Commentaire et dissertation

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Dissertation olympe de gouges exemple.

DISSERTATION OLYMPE DE GOUGES EXEMPLE. Ci-dessous, nous te proposons un exemple corrigé de dissertation sous forme de plan détaillé sur la Déclaration de la femme et de la citoyenne. En premier lieu, il est nécessaire que tu aies lu l’oeuvre (pour télécharger en PDF, clique ICI) et, en second lieu, que tu connaisses la méthode de la dissertation . Nous te rappelons également, et c’est important à prendre en considération, que la réflexion sur Olympe de Gouges s’inscrit dans un parcours associé intitulé: « écrire et combattre pour l’égalité. »

On voit olympe de gouges et l'oeuvre sur laquelle porte l'exemple de dissertation: la déclaration des droits de la femme et de la citoyenne.

DISSERTATION OLYMPE DE GOUGES EXEMPLE: SUJET

Sujet: « Comment Olympe de Gouges, à travers ses écrits, a-t-elle contribué à l’émancipation des femmes au XVIIIème siècle en France ? »

Problématique: Comment Olympe de Gouges utilise-t-elle le statut des hommes pour mieux défendre l’égalité homme/femme et émanciper la femme de son statut?

I. La Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne

  • Présentation de la « Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne » d’Olympe de Gouges. (contexte, date…)
  • Analyse des idées principales défendues dans cette déclaration (par exemple, l’égalité des sexes, le droit de vote, l’éducation)
  • Comparaison avec la « Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen » de 1789, mettre en avant les similitudes et les différences.
  • Evaluation de l’importance de cette déclaration dans l’histoire des droits des femmes

Remarque : Cette première partie de dissertation vous permettrait de mettre en avant l’importance de la déclaration d’Olympe de Gouges dans les réflexions sur les droits des femmes au 18ème siècle en France. Il est à noter qu’il pourrait être intéressant de parler aussi de sa réception à l’époque.

II. Les idées d’égalité et d’émancipation défendues par Olympe de Gouges

  • Analyse des idées d’égalité et d’émancipation défendues par Olympe de Gouges dans ses écrits.

Ex: « Les femmes ont le droit de monter sur l’échafaud, elles doivent avoir également celui de monter à la tribune ». (Article 3) Ainsi, cet exemple est l’illustration de l’idée de l’égalité des sexes en matière de participation à la vie politique

  • Comment ces idées ont influencé les idées sur les droits des femmes au 18ème siècle en France?

Ex: « La femme a le droit de monter sur les barricades pour défendre son gouvernement » (Article 4) : illustration de l’idée de l’égalité des sexes en matière de défense de la patrie

Ex 2: « Le mariage civil est l’égalité de deux personnes devant la loi » (Article 6) : illustration de l’idée de l’égalité juridique entre les époux

III. Le rôle d’Olympe de Gouges dans le mouvement pour l’émancipation des femmes

  • Analyse des réactions à ses écrits. En effet, la déclaration des droits de la femme et de la citoyenne naît dans un siècle de contestation. (à la même époque, des voix s’élèvent pour mettre fin à l’esclavage, par exemple) Il s’agit donc, à l’époque de remettre en question un état de faits dans les relations sociales afin de rétablir une justice et une égalité entre les hommes et les femmes.

Ex: « La femme naît libre et demeure égale à l’homme en droits » (Article 1) : cette phrase résume les idées d’égalité et d’émancipation défendues par Olympe de Gouges

Or, Olympe de Gouges prend appui sur La déclaration des droits de l’homme et du citoyen afin de montrer que la femme est la grande oubliée de ce texte juridique.

  • Evaluation de l’influence d’Olympe de Gouges sur le mouvement pour l’émancipation des femmes au XVIIIème siècle en France.

Ex: « Les femmes ont le droit de participer à toutes les assemblées » (Article 5) : illustration de l’engagement d’Olympe de Gouges pour l’accès des femmes aux espaces publics et à la participation politique.

Ainsi, Olympe de Gouges apparaît comme une pionnière dans la défense des droits de la femme, elle trouvera dans les siècles qui suivront des continuatrices de son oeuvre. Elle a, pour sa part, oeuvré pour revendiquer un statut social et politique à la femme.

Fiche : DISSERTATION OLYMPE DE GOUGES EXEMPLE

Nous arrivons à la fin de cette fiche sur « DISSERTATION OLYMPE DE GOUGES EXEMPLE ». N’hésite pas à consulter les fiches méthodologiques ou les vidéos qui traitent de la dissertation sur notre chaîne Youtube. Tu seras peut-être intéressé(e) aussi par les fiches ci-dessous:

– Biographie d’Olympe de Gouges

-Fich e sur le parcours: « écrire et combattre pour l’égalité »

-La déclaration de la femme et de la citoyenne en PDF

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  • "La littérature d'idées du XVIe siècle au XVIIIe siècle" Bac 2024

Olympe de Gouges, "Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne" (du "préambule" au "postambule") / Parcours : "Écrire et combattre pour l'égalité".

Disserter sur une oeuvre intégrale olympe de gouges, la déclaration des droits de la femme et de la citoyenne. sujets d'entraînement, olympe de gouges déclaration des droits de la femme et de la citoyenne "écrire et combattre pour l'égalité", litterature d'idees  .

Objet d'étude : "La littérature d'idées du XVIe siècle au XVIIIe siècle"

Oeuvre : Olympe de Gouges Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne

Parcours bac : "Écrire et combattre pour l'égalité"

  • « Comment Olympe de Gouges, à travers ses écrits, a-t-elle contribué à l’émancipation des femmes au XVIIIème siècle en France ? »
  • Vous répondrez à cette question dans un développement organisé. Votre réflexion prendra appui sur l’œuvre d'Olympe de Gouges, la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne  au programme, sur le travail mené dans le cadre du parcours associé et sur votre culture littéraire.
  • Sujet 2 :
  • Olympe de Gouