

Une fois l'aspet financier écarté, le travail reste néanmoins une corvée vécue comme une contrainte, voir parfois même une dépendance. Dans ce cas, le travail peut être abordé comme une privation de liberté.

Enfin, le travail a un rôle social dans le développement de l'Homme et lui permet aussi de contrôler les éléments, la nature, de gagner en connaissances scientifiques.

La question principale autour de la notion de travail est donc de débattre de son rôle : libérateur ou au contraire, exerce-t-il une contrainte sur l'Homme ?

La définition du travail : pas uniquement un outil de rémunération

La première idée qui nous vient en tête quand on pense au travail, c'est sa rémunération. Or le travail rémunérateur n'est pas la seule forme de travail possible. Pour cause, on peut s'inverstire dans du travail intellectuel en apprenant ou en s'enteaînant, perfectionnant sa technique. Il est aussi possible de s'adonner à du travail domestique tel que du bricolage, de la mécanique.

La définition philosophique du travail est la transformation de la nature afin de satisfaire nos besoins. Cette transformation intervient en créant des produits, des villes, des outils, des moyens de transports. Grâce à lui nous modifions notre habitat, nos conditions de vie. Le travail serait donc l'opposition à l'inaction, au jeu.

Deux visions s'opposent donc sur le travail : la vision rémunératrice qui va de paire avec l'idée productive et enfin le travail sous forme d'effort pour créer, apprendre, réfléchir. Parmi les formes de travail non rémunérateurs on retrouve les études avec les recherches, les rédactions d'écrits comme les articles ou encore la résolution de problèmes. Mais aussi le travail sportif qui va vous permettre de vous améliorer dans une discipline donnée par le biais d'entraînements physiques et moraux. On retrouve aussi le travail créatif qui consiste principalement en des activitées artistiques avec le dessin, la peinture, la sculpture, la composition. Enfin, on retrouve le travail domestique et ménager : organiser sa maison, s'occuper des enfants, faire la cuisine, bricoler sa voiture, réparer un mur.

Cependant les formes de travail non rémunérateur que nous venons d'évoquer ne sont pas forcément perçues par la société comme une vraie forme de travail car elles n'apportent pas de rémunération. Pourtant, ce lien entre travail et argent est assez récent.

Le travail est-il dangereux ?

Les origines du mot travail remontent au latin tripalium, moyen de torture. Mais cette étymologie est de plus en plus controversée.

L'influence du travail sur l'Homme

Qu'il soit vécu comme une contrainte ou une dépendance, le travail a toujours un impact sur l'Homme. Cependant cet impact n'est pas uniquement mauvais, puisqu'il nous permet de nous insérer dans la société, d'intégrer le groupe. Le travail est aussi un moyen d'apprendre la vie.

Le travail : l'école de la vie obligatoire

Lorsqu'on remonte aux origines de l'humanité, le travail était obligatoire pour la survie : cueillir, chasser, faire du feu ou fabriquer des habits. Puis avec le temps, la société se modernisant et se hiérarchisant, un écart s'est creusé entre ceux qui travaillent et ceux pour qui quelqu'un travaille.

Le travail était équitablement partagé entre les hommes lorsqu'ils étaient tous égaux. C'est notamment le cas des hommes nomades qui vivaient en tribus. Tout le monde était dans la même situation : il devait survivre. Les différents membres se répartissaient naturellement les tâches selon leur capacités et non leurs volontés : celui qui court vite va à la chasse, le grand participe à la cueillette, le fort fabrique les armes. A cette époque, tout le monde sans exception travaillait et ne semblait pas vivre cela comme une contrainte. C'était aussi évident pour eux que de respirer.

Avec la modernisation et la sédentarisation, des guerres ont commencé à voir le jour entre les différentes tribus et l'esclavage est alors né. Les prisonniers de guerre étaient contraints de travailler en esclaves au service des vainqueurs. C'est alors que le travail vécu comme une contrainte est apparu.

Mais dès cette apparition du travail comme une obligation, les philosophes ont analysé que le travail apportait un bénéfice à celui qui le réalisait et ce bien plus qu'à celui qui le commandait. En effet, le travailleur gagne en éducation, en technique et en expérience. Pendant ce temps, le maître n'apprends pas et devient de plus en plus dépendant de celui qui travaille pour lui. Cette oisiveté peut même le conduire à sa perte : l'escalve fabricant alors les armes qui lui permetteront de reprendre le dessus sur son maître.

Le travail : moyen d'élévation moral

Certains philosophes considèrent que le travail est un devoir envers soi-même car il nous permet de se former moralement. C'est la cas de Kant. Son idée est que le travail permet de répondre au besoin de conscience morale et de fierté. C'est le travail qui nous différencie des animaux car ces derniers satisfont leurs besoins par le biais de l'instinc alors que nous le faisons par le travail.

C'est aussi l'avis de Freud qui dit qu'un homme a besoin du travail pour s'épanouir. Pas forcément le travail rémunérateur comme nous le connaissons mais toute forme de travail qui nous permet de nourrir notre nature sous forme d'effort moral.

Le travail : nécessaire à l'être social

Il s'agit d'un fait indéniable : le travail nous insère au sein de la société. Il nous sociabilise et apprends à vivre avec les autres. Nous forçant à communiquer, il nous forme à devenir un être social.

Le travail peut donc également être perçu comme un outil de sociabilisation. Le travail étant divisé entre les hommes, ces derniers doivent s'entraider, communiquer, collaborer pour le réaliser. Cettte division s'effectue soit entre le genre de travail (intellectuel ou manuel) ou soit en fonction du statut social (supérieurs hiérarchiques, managers ou employés). Par exemple le charpentier doit travailler avec l'architecte pour poser une toiture. Les interactions avec les autres nous permettent d'améliorer le langage, la communication et les rapports humains.

Le travail : outil pour casser ses chaînes

Comme nous l'avons vu précédemment, le travail a aidé l'Homme à se libérer des foudres de la nature, de s'intégrer à la société et enfin à augmenter ses compétences et connaissances. Que ce soit d'une manière intellectuelle en nous permettant de penser par nous même et nous élever ou d'une manière financière en nous permettant l'indépendance vis à vis des autres, il est indéniable que le travail est un outil de liberté.

Au fil du temps, le travail a en effet été de moins en moins contraignant. Au Moyen-Âge, les travailleurs étaient sous le régime du servage féodal, ce qui signifiait qu'il appartenaient au seigneur des terres sur lesquelles ils travaillaient. Avec l'arrivée du capitalisme, le travailleur a trouvé une certaine liberté, avec des droits, une rémunération et un encadrement (code du travail). Maintenant, c'est le travailleur qui propose ses compétences sur un marché. La concurrence dépend alors des autres travailleurs et des besoins de ceux qui les embauchent tandis qu'à l'époque, l'esclave était propriété de son maître.

Comment le travail nous libère-t-il ?

Pour finir, il existe d'autres formes de travail, notamment sur soi, qui permettent à l'Homme de se libérer. Cela peut être le cas par exmeple quand on réalise un travail de psychanalyse ou qu'on se pose des questions sur nos actes, nos pensées. Pour cause, ce travail sur soi nous aide à nous libérer, à évoluer et se sentir bien.

Le travail, un barreau de plus à la prison de la vie

Malgré les avantages listés précédemment, le travail reste un élément de douleur.

Dans la Bible, le travail est vu comme une punition à un péché. Pour rappel, Dieu a puni Adam et Eve car ces derniers n'ont pas respecté ses volontés. L'Histoire rappelle aussi que les pourfendeurs du travaillent libérateur ont parfois utilisé ces arguements pour asservir l'Homme comme cela a été le cas avec les régimes totalitaires nazis ou russes à l'époque de la Seconde Guerre mondiale. Prenons pour exemple le slogan cynique inscrit au dessus du porche d'entrée du camp de concentration de Dachau : " Arbeit macht frei ", le travail rend libre, en sachant que les hommes qui y entraient étaient asservis et enfins exterminés.

Qui était Stakhanov ?

L'acquisition de savoir par le biais du travail apparaît limitée selon le poste que l'on occupe. En effet, du travail ouvrier ou industriel, répétitif, semble plus abrutir la personne que l'aider à s'élever.

C'est cet exemple qui est repris dans le film Les Temps modernes de Charlie Chaplin : le travailleur est assimilé à une machine, répétant du matin au soir la même action, sans la moindre forme de réflexion.

Exemples de sujets de dissertation

Travailler rend-il libre ?

Le travail est-il aliénant ?

L'homme peut-il se contenter de travailler en vue du seul gain ?

Le travail peut-il être pour l'homme autre chose que le moyen de subvenir à ses besoins ?

Pourquoi parler du travail comme d'un droit ?

Faut-il renoncer à faire du travail une valeur ?

La liberté humaine est-elle limitée par la nécessité de travailler ?

Le travail contribue-t-il à unir les hommes ou à les diviser ?

Est-il toujours possible de faire la différence entre travail et divertissement ?

Le travail n'est-il pour l'homme qu'un moyen de subvenir à ses besoins ?

L'homme doit-il craindre que la machine travaille pour lui ?

L'inégale puissance de travail des hommes est-elle source d'injustice ?

Est-on moralement obligé de travailler ?

Le travail a-t-il une valeur morale ?

Gagne-t-on sa vie en travaillant ?

Travailler, est-ce seulement mettre en oeuvre une technique ?

Peut-on dire que "tout travaille à faire un homme en même temps qu'une chose" ?

Peut-on opposer le travail au loisir ?

Quel est le sens du travail ?

Y a-t-il un travail de l'artiste ?

Le travail permet-il à l'homme de devenir une personne ?

Comment s'intégrer par le travail ?

En quoi le travail est-il une nécessité ?

Travailler est-il un obstacle à la liberté ?

La nécessité du travail n'est-elle qu'une contrainte ?

Le travail fonde-t-il la propriété ?

L'organisation capitaliste du travail en change-t-elle le sens ?

Le travail permet-il à l'homme de s'accomplir ?

Travail et liberte sont-ils compatibles ?

Faut-il travailler pour être humain ?

Qu'est-ce qui a entraîné la division du travail ?

Est-ce la division du travail qui entraîne l'échange économique ?

Y a-t-il un juste principe de rétribution du travail ?

Le travail comme médiation ?

L’outil, le moyen de travail ?

Le travail comme activité consciente ?

Travail, besoin et désir de reconnaissance. Le « pourquoi » du travail ?

La division du travail. Le « comment » du travail ?

Qu’est-ce qui se joue pour l’homme dans le travail ?

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la dissertation sujet le travail

Professeur en lycée et classe prépa, je vous livre ici quelques conseils utiles à travers mes cours !

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Le travail déshumanise- t-il l’homme ?

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Le travail ennoblit l’homme, pour commenter cela

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Voici un exemple de plan que vous pourriez suivre pour répondre au sujet « Le travail ennoblit l’Homme » :

1. Introduction – Présentation du thème du travail et de sa relation avec l’élévation de l’homme 2. Développement – Analyse des arguments en faveur de l’idée que le travail ennoblit l’homme – Exemples historiques et littéraires illustrant cette idée – Réflexion sur les valeurs et les compétences développées par le travail 3. Contre-argumentation – Examen des critiques et des limites de cette idée – Mise en évidence des effets négatifs potentiels du travail 4. Conclusion – Bilan des différents points de vue – Proposition d’une réflexion personnelle sur le sujet

Bonne journée

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Ceux sont de bons sujets

Dissertation rédigée sur le travail : pourquoi travaillons-nous?

Sujet de dissertation : pourquoi trvaillons-nous.

« Nous travaillons pour transformer la nature naturelle qui satisfait mal ou pas du tout les besoins humains en éléments artificiels qui satisfassent ces besoins ; nous travaillons pour transformer l’herbe folle en blé puis en pain, les merises en cerises et les cailloux en acier puis en automobiles ». Jean Fourastié, Pourquoi nous travaillons, PUF, 1959.

Cette affirmation vous semble-t-elle s’appliquer au « travail » tel qu’il est représenté dans les œuvres au programme ?

Analyse du sujet 

  • La citation part du fait que la nature ne satisfait pas directement les besoins humains, puisque la plupart de ses éléments (l’herbe folle, les merises, les cailloux) ne sont pas consommables dans leur état naturel ;
  • C’est ce qui explique la nécessité du travail (agriculture ou industrie) pour convertir la matière naturelle brute en produits artificiels consommables ;  
  • Le travail aurait donc pour finalité principale la satisfaction des besoins matériels des humains comme l’alimentation (le pain) ou le transport (l’automobile).  

Les enjeux du sujet :

  • La citation a pour objet de définir la finalité du travail (la satisfaction des besoins matériels) et son procédé principal (la transformation de la nature) ;
  • Mais cette définition est trop générale, elle ne tient pas compte des rapports de force et des intérêts en jeu dans le travail, de même qu’elle en occulte les finalités non matérielles.
  • Alors, sans remettre en cause le travail comme nécessité de la vie humaine, il s’agira de mettre en évidence quelques dérives liées à la conception utilitaire du travail et d’explorer d’autres finalités non matérielles de cette activité.

Problématiques possibles :

  • Comment le travail peut-il assurer la satisfaction des besoins matériels dans le respect de la personne humaine et des valeurs sociales ?
  • Le travail peut-il être réduit à une satisfaction des besoins matériels ?
  • En transformant la nature pour satisfaire ses besoins, l’homme ne se transforme-t-il pas lui-même ?

Plan de la dissertation

I- l’homme transforme la nature pour subsister.

  • Le travail est lié au besoin
  • La transformation de la nature 
  • L’homme prend la mesure de son pouvoir

II-  Le dévoiement du travail

  • Des besoins factices
  • Des rapports d’exploitation
  • Des efforts inutiles

 III-  Le travail humanisé

  • La réalisation de soi
  • La cohésion sociale
  • La justice et la dignité

Dissertation rédigée

 introduction.

Présent à toutes les époques et dans toutes les sociétés, le travail peut être pensé selon le mot de Karl Marx comme une « nécessité physique de la vie humaine ». On rencontre une variation de cette définition chez Jean Fourastié qui écrit dans son ouvrage Pourquoi nous travaillons  publié en 1959 :  « nous travaillons pour transformer la nature naturelle qui satisfait mal ou pas du tout les besoins humains en éléments artificiels qui satisfassent ces besoins ; nous travaillons pour transformer l’herbe folle en blé puis en pain, les merises en cerises et les cailloux en acier puis en automobiles ». Pour cet économiste, le travail est une nécessité dont la finalité serait la production de choses consommables à partir d’éléments naturels bruts. Que ce soit dans l’agriculture (le blé, les cerises) ou dans l’industrie (l’automobile), il s’agit de façonner la matière première offerte par la nature afin de satisfaire les besoins principalement matériels de l’homme. Cependant, cette description trop générale fait abstraction des conditions économiques et sociales dans lesquelles le travail se concrétise. Sous une apparente harmonie, elle occulte notamment les rapports de force conflictuels et les intérêts qui sont en jeu dans la production, ainsi que les finalités non matérielles du travail, pourtant essentielles. Alors, comment le travail peut-il assurer la satisfaction des besoins matériels tout en étant un vecteur d’épanouissement individuel et de cohésion sociale ? En nous appuyant sur Les Géorgiques de Virgile , sur La Condition ouvrière de Simone Weil et sur Par-dessus bord de Michel Vinaver , nous verrons que le travail satisfait effectivement les exigences de la vie humaine, mais qu’il peut connaître certaines dérives, d’où la nécessité de l’humaniser.  

 A- L’homme transforme la nature pour subsister

1. le travail est lié au besoin.

La finalité première du travail humain est la satisfaction des besoins matériels que la nature brute ne satisfait pas. Dans Les Géorgiques , le travail apparaît comme une nécessité imposée par la divinité. Virgile raconte comment Jupiter a volontairement soumis les mortels à l’épreuve du besoin pour les obliger à « chercher dans les sillons l'herbe du blé » et à faire « jaillir du sein du caillou le feu qu'il recèle». Chez Simone Weil , l’obligation de travailler est liée aux conditions difficiles où se trouvait la classe ouvrière au début du XXe siècle en France. « On travaille seulement parce qu'on a besoin de manger », disent les ouvriers pour qui travailler est une exigence vitale. Dans Par-dessus bord de Michel Vinaver, le travail apparaît comme l’activité majeure des personnages qui s’activent sans relâche pour gagner ou faire gagner de l’argent. Dès le début de la pièce, le représentant Lubin annonce la couleur en s’adressant à Madame Lubin, la grossiste réticente : « C’est pour vous faire gagner de l’argent ». L’argument est de taille, car l’argent est perçu comme le moyen par excellence, qui permet de satisfaire tous les besoins.

2. La transformation de la nature

Dans toutes ces formes de travail évoquées dans les trois œuvres, l’objet principal est la transformation des éléments naturels en éléments artificiels consommables. C’est dans cette voie que Virgile engage les agriculteurs : « Au travail donc, ô cultivateurs ! Apprenez les procédés de cultures propres à chaque espèce ; adoucissez, en les cultivant, les fruits sauvages ». Grâce à ces habiletés techniques, les arbres « dépouilleront bientôt leur naturel sauvage et, cultivés avec soin, se plieront sans tarder à tous les artifices que l'on voudra ». Pour Simone Weil , « une usine doit être organisée de manière que la matière première qu'elle utilise ressorte en produits », ce qui résume très bien le processus de transformation à l’œuvre dans l’activité industrielle. Un autre exemple nous est fourni par la production du papier hygiénique dans la pièce de Michel Vinaver  : « développons un papier ouate indéchirable donnons naissance à la génération du papier armé », lance Grangier lors de la séance de brainstorming organisée dans le « Cinquième Mouvement ».  Ainsi, que ce soit dans l’activité agricole décrite par Virgile ou l’activité industrielle évoquée par Weil et Vinaver, le travail humain consiste à transformer les éléments naturels en produits consommables.

3. L’homme prend la mesure de son pouvoir

Cette domination de la nature confère à l’homme un pouvoir qu’on constate déjà chez Virgile  : « le durcissement du fer et la lame de la scie aiguë » ont favorisé l’avènement des « différents arts » comme l’agriculture, la chasse ou la pêche grâce auxquels « tous les obstacles furent vaincus par un travail acharné, et par le besoin pressant en de dures circonstances ». Simone Weil , de son côté, estime que l’organisation moderne du travail tire profit de la science et particulièrement de la physique, vu que celle-ci opère sur « les phénomènes naturels qui sont matière et obstacle du travail ». C’est ainsi que ce qu’elle nomme la première révolution industrielle « se définit par l'utilisation scientifique de la matière inerte et des forces de la nature ». Les efforts fournis au travail peuvent alors être ressentis, dans un premier temps, comme « une lutte victorieuse sur la matière ». Chez Michel Vinaver , le récit allégorique de Monsieur Onde au début du « Cinquième mouvement » se conclut ainsi : « elle [la société divine] n'est plus que l'exacte projection des bandes ou des Etats terrestres dont le seul souci est de gagner et de vaincre ». 

On ne peut donc que donner raison à Jean Fourastié puisque les humains, contraints de satisfaire leurs besoins vitaux, s’approprient les éléments de la nature par le travail. Mais à y regarder de plus près, la réalité du travail révèle d’autres aspects moins réjouissants : source de richesse et de pouvoir, le travail ouvre le champ à toutes sortes de dérives.

 II-  Le dévoiement du travail 

1. des besoins factices.

Armée de son pouvoir de transformation de la matière et avide de richesse, l’industrie moderne s’acharne à produire et à imposer aux consommateurs de plus en plus d’objets superflus. Dans La Conditions ouvrière , Simone Weil attire l’attention sur les dérives de « la rationalisation » du travail, qui « a surtout servi à la fabrication des objets de luxe », de même qu’elle condamne fermement la publicité, qui « cherche à exciter le désir du superflu ». Dans Par-dessus bord , lors de la présentation par l'agence de publicité du projet de campagne de lancement du nouveau produit, Jaloux explique en quoi consiste le travail de création de son agence : « L'approche créative consiste à créer le problème en affirmant à notre consommateur qu'il est malheureux et en lui expliquant pourquoi». Dans la réunion de brainstorming destinée à recueillir « un torrent d’idées » pour lancer le produit, on propose par exemple de doubler la fréquence de déjection des consommateurs. Ainsi, le consommateur moyen, qui « va à la selle zéro virgule quatre-vingt-trois fois par jour, … irait deux fois par jour », ce qui doublerait le marché de l’entreprise. Cet exemple caricatural montre bien comment l’industrie moderne s’attache à la création de besoins factices auxquels elle apporte ensuite des réponses sous forme de produits de consommation réinventés en permanence.

2. Des rapports d’exploitation 

Pour produire toujours plus et maximiser les profits, les employeurs essayent de tirer le meilleur parti des employés en exploitant à fond et à moindre coût leur force de travail. Chez Virgile , dans le chapitre consacré aux « Troupeaux », les agriculteurs exploitent surtout la force des chevaux et des bœufs, mais avec douceur et ménagement. Ce n’est pas le cas dans l’industrie moderne où l’être humain se trouve lui-même exploité. Dans la pièce de Michel Vinaver , lors de la fête annuelle de l’entreprise, une phrase se détache parmi les propos anonymes échangés par les employés : « qu'ils cherchent à nous exploiter c'est normal c'est leur rôle qu'est-ce que tu ferais si t'avais le pognon ? ». Simone Weil s’indigne de cette exploitation outrageuse instaurée par le système capitaliste : « dans les reproches que nous adressons au régime économique, l'idée de l'exploitation, de l'argent extorqué pour grossir les profits, est presque la seule que l'on exprime nettement ». De leur part, les ouvriers sont conscients de cet état de chose, ce qui aggrave leur frustration : « les ouvriers croient, de cette espèce de croyance qui ne s'exprime pas en paroles […] que leur peine se transforme en argent dont une petite part leur revient et dont une grosse part va au patron ».

3. Des efforts inutiles

Quand le travail n’apporte rien ou qu’il ne signifie plus rien, il est vécu comme une vaine corvée. Dans Les Géorgiques , le labeur est généralement fructueux et profitable, mais à la fin du « Livre Troisième » consacré à l’élevage, Virgile dresse un tableau apocalyptique des maladies qui déciment les troupeaux et faces auxquelles tous les efforts des éleveurs restent absolument inutiles. Simone Weil témoigne avec amertume de la condition des ouvriers de l’époque, enfermés dans le cercle vicieux des tâches mécaniques dénuées de sens : « l'ignorance totale de ce à quoi on travaille, disent-ils, est excessivement démoralisante. On n'a pas le sentiment qu'un produit résulte des efforts qu'on fournit. On ne se sent nullement au nombre des producteurs ». On voit bien ici comment le travail se réduit pour l’ouvrier à des gestes inutiles et absurdes : comme Sisyphe, il est condamné à effectuer indéfiniment les mêmes tâches qui n’ont aucune signification pour lui. Dans la pièce de Michel Vinaver , Margerie lance à son mari : « Manger travailler dormir », comme pour lui signaler que leur existence était complètement dénuée de sens. Le travail devient ici un élément d’une série mécanique indéfiniment réitérée. Il n’est donc plus associé à une utilité, encore moins à une signification.

Ainsi, le travail bienfaisant qui comble les besoins humains se trouve détourné de sa fonction initiale. La manipulation des consommateurs ou l’asservissement des travailleurs sont autant de dérapages qui finissent par faire du travail une activité inhumaine et insensée. C’est pourquoi, le monde du travail devrait renouer avec ses valeurs originelles qui favorisent l’émancipation individuelle et l’harmonie sociale.

III-  Humaniser le travail

1. la réalisation de soi.

Le travail que le système capitaliste a transformé en servilité pour maximiser la production ne favorise plus l’épanouissement de l’individu. On peut alors lui opposer une forme de travail qui n’opprime pas l’ouvrier, lui donne l’occasion d’exprimer ses capacités physiques et intellectuelles et même lui donner du plaisir. Chez Virgile , si les humains ont été contraints de travailler par la divinité, c’est pour les empêcher de « s’engourdir dans une triste indolence ». Ils ont dû, grâce à ce stratagème, développer les « différents arts » qui leur permettaient d’exercer leurs facultés. Simone Weil va dans le même sens quand elle propose d’améliorer les machines de sorte à permettre à l’ouvrier de mobiliser son corps et son intelligence, au lieu d’effectuer machinalement des mouvements répétitifs dénués de sens. C’est à cette condition qu’il « assume d'une part une partie de l'effort de réflexion et de combinaison, d'autre part un effort manuel comportant, comme celui des artisans, une véritable habileté » ; et par conséquent, « un tel rapport entre la machine et l'homme est pleinement satisfaisant ». Ce sentiment de satisfaction est exprimé par Cohen au « Cinquième mouvement » de Par-dessus bord  : « Je vous dirai que je suis plus heureux maintenant le travail est plus intéressant ».

2. La cohésion sociale

Si le travail est un moyen d’épanouissement, il peut être aussi un facteur d’union et de solidarité. Chez Virgile , les agriculteurs constituent une communauté heureuse et unie : « pendant les froids, les laboureurs jouissent d'ordinaire du fruit de leurs travaux, en donnant tour à tour de gais festins entre eux ». Nous retrouvons un écho de cette image idyllique d’une communauté heureuse unie par le travail chez Michel Vinaver . Dans son discours adressé à ses employés lors de la fête annuelle, Dehaze considère celle-ci comme une réunion de famille, « tant il est vrai que ceux qui travaillent quarante heures par semaine ensemble forment une authentique communauté j'en veux pour preuve votre présence qui n'était pas obligatoire et votre bonne humeur qui l'était encore moins ». Simone Weil , qui s’interroge dans « La rationalisation » sur le moyen de « concilier les exigences de la fabrication et les aspirations des hommes qui fabriquent », estime que la solution idéale serait  qu' « il sorte chaque soir des usines à la fois le plus grand nombre possible de produits bien faits et des travailleurs heureux ». Mais dans l’impossibilité d’une telle solution, on pourrait au moins chercher des méthodes « qui concilient le plus possible les intérêts de l'entreprise et les droits des travailleurs ».

3. Justice et dignité

Enfin, humaniser le travail consiste surtout à le rendre plus juste et plus respectueux de la dignité humaine. Pour cela, il faudrait se rappeler avec Virgile l’origine vertueuse du travail et ses effets moraux sur les travailleurs : « O trop fortunés, dit-il dans le « Livre deuxième » des Géorgiques , s'ils connaissaient leurs biens, les cultivateurs ? Eux qui, loin des discordes armées, … une jeunesse dure aux travaux et habituée à peu, le culte des dieux et le respect des pères ; c'est chez eux qu'en quittant les terres la Justice laissa la trace de ses derniers pas ». Le poète latin est persuadé que le travail de la terre est inséparable des valeurs morales telles que la paix et la justice. C’est ce genre de valeurs morales que tente de ressusciter Simone Weil chez les ouvriers transformés en « machines de chair » par le taylorisme. Dans sa « Lettre ouverte à un syndiqué », écrite en 1936, juste après la signature des accords de Matignon qui reconnaissent la liberté syndicale, elle rappelle la nécessité pour les travailleurs de s’inscrire dans le combat pour la dignité et la justice : « les opprimés, dit-elle, doivent trouver leur raison de vivre dans leurs hontes. Leur part est encore la meilleure, parce que leur cause est celle de la justice. En se défendant, ils défendent la dignité humaine foulée aux pieds ». 

Tout bien considéré, la définition du travail que Jean Fourastié propose semble justifiée par certains aspects puisque, dans les trois œuvres au programme, le travail se présente en effet comme un moyen de subvenir aux besoins humains grâce à l’appropriation des ressources naturelles. Mais après examen, il s’est avéré que l’apparente harmonie qui empreint les propos de Fourastié masque certaines contradictions qui pervertissent le travail et parfois le vident de toute signification. Les nécessités de la production illimitée et la logique marchande dévoient le travail et le transforment en instrument de domination et de manipulation. C’est ainsi qu’il s’éloigne de sa finalité première et devient une machinerie implacable qui broie l’humain autant que la matière pour fabriquer dans un même mouvement les besoins, les désirs et les produits. Voilà pourquoi il paraît nécessaire de renouer avec les valeurs authentiques du travail pour peu que l’on admette que l’important est moins le but lucratif qu’il poursuit que le sens et la valeur qu’il confère à la vie humaine.

Abdelbaset FATIH, Le travail , Ellipses, 2022

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Catégorie : Le travail

Le travail, activité centrale de la vie humaine, soulève des questions sur la signification du labeur, sur la valeur du travail, et sur la manière dont il influence notre identité et notre bien-être. La philosophie du travail nous pousse à réfléchir sur les aspects économiques, sociaux et existentiels du travail, ainsi que sur les idéaux de justice dans le monde professionnel.

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A quelles conditions une activité est-elle un travail ?

La philosophie du travail suscite de nombreuses interrogations. En se questionnant sur les conditions qui définissent une activité comme travail, on se trouve confronté à une multitude de perspectives nécessitant un examen critique et approfondi.

  • Dissertations

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L’homme doit-il travailler pour être humain ?

La question de savoir si l’homme doit travailler pour être humain soulève des problématiques philosophiques majeures. Elle nous amène à réfléchir sur la nature de l’homme, le sens du travail et leur interrelation.

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Le travail n’est-il qu’un moyen de subsistance ?

La question de la nature du travail est un sujet récurrent en philosophie. Est-il simplement un moyen de subsistance, une nécessité pour survivre, ou a-t-il une valeur plus profonde, contribuant à notre épanouissement personnel et à notre place dans la société ?

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Sans les échanges, le travail aurait-il une valeur ?

La dissertation philosophique qui suit explore la question de la valeur du travail en l’absence d’échanges. Elle interroge la nature intrinsèque du travail et son importance dans un contexte isolé, sans interaction ou échange avec autrui.

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Doit-on faire du travail une valeur ?

La dissertation philosophique suivante explore la question de savoir si le travail doit être considéré comme une valeur. Cette interrogation soulève des problématiques essentielles sur la place du travail dans notre société, son rôle dans l’épanouissement individuel et sa contribution à la construction de l’identité.

Le travail nous fait-il perdre notre liberté ?

Le travail et la technique

phiT_1309_04_02C

Antilles, Guyane • Septembre 2013

dissertation • Série S

Définir les termes du sujet

Le travail peut se définir comme une activité proprement humaine de transformation de la nature , par laquelle l'homme, en développant des techniques, se transforme lui-même. Étymologiquement, travail vient du latin tripalium , qui désigne un instrument de torture à trois poutres. L'étymologie indique ainsi la dimension d' effort , voire de souffrance , qui serait inhérente au travail.

Perdre une chose, c'est l'avoir eue en sa possession et s'en trouver dépossédé. La perte s'oppose ainsi au gain : gagner une chose, c'est avoir cette chose en plus par rapport à avant, la perdre c'est avoir cette chose en moins par rapport à ce passé.

  • La liberté se définit de façon négative comme l'absence d' obstacle à la réalisation de ma volonté ou de mes désirs. Pourtant, cette définition de sens commun semble se heurter à la réalité même du désir : si je suis poussé par mon désir, suis-je libre ? La liberté semble alors devoir s'opposer à la nécessité et au déterminisme : l'homme libre serait celui qui serait capable d'agir et de penser par lui-même, c'est-à-dire sans que cette action ou cette pensée résulte d'une cause extérieure à sa volonté. La liberté se définit alors comme libre-arbitre , c'est-à-dire capacité psychologique à faire des choix sans y être poussé par une cause extérieure.
  • La liberté s'opposerait alors à la nécessité propre à la nature : l'homme libre serait celui qui s'affranchit de la nécessité naturelle, celui qui est capable de s'opposer à la nature.

Dégager la problématique et construire un plan

La problématique.

  • Le problème posé par le sujet réside dans le rapport envisagé entre le travail et la liberté . Le travail nous retire-t-il une liberté que nous aurions sans lui, ou au contraire, le travail nous permet-il d'accéder à notre liberté ?
  • La problématique découle de ce problème central, puisqu'il s'agira de se demander si le travail est un obstacle à la réalisation de ma liberté et, plus précisément, si le travail nous fait perdre une liberté qui, donc, lui préexisterait. Mais quelle est cette liberté que le travail nous retirerait ? En quoi nous empêcherait-il d'être libres ? La question sera alors de savoir s'il est possible de parler indifféremment de tout type de travail : car en quoi le travail serait-il en soi une activité aliénante ?
  • Dans un premier temps, nous verrons pour quelles raisons on peut penser que, loin de nous faire perdre notre liberté, le travail nous fait gagner notre liberté . Pourtant, tout travail nous affranchit-il de la nécessité naturelle ? Nous nous demanderons alors en quoi le travail nous vole notre liberté.
  • Enfin, nous démontrerons que le travail et la liberté sont incompatibles : non seulement le travail nous fait perdre notre liberté, mais il est la marque de notre absence de liberté .

Éviter les erreurs

Pour bien comprendre la spécificité de la question, il ne faut pas oublier d'analyser le terme « perdre » : la question n'est pas seulement de savoir si le travail nous aide ou nous empêche d'accéder à la liberté, mais s'il nous la fait perdre, ce qui suppose qu'on soit libre avant le travail.

Les titres en couleurs servent à guider la lecture et ne doivent en aucun cas figurer sur la copie.

Introduction

Utilisez l'étymologie, puisque « travail » est dérivé du latin tripalium , qui désigne un instrument de torture.

Se demander si le travail nous fait perdre notre liberté, c'est se demander si le travail nous dépossède d'une liberté dont nous disposerions sans lui. A priori , on aurait tendance à penser le travail comme un obstacle à notre liberté : nous n'irions jamais librement vers le travail, en ce qu'il serait source de souffrance. Mais est-il pour autant une activité aliénante ?

Le travail peut se définir comme une activité proprement humaine de transformation de la nature par laquelle l'homme, en développant des techniques, se transforme lui-même. Perdre une chose, c'est l'avoir eue en sa possession et s'en trouver dépossédé. La perte s'oppose ainsi au gain . La liberté se définit de façon négative comme l'absence d'obstacle à la réalisation de ma volonté ou de mes désirs.

Pourtant, cette définition de sens commun semble se heurter à la réalité même du désir : si je suis poussé par mon désir, suis-je libre ? La liberté semble alors devoir s'opposer à la nécessité et au déterminisme : l'homme libre serait celui qui serait capable d'agir et de penser par lui-même, c'est-à-dire sans que cette action ou cette pensée résulte d'une cause extérieure à sa volonté. La liberté se définit alors comme libre-arbitre . La liberté s'opposerait alors à la nature : l'homme libre serait celui qui s'affranchit de la nécessité naturelle, celui qui est capable de s'opposer à la nature.

Le problème posé par le sujet réside dans le rapport envisagé entre le travail et la liberté. Le travail nous retire-t-il une liberté que nous aurions sans lui, ou au contraire, le travail nous permet-il d'accéder à notre liberté. Mais quelle est cette liberté que le travail nous retirerait ? En quoi nous empêcherait-il d'être libres ? La question sera alors de savoir s'il est possible de parler indifféremment de tout type de travail : car en quoi le travail serait-il en soi une activité aliénante ?

Dans un premier temps, nous verrons pour quelles raisons on peut penser que, loin de nous faire perdre notre liberté, le travail nous fait gagner notre liberté. Pourtant, tout travail nous affranchit-il de la nécessité naturelle ? Nous nous demanderons alors en quoi le travail nous vole notre liberté.

Enfin, nous démontrerons que le travail et la liberté sont incompatibles : non seulement le travail nous fait perdre notre liberté, mais il est la marque de notre absence de liberté.

1. Le travail nous fait gagner notre liberté

A. le travail est l'activité par laquelle l'homme s'affranchit de la nature.

La nature peut se définir comme l'ensemble du monde non transformé par l'homme. On distingue en ce sens la nature de la culture ou de l'artifice.

Dans un premier temps, on peut penser que, loin de nous faire perdre notre liberté, le travail nous fait gagner notre liberté. Autrement dit, c'est par le travail que nous devenons libre, d'abord en ce que nous nous libérons par lui de la nature .

C'est en particulier ce qu'indique Hegel dans la première Philosophie de l'Esprit : le travail est une activité rationnelle qui, en tant que telle, s'oppose à la nature dont l'homme se dégage en la soumettant, par la technique, à une transformation. Le travail nie le donné naturel : il est ce par quoi l'homme se sépare de la nature et se crée lui-même. En ce sens, c'est par le travail que l'homme se libère et accède à son identité.

B. Le travail humanise l'homme

Dans Le Capital , Marx définit le travail comme une activité propre à l'homme, un « acte qui se passe entre l'homme et la nature » et « en même temps qu'il agit par ce mouvement sur la nature extérieure et la modifie ». Autrement dit, le travail est humanisant parce que l'homme se sépare de sa propre nature.

C'est cette dimension libératrice, émancipatrice, du travail que développeront les analyses de Marx : si l'on peut dire que le travail est pour l'homme le moyen de gagner sa liberté, c'est dans la mesure où le travail est là encore pensé comme un acte qui fonde l'identité de l'homme . L'homme n'est lui-même que par le travail : il est l'essence de l'homme, dit Marx, ce par quoi la « nature devient pour l'homme ». Le « vrai travail », dit-il, est l'acte par lequel l'homme remplace le donné naturel par ses propres œuvres, ce par quoi le monde naturel devient humain.

[Transition] Pourtant, que le travail nous affranchisse de la nature ou nous fasse accéder à notre identité semble correspondre à une visée idéale du travail, à ce qu'il vise en son essence : mais la réalité du travail correspond-elle à son essence ? Autrement dit, peut-on dire que tout travail libère l'homme ?

2. Le travail nous fait perdre notre liberté

A. le travail sous sa forme productive reconduit la nécessité naturelle.

En réalité, on peut douter des vertus libératrices du travail dès lors que l'on considère le travail sous sa forme moderne, à savoir le travail productif , tel qu'il est organisé par la division du travail. Visant essentiellement la libération à l'égard de la nature et de sa nécessité, le travail perd alors son but initial : il avait pour but de satisfaire nos besoins ; son but devient la production elle-même. Il devait appeler l'homme à se développer ; il le coupe de tout effort comme du rapport au résultat final du travail. « Du même coup, écrit Hegel, cette abstraction de l'habileté et du moyen rend plus complets la dépendance et les rapports mutuels entre les hommes pour la satisfaction des autres besoins, au point d'en faire une nécessité absolue. »

Dès lors que le travail n'est plus le moyen par lequel nous nous affranchissons de la nature mais ce par quoi nous retournons à la nécessité naturelle, on peut dire qu'il nous fait perdre cette liberté à laquelle nous accédions dans le cadre d'un travail artisanal .

B. Le travail moderne nous aliène

Ainsi, si le travail nous fait perdre notre liberté, c'est que de libérateur il devient aliénant : alors même qu'il nous libérait, il devient dans le cadre du travail productif l'outil de notre aliénation. Loin de nous humaniser , le « travail réel » que décrit Marx nous animalise. En lui, dit Marx dans les Manuscrits de 1844 , « ce qui était animal devient humain, et ce qui était humain devient animal ». En effet, répétitif, désincarné, abstrait, ce travail n'a plus de raison d'être que le besoin vital. « L'homme fait de son activité vitale, écrit Marx dans Ébauche d'une critique de l'économie politique , de son essence, un simple moyen de son existence ».

Mais ce moyen de survivre que devient le travail dépossède l'homme de lui-même : privé du rapport au produit de son travail, le travailleur est alors aliéné en ce qu'il vend sa force de travail (il produit pour un autre en échange d'un salaire), et ne peut plus se reconnaître dans le résultat de son travail. On peut alors dire que si le travail nous fait perdre notre liberté, c'est dans la mesure où il devient ce par quoi l'homme se perd lui-même en devenant étranger à ses propres yeux.

[Transition] Mais au fond, si le travail moderne nous fait perdre notre liberté, n'est-ce pas parce que le travail est en soi une activité négatrice de liberté ?

3. Le travail et la liberté sont incompatibles

Après avoir montré en quoi le travail sous sa forme moderne nous faisait perdre notre liberté, il s'agit de montrer en quoi le travail est par essence un obstacle à la liberté.

A. Le travail est l'activité qui nous attache à la nature

Enfin, on peut dire que si le travail nous fait perdre notre liberté, c'est essentiellement parce que nous ne sommes libres qu'affranchis du travail. C'est là la conception du travail propre à l'Antiquité grecque, conception qu'examine Hannah Arendt dans la Condition de l'homme moderne : loin d'être une activité noble, humanisante, le travail est l'activité qui nous rattache à la sphère des besoins biologiques, à la nécessité de la nature .

« Les Anciens (…) jugeaient qu'il fallait avoir des esclaves à cause de la nature servile de toutes les occupations qui pourvoyaient aux besoins de la vie (…). Travailler, c'était l'asservissement à la nécessité, et cet asservissement était inhérent aux conditions de la vie humaine. Les hommes étant soumis aux nécessités de la vie ne pouvaient se libérer qu'en dominant ceux qu'ils soumettaient de force à la nécessité. » Ainsi, le travail étant indissociable du besoin, c'est-à-dire du seul souci de survivre, il est aussi ce en quoi l'homme perd son humanité .

B. Gagner sa liberté, c'est se libérer du travail

Par conséquent, l'homme libre, dit Arendt, est précisément pour les Grecs de l'Antiquité, celui qui ne travaille pas. « L'institution de l'esclavage dans l'Antiquité (…) fut une tentative pour éliminer des conditions de la vie le travail. » Ainsi, il n'y a pas de liberté possible dans ni par le travail : la seule liberté possible, correspondant au statut de l'homme libre, est celle de la vie sans travail.

Au caractère répétitif du travail, caractère lié au but du travail, à savoir la reconduction de la vie biologique, s'oppose alors le caractère actif de l'homme sans travail, l'homme libre, celui-ci consacrant son temps aux affaires publiques. La vie politique , vie d'action, serait alors la seule vie proprement humaine, opposée en cela au champ des activités laborieuses qui ramènent l'homme à son animalité.

En définitive, on peut dire que si le travail nous fait perdre notre liberté, c'est en tant qu'il relève de la nécessité propre à la vie biologique. Rivé au besoin, le travail nous empêche d'être libre en ce sens qu'il constitue un obstacle à la réalisation de l'homme, que l'humanité de cet homme soit définie par son aptitude politique ou par sa créativité.

De fait, si le travailleur moderne ou l'esclave sont soumis à la nécessité, on peut dire qu'ils sont aliénés en ce qu'ils tournent le dos à leur humanité. Si le travail fait perdre la liberté, c'est finalement dans la mesure où l'homme se perd lui-même dans le travail.

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Exemple de sujet : L’homme doit-il travailler pour être humain ?

La question ici posée porte sur le problème de la signification du travail. Ce problème peut être précisé par le rapport particulier qu’entretient l’homme avec la nécessité de travailler. En effet, il semble que le travail n’est pas seulement une nécessité vitale mais permet également à l’homme de développer sa raison. Il s’agit donc de se demander en quel sens le travail est ce qui cultive l’homme, fait de lui ce qu’il a de spécifique parmi les autres animaux. L’enjeu est ainsi de comprendre en quoi le travail entretient un rapport étroit avec la capacité de raisonner et de construire les conditions de l’existence humaine. Le paradoxe de ce sujet consiste donc à remarquer que le travail s’offre à la fois à comprendre comme une contrainte quasi animale, puisque l’homme doit travailler pour produire les conditions de sa survie, et comme un moyen de faire de l’existence quelque chose de proprement humain, c’est-à-dire de transformer le milieu de vie en milieu humain tout en se transformant pour s’adapter à son milieu.... [voir le corrigé complet]

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20 dissertations de français sur le thème 2022-2023 « Le travail » en prépa scientifique

couverture

Collection 20 dissertations

Public  : prépas scientifiques (toutes filières)

Caractéristiques  : 19,90 € • 240 pages • Format 15,3 × 24 cm • Imprimeur certifié Imprim'Vert • ISBN: 978-2-35141-390-6

Auteurs  : Rémy Arcemisbéhère , Christine Baycroft , Matthieu Bennet , Jacques Bianco , Brigitte Breen , Éléonore Brouillaud , Géraldine Deries , Lydie Niger , François-Xavier Soutet , François Tenaud , Morgan Trouillet

page miniature

Présentation de la collection

Qu'est-ce qu'une bonne dissertation ? Comment en faire une ?

Les Éditions H&K ont été les premières à proposer aux prépas scientifiques (dès 1999) des dissertations corrigées sur le thème de l'année . De nombreux témoignages d'élèves et d'enseignants nous disent que les 20 dissertations sont toujours le meilleur ouvrage d'apprentissage de l'exercice.

Les 20 dissertations permettent d'apprendre par la pratique à maîtriser l'exercice qui est demandé aux concours (Polytechnique, Mines, Centrale, CCINP). Pour réussir ces épreuves, il ne suffit pas de bien connaître les œuvres et d'avoir réfléchi au thème de l'année, il faut également savoir incarner une réflexion dans la forme contrainte d'une dissertation. Comment identifier une problématique ? Comment exploiter un exemple ? Quels sont les rôles de l'introduction et de la conclusion ? Nos ouvrages vous montrent par l'exemple, sur des sujets tels qu'ils sont formulés aux concours, comment réaliser ce que l'on attend de vous.

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Que contiennent les livres ?

Voici ce que contient chaque ouvrage:

Qui écrit les livres ?

Chaque ouvrage réunit une équipe forte d'une quinzaine d'auteurs. Tous ou presque enseignent le français ou la philosophie en prépa ou au lycée.

Les auteurs sont encadrés par deux ou trois coordinateurs qui évaluent le projet de dissertation en amont, avant l'écriture : la problématique couvre-t-elle tous les aspects du sujet ? les exemples proposés répéteraient-ils ceux d'une autre dissertation ?, etc., puis en aval, après l'écriture : telle formulation n'est-elle pas inutilement technique ? les annonces sont-elles limpides ? etc.

En dépit des références impeccables des auteurs, nous ne faisons pas l'économie de relectures orthographiques et stylistiques. En effet, le travail en commun de l'auteur et du coordinateur sur le texte a pu laisser des traces, comme des formulations de compromis devenues trop complexes ou des problèmes d'accord.

Enfin, la mise en page est confiée à un professionnel car décharger les auteurs de cette tâche délicate leur permet de se concentrer sur le texte que vous allez lire.

Comment le premier livre a été créé

Les 20 dissertations ont été créées par un ancien élève de prépa scientifique. Laissons-le nous raconter comment l'idée lui est venue.

«  Au lycée, j'ai évité la dissertation autant que j'ai pu. Je redoutais cet exercice à la réputation intimidante. D'ailleurs, les fois où j'ai dû disserter, le résultat a été médiocre, j'ai toujours eu 10/20. Je n'imaginais pas que l'on exigerait aux concours que je sache faire une dissertation... sinon, je m'y serais entraîné le plus tôt possible.

Une fois arrivé en prépa, notre prof de français de sup avait l'illusion que nous savions l'essentiel sur la dissertation grâce au lycée. Il avait rappelé la méthode, mais sans donner aucun exemple concret de ce qu'il faut faire ou ne pas faire. J'avais appris consciencieusement les règles et les conseils, mais je suis le genre de personne qui ne comprend vraiment qu'avec un exemple, ou, mieux, avec beaucoup d'exemples. De nouveau, j'avais des 10. Les devoirs sur table étaient corrigés pendant un cours, avec des instructions orales: rien au tableau, aucun corrigé, de nouveau aucun exemple. Je n'ai donc pas progressé.

En spé, rebelote: que des conseils théoriques et aucun corrigé. Sans surprise, pendant l'année, et ensuite aux concours, j'ai toujours eu 10. Je dois préciser que le français était pour moi, au lycée, une matière forte. En 1 re , j'étais premier de ma classe avec 17 de moyenne. Et en prépa je travaillais sérieusement les œuvres au programme, que j'ai toujours lues trois fois chacune pendant l'année.

Malgré tout, je n'étais pas vraiment surpris d'avoir des notes juste acceptables en dissertation car à aucun moment je n'ai pu me dire que j'avais compris ce que l'on attendait de moi. J'abordais la dissertation de la même manière qu'un exercice de sciences, et je ne voyais pas comment, disons, résoudre un libellé. Nos profs de français nous répétaient qu'il fallait être rigoureux, mais leurs propres propos me semblaient manquer de la plus élémentaire rigueur. Je ne voyais pas comment on pouvait acquérir la conviction que l'on avait trouvé la bonne problématique. Je me laissais aussi piéger par des conseils que les profs nous donnaient mais qui étaient formulés avec si peu de rigueur et de hauteur de vue qu'ils nous induisaient en erreur. Bref, j'appliquais les règles, mais faute de comprendre vraiment ce que l'on attendait de moi, je ne faisais rien de bon. Je pense que mes copies laissaient à mes correcteurs le goût amer de la déception: "voilà un élève qui connaît très bien les œuvres, qui en a fait une lecture personnelle, mais qui n'a rien compris à l'exercice", d'où peut-être cette note récurrente de 10.

Plus tard, j'ai rencontré un ancien élève de prépa littéraire qui m'a enfin expliqué très clairement ce qu'est une dissertation (c'est la mise en scène d'un raisonnement), une problématique (c'est un problème qui mérite qu'on s'y arrête quatre heures, et qui est sous-entendu par le libellé), comment construire un plan, etc. J'ai compris alors à quel point j'avais fait fausse route auparavant. J'ai pensé que d'autres que moi rencontreraient sans aucun doute les mêmes difficultés, notamment parce que le dialogue est difficile entre élèves scientifiques et profs de français : on emploie les mêmes mots mais on ne parle pas la même langue. Certains enseignants font un effort pour jeter des ponts, d'autres pas ; et rares sont ceux qui proposent des corrigés rédigés alors que ceux-ci sont à mon sens indispensables pour comprendre concrètement ce qui est attendu.

Or à l'époque, en librairie, il n'existait que des livres généraux sur la dissertation, épais et difficiles, qui étaient clairement destinés aux littéraires. Les ouvrages destinés aux prépas scientifiques, eux, ne parlaient que du thème et des œuvres, sans montrer ce qu'il faudrait faire de ce matériau aux concours. Il fallait donc un nouveau livre qui reprenne tout de A à Z et qui soit spécifique au thème de l'année.

Pour bien montrer l'exercice, nous aurions pu nous contenter de corriger les sujets posés l'année précédente, mais ce n'était pas motivant puisque le thème avait déjà changé. J'ai alors pensé à créer des sujets sur le même modèle que ceux qui tombent aux concours. Réunir des auteurs a été difficile car la plupart des enseignants considéraient que disserter est une tâche vulgaire, indigne de leur personne. Malgré tout, une bonne équipe a pu être réunie et une méthodologie pensée pour des scientifiques a été enfin écrite, puis régulièrement mise à jour. Sur le conseil des auteurs, l'ouvrage a été augmenté d'une présentation du thème de l'année, d'une introduction aux œuvres, de commentaires des passages clefs des mêmes œuvres, de citations extraites des œuvres au programme et utiles pour les dissertations, et enfin d'un index. C'est ainsi qu'est née la collection, qui a tout de suite rencontré le succès – signe qu'elle répond à un vrai besoin. »

«  Ne passez pas à côté des "20 d" ! C'est le meilleur outil pour apprendre à faire une bonne dissert. Il simplifie et accélère la préparation aux concours.  » David Guéron (ancien élève de l'École des Mines de Paris)

«  Je me permets de vous contacter car grâce à vous et au livre 20 dissertations j'ai réussi à obtenir d'excellentes notes aux concours !  » Nazir Nur, élève en prépa

«  Cet ouvrage stimulant est doublement utile : il montre par l'exemple les étapes de la dissertation, sans se contenter des conseils généraux, et se met résolument à la portée des élèves en proposant des corrigés équivalents aux très bonnes copies.  » François Soler (professeur de français en CPGE)

«  Les 20 dissertations ont été un instrument de travail très utile pour moi tout au long de l'année. Les dissertations proposées sont variées, claires et sans jargon, et elles peuvent rendre autant de services aux professeurs qu'aux étudiants !  » Christine Pigné (professeur en CPGE au lycée Camille Guérin de Poitiers)

«  Les 20 dissertations allient à une approche authentiquement culturelle du thème l'apprentissage des contraintes méthodologiques de la dissertation. Elles constituent une aide intelligente à la maîtrise de l'exercice.  » Béatrice Marchal (professeur de culture générale en CPGE)

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Bac philo 2019, série ES : le corrigé du 2e sujet, « Le travail divise-t-il les hommes ? »

Nous publions ici un corrigé du deuxième sujet de l’épreuve de philosophie du bac réservé aux élèves de la série ES lundi 17 juin.

Temps de Lecture 6 min.

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Le travail divise-t-il les hommes ? Question de volonté...

Voici un corrigé du deuxième sujet de l’épreuve de philosophie du bac 2019, série ES, que Le Monde vous propose en exclusivité, en partenariat avec Annabac, par Fabien Lamouche, professeur agrégé de philosophie.

La question : « Le travail divise-t-il les hommes ? »

Suivez notre direct « spécial philo » ce lundi  : questions-réponses avec un professeur de philosophie, et corrigés de tous les sujets

La problématique du sujet

• Le travail est une activité dans laquelle les hommes transforment la nature en vue de produire des biens qui leur sont utiles et de subvenir à leurs besoins.

• Cette activité n’est jamais solitaire : elle implique des échanges et une certaine coopération entre les hommes. Or la notion de « division » renvoie à l’idée de différences voire d’inégalités établies à l’occasion du travail et donc sources de conflits.

• Le travail lui-même divisé car il faut répartir les tâches : n’est-ce pas là qu’il faut chercher la source de ces divisions ? Le sujet implique de réfléchir à la nature du travail, mais surtout à son organisation concrète.

Plan détaillé

1. Le travail est une entreprise collective

A. LA VALEUR CULTURELLE DU TRAVAIL

• Par le travail l’homme fait face à la nature et subvient à ses besoins : certes les animaux transforment aussi la nature, mais l’homme est le seul être capable de travailler : il conçoit une idée, il fabrique les outils propres à réaliser efficacement cette idée, il met en œuvre ses forces intellectuelles et physiques (sa « force de travail ») pour parvenir à ses fins (Marx, Le Capital ).

• Le travail est donc civilisateur : par cette activité, non seulement les hommes parviennent à survivre, mais également à progresser. Ils apprennent, deviennent plus efficaces et plus puissants. Ils s’arrachent à la nature, la dominent, entrent dans la culture et construisent une société.

B. LE TRAVAIL UNIT LES HOMMES ET LES RENFORCE

• Une société est une association d’individus qui tissent des liens d’échange et de solidarité : de nombreux philosophes pensent que le travail est en ce sens le fondement des sociétés humaines. Car le travail engage une coopération entre les hommes : selon Platon, c’est à l’occasion du travail qu’ils entrent en relation et commencent à organiser la Cité. C’est donc une activité qui les regroupe, contrairement par exemple à la chasse ou à la cueillette qui peuvent être solitaires. Le travail est toujours un « travail d’équipe ». Au contraire, une personne qui perd son travail se sent « exclue » de la société.

• Selon les économistes classiques, le travail crée de la valeur : à la fois une valeur d’usage (le produit du travail est utile) et une valeur d’échange (ce produit peut être mis sur le marché et être échangé), comme Aristote déjà l’avait observé ( La Politique ). Le travail crée de la richesse pour l’ensemble de la collectivité et, en ce sens, la renforce : aujourd’hui, on mesure par exemple la puissance des pays au « produit national brut ».

2. De la division du travail à la division des travailleurs

A. LA NÉCESSITÉ D’ORGANISER LE TRAVAIL

• Le travail est plus efficace lorsqu’il est divisé : comme Adam Smith l’a montré avec l’exemple d’une manufacture d’épingles, on est beaucoup plus efficace lorsqu’on travaille à plusieurs et que chacun se spécialise dans une tâche. La production est plus massive, de meilleure qualité et se fait à moindre coût ( De la richesse des nations ).

• Toujours selon Smith, le fait que chacun recherche son profit personnel dans le travail n’est pas non plus un problème, car la richesse se diffuse par le moyen des échanges. Chacun peut ainsi vivre de son travail et créer de la richesse pour tous même si ce n’est pas son intention initiale. C’est comme si les agents étaient poussés par une « main invisible » à renforcer la société et à faire le bien commun en cherchant avant tout à satisfaire leur égoïsme.

B. LES EFFETS NÉFASTES DE LA DIVISION DU TRAVAIL

• Mais de fait, la division du travail a aussi des effets néfastes qu’il ne faut pas négliger : on distingue par exemple le travail intellectuel et le travail manuel, mais cette distinction s’accompagne d’une forte valorisation de l’un tandis que l’autre est déprécié. Dans le travail à la chaîne, par exemple, où le travailleur est cantonné à une tâche répétitive et purement manuelle, on observe un phénomène que Marx appelle « aliénation » ( Le Capital ). Le travailleur est étranger à son travail, il ne peut pas se reconnaître en lui et il ne l’accomplit finalement que pour une seule raison : gagner sa vie.

• La division du travail engendre une division des travailleurs, car elle est synonyme d’exploitation : accomplir les travaux les plus basiques ne nécessitant pas de formation, les salaires sont donc très bas et le sont d’autant plus que les travailleurs sont mis en concurrence. Pour Marx, le chômage n’est donc pas un accident dans le système capitaliste, fondé sur le profit, mais il est structurel car il permet d’exercer une pression à la baisse sur les salaires.

3. Une meilleure répartition des tâches

A. LA NOTION DE CLASSE SOCIALE

• En suivant toujours l’analyse de Marx, on peut contester cette division des travailleurs et voir au contraire que ce rapport au travail unit les hommes, du moins une bonne partie d’entre eux dans une même classe sociale : celle du « prolétariat », par opposition à la « bourgeoisie ». L’objectif de Marx dans le Manifeste du parti communiste est de faire émerger cette conscience de classe chez les ouvriers et de les inciter à la lutte, car leurs intérêts sont les mêmes : « Prolétaires de tous les pays, unissez-vous » . Les hommes sont divisés car dans la société a lieu « une guerre civile plus ou moins larvée » .

• Mais précisément, cette division doit aujourd’hui être pensée à l’échelle mondiale : les divisions existant dans notre société sont peut-être à relativiser face aux inégalités entre les différents pays : on a beau être pauvre, on est toujours le riche de quelqu’un. De plus, l’abolition de la propriété privée des moyens de production préconisée par Marx ne règle pas à elle seule la question de la division du travail et, incidemment, celle des travailleurs. Il s’agit de redonner au travail son aspect global, c’est-à-dire faire en sorte qu’on y investisse et qu’on y développe à la fois des qualités intellectuelles, manuelles et même morales.

B. RÉINVENTER LE TRAVAIL

• Le problème vient peut-être du fait que le travail est trop indexé sur sa dimension productive et pas assez sur sa dimension socialisatrice : la division des tâches et des hommes culmine dans le taylorisme, basé sur la définition et le séquençage de chaque tâche nécessaire à la réalisation d’un produit. L’invention perpétuelle de nouvelles machines qui effectuent des tâches à la place de l’homme pourrait être l’occasion de distribuer autrement les rôles et aussi de donner du temps libre : comme le dit Bergson, la machine serait alors la « grande bienfaitrice » de l’humanité ( Les Deux Sources de la morale et de la religion ).

• Aujourd’hui le monde du travail est le théâtre de nombreux rapports de force, parce que les hommes aussi sont considérés comme des ressources dont il faut tirer le plus grand profit, la plus grande efficacité, parfois au détriment de la santé publique (stress, épuisement professionnel) et au détriment de l’harmonie sociale (mépris social, accroissement des inégalités). Pour unir les hommes par le travail, il ne faut pas oublier, précisément, que ce sont des hommes et non pas des machines.

La nature du travail, qui est fondamentalement positive, peut se trouver renversée par les conditions de son organisation, qui peuvent en faire une torture pour certains hommes et les opposer au lieu de les unir. Les moyens techniques ont révolutionné le monde du travail depuis la révolution industrielle puis la révolution numérique, mais nous n’avons pas encore trouvé les solutions pour donner concrètement au travail la dimension unificatrice qu’il devrait avoir.

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Introduction à la Dissertation sur le Travail : Un Guide Complet

la dissertation sujet le travail

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Words: 1181

===INTRO:===

Bienvenue dans ce guide complet intitulé "Introduction à la dissertation sur le travail". Cet article vous fournira des informations détaillées pour comprendre le concept du travail, son importance dans la société et comment structurer efficacement une dissertation sur le travail. Vous trouverez également des exemples de dissertations réussies sur le travail pour vous aider à mieux comprendre et à écrire votre propre dissertation. Enfin, nous vous donnerons des conseils utiles sur la façon de résumer efficacement votre argumentation dans la conclusion.

Introduction à la dissertation sur le travail

La dissertation sur le travail est un exercice académique qui consiste à analyser et à discuter de divers aspects liés au travail. Cela peut impliquer d’explorer l’évolution historique du travail, l’impact des changements technologiques sur le travail, les questions de genre et de travail, l’équilibre entre le travail et la vie personnelle, entre autres sujets. Il est important de comprendre que le travail est un concept multidimensionnel qui englobe de nombreux aspects de la vie humaine. Par conséquent, une dissertation sur le travail peut être une tâche complexe qui nécessite une compréhension approfondie du sujet.

Il est essentiel de bien comprendre le sujet pour pouvoir élaborer une argumentation solide et pertinente. Cela signifie qu’avant de commencer à écrire, vous devez faire suffisamment de recherches pour vous familiariser avec les différentes perspectives sur le travail. Il est également important de comprendre les attentes de votre lecteur ou de votre public. Vous devez savoir quel type d’argumentation sera le plus convaincant pour votre lecteur et quel type de preuves sera le plus efficace pour soutenir votre argumentation.

Comprendre le concept du travail

Le travail est un concept complexe qui a plusieurs dimensions. D’un point de vue économique, le travail peut être considéré comme une activité productive qui contribue à la création de valeur et à la croissance économique. D’un point de vue sociologique, le travail peut être vu comme un moyen de participation sociale et de réalisation personnelle. D’un point de vue psychologique, le travail peut être perçu comme une source de satisfaction personnelle et de réalisation de soi.

Il est également important de comprendre que le concept du travail a évolué au fil du temps. Dans le passé, le travail était souvent associé à des activités manuelles et physiques. Cependant, avec l’avancement technologique, le travail est devenu de plus en plus intellectuel et créatif. De plus, le travail n’est plus limité à un lieu ou à un horaire spécifique.

Importance du travail dans la société

Le travail joue un rôle crucial dans la société. Il contribue à la création de richesses et à la croissance économique. Il offre également des opportunités d’emploi et de revenus aux individus, ce qui leur permet d’améliorer leur qualité de vie et leur bien-être. Le travail peut également contribuer à l’épanouissement personnel et à la réalisation de soi. Il peut aider les individus à développer leurs compétences et leurs talents, à réaliser leurs ambitions et à se sentir utiles et valorisés.

De plus, le travail peut favoriser l’intégration sociale et la cohésion sociale. Il peut aider les individus à se sentir connectés à la société et à contribuer à son fonctionnement et à son développement. Il peut également promouvoir l’équité et la justice sociale en offrant des opportunités égales à tous les individus, indépendamment de leur sexe, de leur âge, de leur race ou de leur origine sociale.

Comment structurer une dissertation sur le travail

Une dissertation sur le travail doit être bien structurée pour être efficace et convaincante. Voici quelques conseils sur la façon de structurer votre dissertation. Premièrement, votre dissertation doit avoir une introduction claire qui présente le sujet et indique l’objectif de votre dissertation. Deuxièmement, votre dissertation doit avoir un corps qui développe votre argumentation de manière logique et cohérente. Chaque paragraphe du corps doit traiter un point spécifique lié à votre argumentation.

Troisièmement, votre dissertation doit avoir une conclusion qui résume votre argumentation et souligne les principales conclusions de votre dissertation. Enfin, votre dissertation doit avoir une bibliographie qui liste les sources que vous avez utilisées pour soutenir votre argumentation. Il est également important de citer correctement vos sources pour éviter le plagiat et pour montrer que vous avez fait une recherche sérieuse et rigoureuse.

Exemples de dissertations réussies sur le travail

Pour vous aider à comprendre comment écrire une dissertation réussie sur le travail, voici quelques exemples de dissertations réussies sur le travail. Ces exemples montrent comment les auteurs ont développé une argumentation solide et pertinente, comment ils ont utilisé des preuves pour soutenir leur argumentation, et comment ils ont structuré leur dissertation de manière efficace et convaincante.

Il est important de noter que ces exemples ne sont pas destinés à être copiés. Au contraire, ils sont destinés à vous inspirer et à vous donner des idées sur la façon de structurer et de rédiger votre propre dissertation. Ils peuvent également vous aider à comprendre les attentes de votre lecteur ou de votre public et à adapter votre argumentation en conséquence.

Conclusion: Résumer efficacement votre argumentation

La conclusion est une partie cruciale de votre dissertation. Elle doit résumer votre argumentation et souligner les principales conclusions de votre dissertation. Elle doit également donner à votre lecteur une impression finale positive et convaincante de votre travail. Voici quelques conseils sur la façon de résumer efficacement votre argumentation. Premièrement, vous devez récapituler les points principaux de votre argumentation de manière concise et claire. Deuxièmement, vous devez souligner les implications de votre argumentation et montrer pourquoi elle est importante et pertinente.

Enfin, vous devez donner à votre lecteur une idée de ce qu’il pourrait faire ou penser après avoir lu votre dissertation. Par exemple, vous pourriez suggérer des questions de recherche futures, des actions pratiques ou des changements de politique. En résumant efficacement votre argumentation, vous pouvez laisser une impression durable sur votre lecteur et faire en sorte que votre dissertation soit mémorable et impactante.

===OUTRO:===

En conclusion, la dissertation sur le travail est un exercice académique complexe qui nécessite une compréhension approfondie du sujet. Cet article vous a fourni un guide complet sur comment comprendre le concept du travail, son importance dans la société, et comment structurer efficacement une dissertation sur le travail. En suivant ces conseils et en examinant les exemples de dissertations réussies sur le travail, vous serez mieux préparé pour rédiger votre propre dissertation sur le travail. Bonne chance dans votre voyage académique !

Le travail, servitude ou liberté ?

NOTIONS : LE TRAVAIL ET LA TECHNIQUE – LA LIBERTÉ

Introduction

Analyse des termes du sujet : définitions et distinctions

Le travail est l’activité humaine qui consiste à modifier des éléments naturels pour fabriquer des choses utiles à son existence. Il requiert un effort, par opposition au jeu et au loisir. On peut considérer qu’une activité est libre lorsqu’elle fait l’objet d’un choix non contraint. A l’inverse, nous sommes dans la servitude lorsque nous agissons sous contrainte extérieure.

Première hypothèse

A première vue , le travail est une contrainte nécessaire pour satisfaire nos besoins : dans le monde moderne, on travaille pour gagner de l’argent pour vivre. Le travail est précisément l’activité que l’on fait en vue d’autre chose, et non pour elle-même, c’est pourquoi il est considéré comme pénible : en cela, le travail semble relever davantage de la servitude que de la liberté.

Deuxième hypothèse

Pourtant , le travail est souvent valorisé comme une source d’estime de soi et de reconnaissance sociale, car il rend indépendant et permet de développer ses capacités. Individuellement, lorsque l’on travaille, on ne dépend pas de ses parents ou des autres pour manger ou se loger ; et collectivement, c’est par le travail que les hommes se rendent indépendants de la nature et de ses aléas, en la modifiant pour la mettre à leur service.

Problématique

Cette question pose donc problème car on ne sait pas si le travail est une soumission aux nécessités vitales ou une source d’indépendance.

Cette question a des enjeux politiques et existentiels car il s’agit de savoir s’il faut ou non mettre le travail au centre de nos vies et de l’or...

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Dissertation corrigée sur la valeur du travail en prépa

Le droit à la paresse - paul lafargue (1880) - cpge scientifique.

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Sujet de dissertation : La valeur du travail

Vous trouverez ci-dessous une dissertation rédigée sur le thème du travail en CPGE. Ce sujet est proche des sujets donnés chaque année aux élèves de MP, PC, PSI ou encore MPI et PT aux concours Centrale Supelec, Mines Ponts, CCINP ou encore Polytechnique et ENS.

Si vous souhaitez progresser en méthode et sur les œuvres et ainsi obtenir de bonnes notes aux concours en CPGE, n’hésitez pas à faire appel à nos professeurs particuliers de français en CPGE.

Dans son manifeste Le Droit à la paresse (1880 ) , Paul Lafargue , marxiste et gendre de Karl Marx, écrit : « Nos moralistes [les capitalistes, les religieux, les hommes politiques conservateurs] sont gens bien modestes ; s’ils ont inventé le dogme du travail, ils doutent de son efficacité » . À l’appui des œuvres au programme de français de prépa scientifique de cette année, vous vous interrogerez sur ces vertus moralisatrices du travail.

Lire aussi : Thème de français en CPGE scientifiques sur le Travail 2022-2023

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Définition dynamique des termes du sujet de dissertation

« Ne travaillez jamais ». En mai 1968, sur les murs d’un Quartier Latin en ébullition, figuraient ces inscriptions du groupe situationniste, mené par Guy Debord, l’auteur de La Société du spectacle . Guy Debord revendiquait lui-même l’héritage de Paul Lafargue et de son Droit à la paresse ; et à l’image du gendre de Karl Marx, proposait un autre modèle de société , fondé sur une morale alternative : celle d’un certain hédonisme libertaire, en opposition à une morale considérée comme trop conservatrice et édifiant la « valeur travail » en « dogme » moraliste.

Lafargue fustige ici, avec une certaine ironie, le camp de ces « moralistes » . Nous percevons l’emploi du registre ironico-satirique au moyen de plusieurs indices : tout d’abord l’usage de l’adjectif possessif « nos », qui marque une antiphrase (ce ne sont pas « les moralistes de Lafargue », mais bien ses ennemis, ses contraires). Une deuxième ironie se signale à travers une autre antiphrase, « gens bien modestes » : ce camp des capitalistes n’est justement pas « modeste » au sens financier. Il existe même une double antiphrase : modeste peut signifier sans recherche, sans prétention, dépourvu de faste (ce n’est pas le cas de ces « gens bien modestes) ; modeste peut encore signifier « assez bas dans la hiérarchie sociale » ou « peu fortuné » (idem). L’adverbe « bien » intensifie également l’aspect ironique de l’assertion de Lafargue.

Si ces moralistes ne sont pas des « gens bien modestes », sont-ils mêmes des moralistes ? Là encore, l’ironie de Lafargue peut nous en faire douter. Un moraliste est selon le Centre national de ressources textuelles et lexicales ( CNRTL ), une « personne qui, sans être écrivain, observe la nature humaine, les mœurs, réfléchit sur elles, et en tire une morale » pour la société. Nous pouvons ici penser à la figure de La Bruyère qui dans Les Caractères, brocardait les mœurs de la cour. Son but serait ainsi d’élever à la morale classique, aristotélicienne (au sens de la pratique de la vertu). Cependant, il y a une différence entre être un véritable moraliste, qui cherche à élever l’âme de ses lecteurs, à stimuler ce qu’il y a de mieux en chacun ; et faire simplement la morale (promouvoir la morale bourgeoise selon Lafargue) ; en somme, un monde sépare la morale et la « moraline » pour reprendre un terme de Nietzsche. Lafargue doute bien en effet de la qualité de véritable moraliste de ces capitalistes, et autres hommes politiques conservateurs.

Il convient du reste également de se demander s’il est même possible de dégager « une » seule véritable morale véritable : ou si la morale, comme le soutient Montaigne par exemple dès le XVIe siècle, n’est pas aussi une donnée bien relative, dépendant avant tout des mœurs et coutumes des pays. Lafargue porterait ainsi une autre morale : c elle du marxisme et des ouvriers, contre celles des grands capitalistes . Il y aurait donc trois morales ici : la morale classique, d’Aristote, celle élevant à la vertu ; la morale « bourgeoise », celle des « gens bien modestes », poussant au goût de l’effort, au labeur, pour le bien du profit et de la stabilité de la société ; la morale « marxiste », celle du « droit à la paresse ». Ce choc des trois morales verrait donc une confrontation de trois types de moralistes… dont les moins « efficaces » seraient les « capitalistes ».

Car ces moralistes eux-mêmes, nous dit Lafargue, semblent douter de leurs dires. Ils auraient ainsi « inventé » le « dogme » du travail. Là encore, nous pouvons y voir un paradoxe. Ce « dogme » serait né en même temps qu’eux – non pas au temps des chasseurs-cueilleurs, mais de la société capitaliste. Surtout, un « dogme » n’a pas à être inventé, mais à être révélé : stricto sensu, le « dogme » est une vérité de nature religieuse, établie de manière indiscutable car divine. Ce « dogme », prétendument inébranlable et quasiment de droit divin, serait en réalité ainsi bien fragile. De surcroît, nos moralistes-religieux « doutent » de « l’efficacité » (au sens de « produire les effets attendus ») de leur propre dogme, ce qui est bien le comble pour des prêtres (nous voyons ici de nouveau l’ironie de Lafargue).

Ainsi le propos ironique de Lafargue permet de nouer des liens – que notre auteur dénonce – entre la religion, la morale, et le travail.

Le travail serait entendu davantage au sens du labor et du negotium que d’otium, dans ses répercussions presque sacrificielles, renvoyant à une image de dur labeur ; c’est-à-dire le travail non dans sa dimension liée à l’oisiveté créative (l’otium), celle liée à la pratique de la philosophie, de l’art, de la politique. [ N.B. pour une définition plus complète du « travail » en introduction de dissertation, se référer à la dissertation n°1 sur la nécessité du travail pour l’humanité ]. Le travail comme labor/negotium serait ainsi le moyen de forger des vertus moralisatrices, fondées sur la protection de l’ordre capitaliste – et in fine sur la protection de l’ordre social. La « fausse morale » du travail de « nos moralistes » serait le prêche pour l’effort, le sacrifice de soi, la stabilité ; mais en réalité, aurait pour but de préserver l’ordre social et la richesse des déjà riches.

Si Lafargue brocarde cette morale bourgeoise du travail, n’y a-t-il pourtant aucune vertu moralisatrice à l’activité travailleuse, comprise dans sa diversité ? Il serait également compréhensible que Lafargue ait un point de vue subjectif, ne serait-ce que par ses liens familiaux avec Marx ; mais Marx lui-même pouvait concevoir une vision positive du travail, libéré des chaînes de la Révolution industrielle.

dissertation corrigée du thème du travail en prépa

Lafargue revendique le droit à la paresse et défend la valeur travail

Problématisation par rapport aux œuvres de cpge scientifique.

Comment concilier l’exigence de moralité avec l’exigence d’efficacité du travail ? La moralisation par le travail est-elle seulement un argument hypocrite des classes dominantes, ou bien une réelle possibilité ? Si l’on veut moraliser par le travail, ne faudra-t-il alors pas commencer par moraliser le travail ? Tout en explicitant le point de vue des moralistes puis de celui de Lafargue, il nous faudra également tenter de se départir de la subjectivité des uns et de l’autre , pour tenter d’y voir plus clair dans cette possibilité d’une morale saine du travail – au sens d’une éthique noble et propice à élever la grandeur d’âme ou à faire grandir un individu, une communauté, un pays.

Annonce des axes

En première instance, le travail apparait certes comme une valeur moralisatrice utile et bénéfique, à la fois sur le plan individuel (il développe des vertus saines liées au respect et au goût de l’effort) et collectif (il soude une communauté autour de buts précis) ; et pour les adversaires de Lafargue, il a même l’avantage de conserver l’ordre établi.

  • Ce point nous conduit, en deuxième instance, à questionner l’apport moralisateur du travail : au lieu d’élever l’âme, le labor ne la dégrade-t-il pas jusqu’à un point extrême ?
  • En définitive, au lieu de vouloir moraliser la société par le travail , il conviendrait davantage de moraliser d’abord le travail pour moraliser la société.
  • À condition que le travail ne soit plus subi, mais choisi.

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L’oisiveté, la paresse, ne sont-elles pas les portes ouvertes aux vices ?

C’est bien la crainte de la classe dominante quoi qu’il en soit au XIXe siècle.

Le travail peut, certes, être perçu dans un premier temps comme une valeur utile du point de vue de la moralisation de tout un chacun. Il développe des vertus saines, le goût de l’effort, une certaine solidarité sur le plan collectif ; pour les « gens bien modestes » que sont les riches, le travail comporte également des valeurs moralisatrices cachées mais efficaces : le respect de l’ordre établi ; on comprend ainsi qu’il soit élevé au rang de « dogme » , ayant, comme la religion, l’utilité d’incarner et de stabiliser l’ordre social.

Le travail sur le plan individuel

Le travail, sur le plan individuel, comporte des vertus moralisatrices certaines qui donnent le goût de l’effort et le respect de la chose bien faite. Il est une nécessité morale, qui peut stimuler des vertus apparemment saines dans le corps et l’esprit de chacun.

Exemple : Cette vision classique du travail comme voie vers la moralisation, est celle retracée par Virgile dans ses Géorgiques. Ces vertus de la vie paysanne sont par exemple éclairées dans le passage suivant du livre II : « Ô trop fortunés, s’ils connaissaient leurs biens, les cultivateurs ! […] Là où ils vivent sont les fourrés et les repaires des bêtes sauvages, une jeunesse dure aux travaux et habituée à peu, le culte des dieux et le respect des pères ». Autrement dit, le travail du paysan permet, pour Virgile, de stimuler « le culte des dieux et le respect des pères », soit le respect des ancêtres et de la religion, et à cultiver la modération des goûts (« habituée à peu »). Pour Virgile, le travail stimule également d’autres vertus morales individuelles : comme le goût de l’effort, l’endurcissement, la volonté de bien faire.

Transition : Ce qui est permis, pour les progrès de la morale, de ce point de vue individuel, l’est-il cependant également d’un point de vue collectif ?

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Les valeurs moralisatrices du travail

Dans Les Géorgiques, Virgile décrit les valeurs moralisatrices du travail, qui porte au goût de l’effort, au respect de la religion et au « culte des pères ».

Or le travail permet aussi, sur le plan social, de donner une unité collective ; il a une vocation à moraliser une société, dans le sens où le travail élève vers des vertus de solidarité, de fraternité, de cohésion. Ses vertus sont donc aussi bien collectives qu’individuelles. Son utilité devient alors proche de celle d’un « dogme » : unifier autour d’une foi commune (ou d’une religion au sens de religere, « relier »).

Exemple : « L’aventure » Ravoire et Dehaze, c’est-à-dire le travail de chacune et chacun dans l’entreprise familiale de papier toilette, est présentée de cette manière par Grangier dans Par-Dessus bord : le travail permet de donner le sentiment à un groupe d’hommes qu’ils partagent une cause commune, et ainsi de faire bloc et d’éviter les pratiques morales qui ne sont pas exemplaires – tout en diminuant les risques de déviation morale possible. « C’est la boîte entière qui fout le camp » dit ainsi Grangier, ajoutant : « il n’y a plus de boîte monsieur Olivier il n’y a plus que les gens et les gens c’est jamais très joli quand il n’y a plus de boîte pour leur donner le sentiment qu’ils font quelque chose en commun ».

Transition : Cependant nous nous sommes ici placés du point de vue des gens réellement modestes, des travailleurs, non du point de vue de ces « gens bien modestes » qu’évoque Lafargue avec ironie. Pourquoi donc alors, du côté des « riches » – ceux qui n’ont apparemment pas besoin de travailler – cet éloge du travail ? Comporte-t-il d’autres vertus tenant par exemple au maintien de l’ordre social ?

Le travail un moyen de tranquilliser les classes populaires

Le travail effectivement, en permettant d’occuper l’esprit et le corps des travailleurs , est aussi vu comme un moyen de tranquilliser, voire d’endormir, les classes populaires, afin d’éviter révoltes et séditions. De ce point de vue ses vertus moralisatrices, pour stabiliser la société (la stabilité étant également une vertu sociale possible) sont utiles aux « gens d’en haut » pour maintenir l’ordre en place. Il est ainsi moins question de « morale » digne d’élever l’âme, que de « moralisation stabilisatrice du peuple ». ‘Classes laborieuses, classes dangereuses’ dit l’adage… Dès lors, si le travail est autant porté aux nues par les « gens bien modestes » de Lafargue, voire sacralisé, c’est-à-dire élevé au rang de « dogme », ce serait pour les mêmes raisons que la religion : car le travail, de même que la religion, participeraient à la conservation de l’ordre social.

Exemple : Cette valeur du travail, « cachée » aux gens réellement modestes, et utile aux puissants, est décrite et dénoncée par Simone Weil dans son œuvre. Dans « Expérience de la vie d’usine », elle écrit ainsi que le travail à l’usine est si harassant, si épuisant, si dévitalisant pour l’âme, que le soir venu, l’ouvrière n’a le temps de penser à rien – et surtout pas à la révolution. « Le corps est parfois épuisé, le soir, au sortir de l’usine, mais la pensée l’est toujours, et elle l’est davantage » souligne-t-elle ainsi. « Combien on aimerait pouvoir déposer son âme, en entrant, avec sa carte de pointage, et la reprendre intacte à la sortie ! Mais le contraire se produit. On l’emporte avec soi dans l’usine, où elle souffre ; le soir, cet épuisement l’a comme anéantie. (…). » Ainsi vidé d’énergies et d’inventivité, comment le travailleur pourrait-il avoir suffisamment de forces pour penser, et pratiquer, la révolution ?

Transition vers la partie 2 : Nous comprenons ainsi bien mieux l’ironie de Lafargue : il dénonce l’hypocrisie des « gens bien modestes », qui valorisent le travail non pour ses valeurs moralisatrices en soi, mais pour ses effets sur la stabilité de la société et des richesses établies. Cette « pensée de derrière », pour reprendre un terme pascalien, conduit à nous interroger plus profondément sur la réelle vertu du travail comme valeur moralisatrice : est-ce vraiment le cas ? N’est-ce pas au contraire le travail qui peut corrompre l’âme ?

Dissertation corrige thème du travail prépa scientifique

Le travail déshumanisant et avilissant décrit par Simone Weil 

Quid du travail déshumanisant et avilissant décrit par Simone Weil dans les usines Alstom et Renault ? Comment peut-on oser penser qu’il ait quelque vertu morale en l’état actuel ?

Cependant le travail lui-même peut promouvoir une autre morale – une morale de l’immoralité pour l’efficacité. Pire, par sa tendance portant à l’animalisation ou la réification de l’ouvrier, il peut dévitaliser les âmes et aller à l’encontre des fondements mêmes de la morale humaniste. Dès lors, le travail n’est pas le remède, mais la cause de l’immoralité.

L’univers du travail peut être immoral ou amoral

L’univers du travail peut être immoral, ou amoral, et récompenser les méchants ; il porterait ainsi non à la vertu, mais au vice pour des raisons d’efficacité. Dans ces conditions, le travail apparaît non seulement comme impuissant pour moraliser une société , mais comme l’adversaire d’une morale saine (au sens d’Aristote, pour élever à la vertu).

Exemple : La morale classique, aristotélicienne, apparaît ainsi comme l’ennemie de la réussite et de l’efficacité dans la pièce de Michel Vinaver. À titre d’illustration, au téléphone, Ausange, qui doit choisir si l’entreprise Ravoire et Dehaze mérite d’être financée, n’hésite pas à préférer Benoît à Olivier, car le second était trop moral, trop gentil – bref, il n’avait pas les crocs d’un ‘loup de Wall Street’. Cette métaphore du prédateur carnassier est d’ailleurs reprise textuellement par Ausange : « Et puis nous ne sommes pas sûrs que vous êtes personnellement Olivier le manager qui convient dans une situation comme celle-ci j’ai pour vous la plus vive estime personnelle mais vous êtes mon cher un patron pour temps paisibles donc une condition que nous mettons à la souscription de ce prêt c’est la remise des pouvoirs à Benoît qui nous paraît être plus méchant que vous or il nous faut un méchant bonhomme qui aime mordre » lance-t-elle ainsi. L’univers du capitalisme contemporain apparaît effectivement comme un univers de prédateurs, de cannibales sans morale, pour reprendre le thème d’une autre pièce de Michel Vinaver (L’Ordinaire, des PDG pratiquaient le cannibalisme pour pouvoir survivre !).

Transition : « La morale » capitaliste, si elle est soumise au dogme de l’efficacité, serait ainsi bien le contraire de la « morale » classique, aristotélicienne, soumise à la pratique de la vertu : car si Montaigne nous a appris qu’il y avait une morale occidentale et une morale des « indigènes », peut-être existe-t-il aussi une morale antique et classique, et une morale des Trente Glorieuses et du capitalisme de la deuxième moitié du XXe siècle.

Cependant, si l’on se replace bel et bien du point de vue de la morale classique, celle qui doit pousser à élever l’âme en développant ce qu’il y a de plus noble en elle, le travail contemporain serait ainsi, par destination, immoral – par les conditions qu’il nécessite pour sa réussite. Mais le travail n’est-il pas également, par nature, et au préalable, immoral au sens où il dégrade l’humaine condition ?

La morale humaniste

Au sens de la morale humaniste de la grandeur de la dignité humaine, celle de Pic de la Mirandole, le travail, dans certaines conditions, est immoral en soi (non pas seulement par les conditions qu’il requiert en soi) en ce qu’il avilit l’être humain ; il n’est pas synonyme de moralisation, mais au contraire de dégradation des qualités de l’âme . Le travail n’élève pas l’âme, mais au contraire peut l’abaisser au dernier degré dans ses conditions même d’exercice.

Exemple : Cet avilissement de l’âme est bien entendu décrit par Simone Weil tout au long du recueil. Le travail dans l’usine va en effet jusqu’à nier la dignité de l’ouvrier. Imagine-t-on un objet ou une simple force mécanique capable de morale ? Or non : on lui demande simplement d’exercer une force physique pour le bénéfice de la production. C’est précisément à cette simple force physique qu’est réduit l’ouvrier selon Simone Weil. « Que reste-t-il aux ouvriers ? Il leur reste l’énergie qui permet de faire un mouvement, l’équivalent de la force électrique ; et on l’utilise exactement comme on utilise l’électricité » écrit-elle ainsi dans « La Rationalisation. » L’intérêt du capitaliste n’est dès lors pas de « moraliser » l’ouvrier, cela est hors-sujet : il s’agit simplement de tirer profit de la force physique de l’ouvrier réduit à un objet.

Transition : C’est justement parce que le travail est avilissant qu’il avilit les mœurs : le travail tel qu’il existe n’est ainsi pas le remède à l’immoralité, mais sa cause première. Cependant, nous prenons ici le terme du travail sous l’angle du labor, du travail harassant, celui presque de l’esclave antique ; qu’en est-il de l’otium ? Le goût des lettres, le travail et la pratique artistiques, le refuge dans l’art, ne peuvent-ils pas servir à moraliser les travailleurs bien davantage ?

dissertation corrigée du thème du travail en prépa

L’otium peut-il être une échappatoire possible pour échapper à l’horizon avilissant du labor quotidien ?

En vérité, à cause de cet avilissement du travailleur dans le labor, l’otium, le recours à l’art et la pratique artistiques, sont eux-mêmes rendus impuissants dans le but de moraliser la société. L’immoralité de l’otium (le travail artistique) est elle-même causée, non vaincue, par le travail (sous l’angle du labor) – du moins le travail tel qu’il existe, non tel qu’il devrait être.

Exemple : C’est ce raisonnement précisément que tient Simone Weil dans « Condition première d’un travail non servile. » La mise en esclavage de l’ouvrier le conduit certes à chercher des échappatoires dans l’otium, dans le recours à l’art ; mais cet otium est lui-même empli de « vices », il ne contribue pas à moraliser les travailleurs, mais aggrave sa situation sur ce plan. C’est ainsi que le travailleur, explique Simone Weil, quand il lit, va surtout lire des romans poussant à la débauche et des films mettant en avant les pires pratiques vertueuses : « La débauche a exactement la fonction d’un stupéfiant, et l’usage des stupéfiants est toujours une tentation pour ceux qui souffrent. (…) Le goût des romans et des films policiers, la tendance à la criminalité qui apparaît chez les adolescents correspond aussi à ce besoin. » Pour Simone Weil, la cause de cet avilissement de l’otium n’est pas un mystère : elle vient directement des conditions générales d’existence du travailleur. « La nécessité est partout, le bien nulle part. Il ne faut pas chercher de causes à la démoralisation du peuple. La cause est là ; elle est permanente ; elle est essentielle à la condition du travail. Il faut chercher les causes qui, dans des périodes antérieures, ont empêché la démoralisation » écrit ainsi Simone Weil plus haut, dans le même chapitre.

Transition : Dès lors, si l’on veut que le travail, comme otium, labor ou negotium, joue réellement son rôle moralisateur – s’il est seulement en mesure de le faire – comment concilier l’exigence de moralité avec l’exigence d’efficacité du travail ? Pour moraliser la société, comment faire en sorte de moraliser le travail ? A-t-on même besoin des vertus moralisatrices du travail pour parvenir à ce but ?

Le combat des classes bourgeoise de Paul Lafargue

La suite de la dissertation corrigée (partie 3 et conclusion) sur le droit à la paresse en prépa scientifique, se trouve dans notre application mobile PrepApp. Notre appli mobile est gratuite en téléchargement sur Google Play ou Apple store.

Voici le plan de la partie 3 et de la conclusion que vous retrouverez dans l’application PrepApp entièrement corrigées : 

L’absence de travail semble parfois davantage profiter aux bonnes mœurs

Le travail peut être une source de moralisation positive, la grève solidaire des ouvriers (ou l’espérance chrétienne) chez simone weil, conclusion du thème : le droit à la paresse.

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6 étapes incontournables pour réaliser une dissertation

Publié le 2 octobre 2019 par Justine Debret . Mis à jour le 31 janvier 2024.

En français, la dissertation est un exercice d’argumentation qui se construit en 6 étapes. Nous allons vous expliquer comment faire une dissertation de A à Z.

Pour faire une dissertation, c’est très simple :

  • Lire et analyser le sujet
  • Trouver la problématique
  • Faire le plan de la dissertation
  • Rédiger l’introduction
  • Rédiger le développement
  • Faire la conclusion

Pour tout comprendre sur comment faire une dissertation, nous allons utiliser un exemple concret issu des annales du Bac S de philosophie de 2019.

Table des matières

1. lire et analyser le sujet, 2. trouver la problématique, 3. faire le plan de la dissertation, 4. rédiger l’introduction, 5. rédiger le développement de la dissertation, 6. ecrire la conclusion, présentation gratuite.

Vous allez devoir produire une réflexion organisée sur un sujet spécifique qui vous est imposé.

Le sujet peut être :

  • une question
  • un thème ou concept
  • une citation

Si vous avez le choix entre plusieurs sujets, sélectionnez celui qui vous inspire le plus et sur lequel vous avez le plus de connaissances. Il faudra le choisir rapidement si vous devez faire une dissertation lors d’un examen de quelques heures (dans les 10 premières minutes).

Une fois le sujet choisi, vous allez devoir définir chaque terme présent dans l’intitulé, afin de mieux le comprendre.

Exemple : Reconnaître ses devoirs, est-ce renoncer à sa liberté ?

Essayez ensuite de reformuler le sujet complètement à partir de vos définitions ou de synonymes.

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la dissertation sujet le travail

Lisez plusieurs fois la reformulation du sujet rédigée à partir de vos définitions. Au brouillon, écrivez toutes les idées qui vous viennent à l’esprit sur le sujet (exemples, auteurs, événements, …).

C’est à partir de ces connaissances et votre reformulation que vous allez pouvoir trouver votre problématique.

Petit conseil ! Utilisez cette question clé : à quel(s) problème(s) ces connaissances tentent-elles de répondre ?

Une question centrale va émerger et c’est à partir de cette dernière que votre dissertation va se construire pour créer un débat où s’affrontent des thèses divergentes.

Le plan d’une dissertation peut prendre diverses formes. L’important est qu’il réponde bien à votre problématique pour que vous évitiez le hors-sujet.

  • Utilisez votre brouillon initial sur lequel vous avez noté vos idées.
  • Classez ensuite ces idées par thématique ou argument.
  • Normalement, vous pourrez arriver à deux ou trois idées principales, divisées en deux ou trois sous-parties qui seront illustrées par des exemples concrets.
  • N’oubliez pas de rédiger une transition entre chaque grande partie (conclusion de la partie actuelle et introduction de la partie suivante).

I) Les devoirs de l’Homme, une soumission naturelle et nécessaire ?

1) Les devoirs, un concept pluriel et contextuel -> Expliquez ici quels sont les différents devoirs que nous rencontrons et en quoi il divergent en fonction des cultures et systèmes étatiques. -> L’existence de devoirs pluriels (travail, citoyenneté, devoir par rapport à la famille, devoir scolaire, droits et devoirs de l’Homme).

2) L’Homme contraint par nature ? -> Concept de contrainte imposée par la nature sur l’Homme (la nature de l’Homme). -> Hobbes et “l’Homme est un loup pour l’Homme” : il abandonne sa liberté et vit en société pour survivre car la nature de l’Homme est agressive.

3) L’Homme : un animal social contraint pour sa liberté ? -> Aristote parlait du concept d’”animal social”. -> Le devoir de morale et d’empathie chez Rousseau fait qu’un être est humain (naturellement) et sociable. -> Sartre et son concept de liberté et libre arbitre : l’Homme est libre et responsable de ses actes naturellement (c’est inné). C’est pour cela qu’il peut vivre en société.

– TRANSITION –

II) La libération de l’Homme par le devoir

1) La culture libératrice -> Le devoir nous permet de nous cultiver et donc de nous libérer de la nature qui est en nous (Kant). -> L’école et l’éducation, le vote, … sont des droits et devoirs qui nous libèrent de notre ignorance naturelle (innée) et de la contrainte du déterminisme. -> Freud et les pulsions de l’Homme qui sont contrôlées intérieurement pas le surmoi. La pression sociale et les devoirs sociaux nous permettent de nous libérer de nos pulsions et désirs en les rejetant dans le ca.

2) Le travail comme contrainte de libération quotidienne -> Le concept de travail comme contrainte/liberté (apporte l’estime de soi, mais nous contraint lourdement) avec Platon, Marx (“l’opium du peuple”) et Kant.

3) La reconnaissance comme liberté -> Kant définit l’autonomie comme la capacité à se donner ses propres règles et de les suivre. La liberté ne consiste donc pas à échapper à toute règle, à tout devoir, mais à se les donner et à y soumettre ses actes. -> Exemple du devoir de mémoire des survivants de la Seconde Guerre mondiale : processus de libération psychologique personnelle et rôle de devoir citoyen.

L’introduction d’une dissertation doit suivre une structure stricte. Elle introduit le sujet, la problématique et le plan.

Les parties d’une introduction de dissertation sont :

  • Une amorce ou phrase d’accroche.
  • L’énoncé du sujet.
  • La définition des termes et reformulation du sujet.
  • La problématique.
  • L’annonce du plan.

Le droit de vote est considéré par les institutions comme un devoir moral pour les citoyens, comme le rappelle l’inscription figurant sur les cartes électorales : « Voter est un droit, c’est aussi un devoir civique ».

Les devoirs explicitent un comportement à suivre ou à ne pas suivre. Ils préconisent la conformité avec une règle. Cette notion semble en contradiction avec celle de la liberté, car le devoir s’opposerait à une impulsion ou un désir qui définirait notre liberté.

Toutefois, cette conception de la liberté est naïve et limitée, car être libre ne consiste pas à faire ce que l’on veut. De même, le devoir ne se limite pas à une contrainte imposée de l’extérieur. Il peut s’agit d’une obligation qu l’on décide de s’imposer librement.

Nous questionnons donc ces concepts en essayant de répondre à la problématique suivante : peut-on vraiment dire qu’on renonce à sa liberté quand on fait le choix de se soumettre à ses devoirs, quand on exerce donc sa liberté avec son libre-arbitre ?

Notre raisonnement questionnera tout d’abord les devoirs de l’Homme comme une soumission naturelle et nécessaire (I), avant d’interroger la possible libération de l’Homme par le devoir (II).

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Le développement d’une dissertation comporte toujours deux ou trois parties. Si vous faites une dissertation en deux parties, vous devrez rédiger trois sous-parties pour chacune (deux si vous faites trois grandes parties).

Chaque partie soutient une idée centrale qui répond à la problématique, alors que chaque sous-partie s’articule autour d’un argument qui soutient et illustre l’idée directrice.

Vos arguments doivent absolument être illustrés par un exemple !

Entre chaque partie, vous devez rédiger une transition qui conclut la partie précédente et annonce la partie suivante.

La conclusion d’une dissertation est une brève synthèse du développement en indiquant nettement la réponse à la question posée dans l’introduction. Il est aussi possible d’ajouter une ouverture à la fin.

Notre étude a montré qu’au-delà du poids contraignant des devoirs que l’on peut sentir au premier abord, ils n’entravent pas notre réelle liberté. Bien au contraire, nos devoirs nous libèrent de la nature humaine qui est en nous et qui nous rend esclave de nos pulsions, désirs et violence interne. Reconnaître ses devoirs et les accepter, contribue à entretenir notre puissance d’agir et donc notre liberté.

Le concept de devoir reste très lié à celui de droit dans les démocraties occidentales. Le droit de vote est-il libérateur ?

Voici une présentation que vous pouvez utiliser pour vous améliorer ou partager nos conseils méthodologiques sur la dissertation. N’hésitez pas à la partager ou à l’utiliser lors de vos cours :).

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Debret, J. (2024, 31 janvier). 6 étapes incontournables pour réaliser une dissertation. Scribbr. Consulté le 10 avril 2024, de https://www.scribbr.fr/dissertation-fr/comment-faire-une-dissertation/

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Justine Debret

Justine Debret

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Fiche de méthodologie

  • ABRÉVIATIONS & SITES UTILES

LA DISSERTATION

  • LE COMMENTAIRE D'ARRÊT
  • LE COMMENTAIRE DE TEXTE
  • LE CAS PRATIQUE

I. Travail préparatoire

Comprendre le sujet. En vue d'identifier le sujet qui vous est soumis et d'éviter tout hors-sujet, vous devez d'abord étudier soigneusement la manière dont ce sujet vous est posé, c'est-à-dire chercher à comprendre exactement ce qui vous est demandé . Or cela ne va pas, dans certains cas, sans difficultés.

Délimiter le sujet . Généralement, la difficulté porte sur les limites du sujet . Or, il est capital de ne pas laisser de côté ce qui fait partie du sujet et de ne pas traiter ce qui est en dehors. Réfléchissez donc longuement et surtout abstenez-vous de la méthode pratiquée par certains qui, estimant leur disseration trop brève, la complètent en ajoutant, de propos délibéré, des développements qu'ils savent étrangers à la question. Leur calcul est faux, et le résultat produit, directement inverse de ce qu'ils escomptaient. Si vous hésitez sur le contenu du sujet, indiquez votre hésitation.

Rassembler ses connaissances . Une fois que vous avez précisé et limité le sujet, vous pouvez utiliser  votre mémoire. Essayez de vous rappeler dans quels passages du cours ou de l'ouvrage que vous avez étudiés, des développements ont été consacrés à la question que vous devez traiter. Bien souvent, il vous faudra chercher à droite et à gauche. Le sujet n'aura pas été nécessairement exposé sous la forme dans laquelle il vous est proposé. Il vous faudra souvent puiser les éléments de votre dissertation dans deux ou plusieurs chapitres différents de votre cours. Presque toujours, vous aurez à vaincre cette difficulté lorsque la dissertation portera sur une comparaison entre deux institutions. Notez en quelques mots les différentes questions relatives au sujet, qui vous reviennent en mémoire. Notez aussi tout de suite les numéros d'articles et les dates que vous pouvez avoir à citer; vous risqueriez par la suite, en raison de la fatigue ou de l'énervement qui est susceptible de vous gagner, de ne plus les retrouver.

Vous avez maintenant réuni tous les éléments avec lesquels vous allez bâtir votre dissertation. Reste à savoir sur quel plan vous allez construire l’édifice.

Construire un plan . Ici encore, réfléchissez longuement. La question du plan est primordiale et elle se pose même si le sujet a été traité dans le cours, parce que, dans le cours, il était lié aux développements qui le précédaient et le suivaient, tandis que cette fois-ci, il doit être présenté d'une manière indépendante. Ne craignez d'ailleurs jamais de choisir un plan autre que celui de votre cours ou de votre manuel: on vous saura gré de faire preuve d'originalité dans cette question du plan, qui est le critère un des sérieux sur lequel on juge la valeur d’un candidat. Ne poussez pas tout de même hors des limites raisonnables ce souci d’originalité.

II. Conception du plan

Dans tous les exercices qui vous sont proposés, un plan vous est nécessaire : dissertation écrite, commentaire d'une décision de jurisprudence, exposé oral, etc.

Arrêter un plan rigoureux, logique et cohérent, c'est fixer l'ordre qui sera suivi pour exposer le sujet étudié, c’est construire une œuvre originale.

Jusque-là, vous n'avez guère fait qu'emprunter à la pensée des autres. Cette pensée, elle est là dans votre dossier, désarticulée en menus morceaux. À vous de ressouder ces fragments. Après l'analyse, la synthèse.

Définir les questions à approfondir . Commencez par vous demander si toutes les questions que vous avez retenues méritent vraiment d'êtres traitées. Entrent-elles toutes dans le sujet ? Puis, parmi les questions retenues, fixez celles qui seront en quelque sorte le centre de votre exposé, celles auxquelles vous vous consacrerez particulièrement, celles que vous développerez. Qu'il s'agisse, dans toute la mesure du possible, de questions qui permettent une discussion, car, plus la part de la discussion sera grande dans votre travail, plus vous intéresserez. Qu'il s'agisse aussi, autant que faire se peut, de questions nouvelles, par exemple tranchées par des arrêts récents : on vous sera toujours reconnaissant de rajeunir le sujet. Tâchez surtout, dans cette recherche des questions à approfondir, de deviner pourquoi le sujet vous a été donné et de mettre en valeur le problème qui est à l’origine de votre sujet. Vous savez maintenant ce qui doit faire partie de votre travail. Reste à fixer l’ordre des développements.

A. L’introduction

Tout plan comporte une introduction et une conclusion.

Définir et délimiter le sujet à traiter . Dans l'introduction, la première chose à faire est de définir et délimiter le sujet que l'on traite afin que le lecteur sache de quoi il va être question. En délimitant le sujet, expliquez-vous sur les raisons qui vous ont fait rejeter telle ou telle question, si vous éprouvez quelque inquiétude de l'avoir laissée de côté. On pourra, dans ce cas, critiquer votre choix, mais non, ce qui serait beaucoup plus grave, vous reprocher une omission par ignorance.

Lorsque des textes législatifs commandent le sujet, citez-les tout de suite. Quand un texte existe, il emporte tout. Il faut donc qu'on le connaisse dès l'abord.

Démontrer l'intérêt du sujet . Montrez, afin que l'on s'attache à vos développements, pourquoi le sujet mérite d'être examiné. Efforcez-vous d’en dégager les intérêts théoriques et pratiques. Si l’histoire du sujet mérite qu'on s'y attache — et elle le mérite souvent — placez-la dans l'introduction. Encore ne faut-il pas que son importance soit telle qu'elle commande le sujet tout entier, auquel cas sa place n'est plus dans l'introduction, mais dans le corps même du développement.

Vous pouvez aussi parfois donner dans l'introduction des indications sur le droit comparé ou, plus modestement, exposer la solution de certains droits étrangers.

Annoncer clairement les idées directrices . Mais l'essentiel est, dans l'introduction, d'annoncer les idées directrices de votre sujet, celles que vous avez dégagées de l'étude que vous avez faite et dont vous allez démontrer la réalité dans le corps de vos développements ; celles sur lesquelles vous vous efforcerez de construire votre plan, le fil conducteur de votre travail. Pour que l'on puisse vous suivre, il faut qu'on les connaisse. Ne laissez pas à votre lecteur le soin de découvrir peu à peu ce que vous ne lui révélez qu'en terminant. Ne craignez pas de dire tout de suite où vous allez, car nul ne fera l'effort nécessaire pour le deviner : vous n'écrivez pas un roman policier !

A nnoncer clairement, le plan choisi, à la fin de l’introduction, avant d’aborder la première partie. Beaucoup d’étudiants croient devoir commencer leur travail par l’annonce du plan. C’est une grosse erreur, car le sujet étant alors inconnu du lecteur ou de l’auditeur, celui-ci n’est pas à même de comprendre sur quoi repose la construction.

B.      La division des parties

Quel va être le plan ? Comment allez-vous diviser le corps du sujet, le construire ?

Puisqu’il s’agit d’un travail relativement bref, il ne faut pas plus de deux ou de trois parties. Chacune de ces parties doit, quant à elle, être subdivisée en deux ou trois sous parties. Formellement le plan se présente donc de cette façon :

Arrêter des subdivisions constituant un ensemble cohérent. Pour chacune de vos divisions et subdivisions, l'ordre selon lequel seront présentées les différentes questions que vous y faites entrer, doit être rigoureux et logique. Cela signifie que ces divisions, bien qu'elles demeurent distinctes, doivent former un ensemble : il ne faut pas creuser un fossé entre chacune d'elles. Il importe de préciser que trop de divisions et subdivisions empêchent, de suivre le développement, car pour suivre, il faut garder le plan toujours présent à la mémoire, et comment le faire si ce plan est un arbre aux rameaux touffus ?

Dégager du sujet l’idée générale, fondement du plan. Examinez quelles sont les questions que vous avez désignées pour être spécialement développées. Elles doivent être réparties entre les grandes divisions de votre travail. Il en faut au moins une dans chacune des parties. Cet examen va déjà probablement vous guider quant au plan à adopter.

Dans toute la mesure du possible, le plan doit être commandé par l'idée générale qui domine le sujet . Ce sont les branches de cette idée qui doivent vous donner la trame. Et tout est parfait si ces deux branches s'opposent.

La recherche de l'originalité ne doit pas toutefois vous conduire à l'obscurité . La première qualité d'un plan est d'être fondée sur une idée claire, facile à saisir et à retenir.

Si vous ne pouvez pas dégager de votre sujet une idée générale susceptible de servir de base à votre plan, vous avez bien des chances de tomber dans un plan « passe-partout ». Efforcez-vous alors de 1'« habiller », ou plutôt de le « déguiser », en choisissant un intitulé qui le rajeunira, en le dissimulant derrière un semblant d'idée générale.

Souvent l'intitulé même du sujet paraît contenir un plan. N'adoptez ce plan sans réfléchir longuement, car le plus souvent, il ne vaut rien. Par exemple, si on vous demande d'exposer « les avantages et les inconvénients » d'une institution, n'adoptez jamais cette division, qui vous exposerait à des redites.

C'est, en effet, une règle absolue à respecter : ne jamais choisir un plan tel qu'il oblige à reprendre dans la seconde partie ce qui a été développé dans la première et inversement.

Lorsque vous avez à comparer deux institutions, ne consacrez pas la première partie à l'une et la seconde à l'autre, pour vous contenter dans la conclusion de relever les ressemblances et les différences. Tout votre travail doit être, dès le début, consacré à comparer. Cherchez donc les idées générales qui gouvernent la comparaison ou les points principaux sur lesquels le rapprochement des deux institutions présente un intérêt, et bâtissez là-dessus votre plan.

Lorsque vous avez à faire une étude critique d'une institution, un plan « passe-partout» consiste à montrer, dans une première partie, comment fonctionne cette institution en soulignant ses inconvénients, pour tracer les remèdes à apporter, dans une seconde partie où l'on placera l'étude des projets déposés et du droit comparé. Essayez de trouver mieux en tachant de fonder votre plan sur une idée générale.

Autre règle : il n'y a pas qu'un seul plan possible par sujet. On peut en découvrir souvent un grand nombre qui sont acceptables ; les rechercher et en comparer les mérites constitue un excellent exercice.

Annoncer avec cohérence l’enchaînement des divisions . Vous avez adopté une division. Vous l'avez annoncée, en la justifiant, à la fin de votre introduction. En abordant la première partie, indiquez le titre de cette partie. Puis, avant d'écrire l'intitulé de la première sous-partie, annoncez, dans un « chapeau » de deux ou trois lignes les sous-parties qui vont être traitées dans la première partie.

Enfin, entre les sous-parties et, surtout, entre les parties, il convient d'effectuer une rapide transition. Transition qui vous permettra d'établir, voire de justifier, le lien entre les développements qui précèdent et ceux qui vont .suivre. Ces transitions révèlent la cohérence de votre plan, attestent la logique de votre démonstration. Elles ont donc une importance primordiale et vous permettront, lorsque vous les rédigerez, de vérifier la qualité de votre plan.

Formellement, la structure formelle de votre travail doit donc apparaître de la façon suivante:

C. La conclusion

Justifier l’exactitude des idées développées . Il vous reste maintenant à conclure. La conclusion doit contenir le résultat de votre travail. Résumez donc l'essentiel de ce qui se dégage de votre étude. Sans doute, vous avez déjà, dans l'introduction, signalé les idées générales qui gouvernent le sujet. Mais, à ce moment-là, vous les avez simplement annoncées, sans les justifier. Vous avez demandé que l'on vous fasse crédit. Maintenant, vous avez tenu votre pro messe et vous vous justifiez de l'avoir tenue. Ce que vous devez faire apparaître dans la conclusion, c'est donc précisément que vous avez démontré l'exactitude des idées avancées, que ces idées découlent de vos développements.

III. Rédaction

Rédiger clairement et avec rigueur . Vous avez consacré la première heure au travail préliminaire (compréhension et détermination du sujet). Consacrez les deux autres à la rédaction. Suivez votre plan pas à pas. Annoncez-le dès la fin de l’introduction. Cherchez avant tout à être clair. Pour y parvenir, choisissez les termes exacts : le langage juridique est un langage précis et tâchez d'écrire des phrases élégantes (surtout ne rédiger pas en style télégraphique) : posez nettement les questions que vous examinez ; présentez avec force les arguments que vous faites valoir et défiez-vous de la subtilité, car elle est l’ennemi de la rigueur et de la clarté.

Efforcez-vous d'écrire lisiblement (ne parlons pas de l'orthographe : vous êtes censé la connaître ; mais n'oubliez pas qu'une méconnaissance trop grande de ses règles est susceptible de vous conduire à un échec). Que votre plan saute aux yeux du lecteur : pour cela, n'hésitez pas, soit à souligner dans le texte les titres de votre division principale, soit à les faire déborder dans la marge (ex. : I. Caractères. II. Effets). Mais n'abusez pas de cette méthode : votre composition ne doit pas ressembler à un tableau synoptique. Qu'elle soit « aérée » et non compacte : n'hésitez pas à aller à la ligne chaque fois que vous abordez une question nouvelle. Avant de vous dessaisir de votre copie, relisez-la.

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Bac philo : notre kit de survie pour affronter la dissertation

La dissertation est ce moment parfois redouté où se joue l’année de travail des élèves de terminale. Il s’agit d’un exercice qui a ses règles. Pour parvenir à un bon résultat, il est impératif de ne pas vous laisser déborder et de vous appuyer sur un timing serré.

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Bien gérer son temps, c’est l’une des clés d’une épreuve réussie au bac philo. Voici un petit programme à suivre pendant vos quatre heures d’examen.

Bien comprendre le sujet

D’abord, il faut choisir. Attention, cette étape est importante car définitive. Une fois déterminé, il ne faut pas, au bout de trente minutes, changer d’avis. Comme le dit Descartes, si vous êtes perdu dans la forêt, le meilleur moyen est de choisir une direction et de vous y tenir ! Ne vous précipitez pas sur le premier sujet venu parce qu’il comporte un terme qui semble vous rappeler un chapitre de votre cours. Réfléchir ne consiste pas à faire travailler sa mémoire ! Lisez attentivement les trois sujets et, pour les dissertations, analysez chaque question posée. Identifiez ce qu’on vous demande. Une dissertation n’est pas la récitation d’une question de cours, mais un travail de réflexion. Quelle question vous donne envie de penser ?

Saisir le problème

Votre choix est fait, oubliez les autres sujets. Les sujets de dissertation, le jour du bac, se présentent sous une forme interrogative. Formuler une problématique, c’est d’abord transformer une question en un problème. Avant même de vous demander ce que vous allez raconter et à quoi le sujet vous fait penser, il faut déterminer en quoi il pose problème. En d’autres termes, une question vous est posée, une première réponse vous paraît évidente, il faut alors vous demander en quoi cette dernière est insuffisante ou en quoi une autre réponse serait possible. Dès lors, puisque la première réponse ne suffit pas, ou puisque plusieurs réponses sont possibles, cela signifie qu’il y a un problème. Un exemple : « Faut-il vouloir la vérité à tout prix ? » On condamne généralement le mensonge et l’erreur. Pourtant, on dit également que toute vérité n’est pas bonne à dire, car la vérité peut blesser. Dès lors, quelle valeur accorder à la vérité ?

Rassembler ses connaissances

Une fois le problème posé, il s’agit de mettre en place les éléments qui vont permettre de le résoudre. Une première réponse à la question vous est venue ; vous devez chercher tous les arguments, les exemples et les références qui permettent d’aller dans ce sens. Attention, ce n’est pas au nombre d’idées ni au nombre de tirets que vous construirez votre dissertation. N’oubliez pas que, bien souvent, on se retrouve avec un brouillon bien rempli et on ne sait plus quoi en faire. Vous avez une première idée ; prenez une feuille vierge, écrivez ‑ la et cherchez sur cette feuille les éléments vous permettant de la soutenir. Par exemple : quelles sont toutes les raisons pour lesquelles on condamne le mensonge, l’erreur et l’illusion ? N’oubliez pas de numéroter vos brouillons ! Et interrogez-vous sur les conséquences de ce que vous avez dit. Par exemple : ne peut-il pas parfois y avoir une valeur de l’illusion ou tout au moins une fonction, une utilité ? Là, vous rassemblez de nouveau vos connaissances…

Construire son plan

Un plan, généralement en trois parties, est l’organisation des idées pour répondre à la question. Une fois que vous avez posé le problème et cherché des arguments, vous pouvez le construire. Il est toujours progressif. Reprenez tout ce que vous venez de faire et marquez les grandes lignes que vous allez suivre.

Composer une introduction

C’est l’heure de se mettre à rédiger. Débutez par l’introduction, que vous pouvez faire au brouillon. Même si vous n’avez pas établi tout ce que vous allez dire, il faut vous lancer pour avoir assez de temps pour rédiger. L’introduction doit rendre visibles le problème et les enjeux du sujet. Dès la première phrase, vous devez donner envie au correcteur de lire la suite. Pensez à la quatrième de couverture d’un bon roman policier et mettez l’intrigue en scène. L’essentiel est de montrer en quoi la première réponse que l’on pourrait avoir ne suffit pas. L’intro peut donc se dérouler en trois temps : la réponse immédiate ou l’accroche, suivie d’un terme d’opposition (« pourtant », « cependant », « néanmoins »…) ; les limites de cette réponse ; et, enfin, le problème et ses enjeux.

Rédiger le développement

La rédaction du développement va se faire directement au propre. Il vous reste alors une heure trente-cinq pour le rédiger. Cela fait globalement trente minutes par partie. Si vous avez bien organisé votre brouillon et numéroté vos feuilles, cela doit vous faciliter la tâche. Posez-vous une question centrale : « Qu’est-ce que je veux montrer dans cette partie ? » C’est cette idée qui doit, à chaque fois, vous guider. Faites des paragraphes. Si vous êtes bloqué, vous n’avez qu’une seule question à vous poser : « Que voulais-je dire ? », et dites-le simplement. N’écrivez jamais une page d’un bloc. Aérez votre discours. Passez des lignes entre chaque partie, allez à la ligne après chaque paragraphe.

Écrire la conclusion

Il ne s’agit pas de résumer le devoir, mais de répondre à la question posée. Vous avez montré en quoi elle posait problème (dans votre introduction), vous avez construit une argumentation pour répondre (c’était votre développement), maintenant, vous répondez. Le plus simple peut être de relire votre introduction pour donner une unité à votre devoir. Inutile de chercher une citation décorative pour ouvrir le propos… Ne vous posez pas trop de questions de forme, répondez simplement.

Relire le devoir

C’est la dernière étape. Inutile alors de chercher à reformuler des choses. Ne barrez rien, le stress risque de vous rendre mauvais juge. Corrigez simplement les fautes que vous voyez, et soulignez les titres des œuvres que vous avez citées.

© Philosophie magazine Éditeur

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Travailler rend-il libre ? Corrigé dissertation

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Corrigé d'une dissertation de philosophie sur le travail et la liberté à télécharger. Le sujet était : Travailler rend-il libre ?

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Extrait de la dissertation :, sommaire du document :, i) le travail comme une aliénation, ii) le travail est une source de liberté, iii) le travail permet le bonheur :, liste des avis.

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65-1-2. — Étude d’un examen d’entrée dans un Institut universitaire de psychologie. Bonnardel (R.). — Le Travail humain , 1963

[compte-rendu].

sem-link

  • Référence bibliographique

Rinckenberger J. 65-1-2. — Étude d’un examen d’entrée dans un Institut universitaire de psychologie. Bonnardel (R.). — Le Travail humain , 1963. In: BINOP : Bulletin de l'Institut national d'étude du travail et d'orientation professionnelle , 21e année numéro 1, Janvier-Février 1965. p. 44.

www.persee.fr/doc/binop_0005-3147_1965_num_21_1_2509_t1_0044_0000_3

  • RIS (ProCite, Endnote, ...)

Texte intégral

65-1-2. — Etude d’un examen d’entrée dans un Institut universitaire de psychologie.

Bonnardel (R.). — Le Travail humain, 1963, 3-4, 297-301.

Cette étude porte sur trois promotions d’étudiants (au total : 256 cas). L’exa¬ men subi à l’entrée de l’Institut comporte : une dissertation psychologique (coeffi¬ cient 3), un questionnaire de sciences naturelles (coefficient 2) et deux séries de tests (coefficient 2). Les corrélations entre ces épreuves sont faibles.

Après un an, on peut distinguer divers groupes d’étudiants : Tefusés à l’ad¬ mission, partis en cours d’année, refusés et reçus à l’examen de fin de lre année. L’auteur a examiné comment chacun de ces groupes se situe dans les épreuves de l’examen d’entrée. Il a pu observer que le questionnaire de sciences naturelles prédit le mieux le succès scolaire, corrélation évaluée de .6 à .7 : la corrélation pour les tests est plus faible, de .2 à .3 : enfin la corrélation pour la dissertation psychologique est nulle, le sujet de la dissertation s’adressant à des candidats seu¬ lement titulaires du baccalauréat est forcément très général et peu discriminateur. Ces faits pourraient conduire à une modification des coefficients donnés aux épreu¬ ves de l’examen d'entrée.

, J. Rinckenberger.

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La rupture du contrat de travail par le salarié

Par alyssa123456789   •  5 Avril 2024  •  Dissertation  •  1 825 Mots (8 Pages)  •  15 Vues

DISSERTATION : LA RUPTURE DU CONTRAT DE TRAVAIL PAR LE SALARIÉ.

Le contrat de travail à durée indéterminée peut être rompu à l’initiative de l’employeur, du salarié ou d’un commun accord, comme le prévoit l’article L.1231-1 du ct. De sorte que la rupture s’analyse en un licenciement dès lors qu’elle est à l’initiative de l’employeur, ou en une démission dès lors qu’elle est à l’initiative du salarié.

La cessation d'un contrat de travail constitue un aspect inévitable de la relation employeur-employé. Cette rupture peut revêtir différentes formes, notamment une résiliation anticipée ou une mise à la retraite dans le cadre d'un contrat à durée indéterminée, ou encore l'atteinte de l'échéance pour un contrat à durée déterminée.

Toutefois, quelle que soit sa nature, cette transition est souvent associée à des tensions au sein de l'entreprise, principalement attribué à une méconnaissance des règles juridiques régissant ces processus.

Les modalités de rupture du contrat de travail sont multiples et variées. Un salarié peut choisir de démissionner, motivé par la recherche d'un poste plus gratifiant ou par une réorientation professionnelle, comme une formation ou la création d'une entreprise individuelle. De même, la négociation d'une rupture conventionnelle avec l'employeur est une option courante.

Parallèlement, l'employeur peut également mettre fin au contrat pour divers motifs, qu'ils soient personnels, économiques, ou liés à un comportement fautif du salarié. La mise à la retraite représente également une forme de rupture contractuelle fréquente.

Cependant, des situations de rupture moins conventionnelles peuvent survenir. Par exemple, un salarié peut voir son contrat de travail résilié judiciairement par décision d'un juge, ou encore résilié pour cause de force majeure. Dans des cas plus rares, le salarié peut même choisir de prendre acte de la rupture de manière unilatérale, communément appelée "auto-licenciement".

En définitive, la fin d'un contrat de travail est un processus complexe, réglementé par des dispositions légales spécifiques. Afin de garantir une transition harmonieuse et conforme aux réglementations en vigueur, il est essentiel que les parties impliquées se dotent d'une compréhension claire des règles juridiques applicables et bénéficient du soutien de professionnels compétents tout au long du processus de rupture contractuelle.

En ce sens il est intéressant de se demander de quelles manières le salarié peut rompre son contrat de travail.

Il faudra dans un premier temps s’intéresser aux formes classiques de rupture du contrat de travail (I) pour, ensuite, envisager les modes spécifiques de rupture du contrat de travail à l’initiative du salarié (II).

Partie I: Les formes classiques de rupture du contrat de travail

Il s’agit d’observer d’une part les possibilités de rupture du travail classique pour un salarié en CDD et un salarié en CDI (A) pour ensuite s’intéresser au départ à la retraite volontaire du salarié (B)

Sous-partie A: la fin du contrat de travail : entre démission et rupture anticipée.

L’hypothèse la plus évidente de rupture du contrat de travail à l’initiative du salarié est la démission. Elle ne peut exister que lorsque le contrat de travail est à durée indéterminée. La démission se caractérise par une manifestation de volonté claire et non équivoque de rompre le contrat. Pour être admise comme telle et produire tout ses effets, elle doit donc s’exprimer librement, c’est-à-dire en dehors de toute contrainte, pression ou manœuvre dolosive exercée par l’employeur, et de façon explicite, ce qui signifie que la volonté de démissionner ne peut se déduire du comportement du salarié (Soc, 25 juin 1992). La démission emporte la rupture définitive du contrat de travail. Elle n’a pas à être acceptée par l’employeur pour produire tous ses effets. Une fois la démission actée, le salarié reste tenu d’exécuter le préavis éventuellement prévu par la loi, une convention ou un accord collectif, le contrat de travail ou un usage. Le salarié ne peut alors pas prétendre au paiement d’une indemnité de rupture du contrat de travail et, par principe, il ne peut pas bénéficier d’une indemnité des allocations-chômage dans la mesure où il n’est pas involontairement privé de son emploi. A titre d’exception, certaines hypothèses de démission ouvrent droit aux allocations chômage (lorsque la démission est motivée par la réalisation d’un projet pro – Soc, 8 novembre 2019).

En parallèle, la rupture anticipée d'un contrat à durée déterminée (CDD) à l'initiative du salarié est soumise à des conditions strictes. Elle est autorisée uniquement dans deux cas spécifiques : la perspective d'une embauche en contrat à durée indéterminée (CDI) ou en cas de faute grave de l'employeur. Ainsi, le salarié peut mettre fin prématurément à son CDD s'il peut justifier d'une offre d'emploi en CDI ou si l'employeur a commis une faute d'une gravité telle que le salarié se trouve contraint de rompre le contrat. Il est à noter que la rupture du contrat de travail pendant la période d'essai demeure possible sans nécessité de justification de la raison de la rupture.

Sous-partie B: Le départ à la retraite volontaire

Le départ à la retraite volontaire représente une autre forme de rupture du contrat de travail à l'initiative du salarié, distinct de la démission. Il se matérialise par une manifestation claire et sans équivoque de la volonté du salarié de mettre fin à son contrat pour bénéficier d'une pension de vieillesse (Soc, 20 octobre 2015). Le salarié peut opter pour cette démarche dès l'âge permettant de liquider sa pension, généralement à partir de 64 ans, sans obligation d'attendre l'âge de la retraite à taux plein. Cependant, avant l'âge

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  25. 65-1-2.

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    DISSERTATION : LA RUPTURE DU CONTRAT DE TRAVAIL PAR LE SALARIÉ. Le contrat de travail à durée indéterminée peut être rompu à l'initiative de l'employeur, du salarié ou d'un commun accord, comme le prévoit l'article L.1231-1 du ct. De sorte que la rupture s'analyse en un licenciement dès lors qu'elle est à l'initiative de l'employeur, ou en une démission dès lors qu ...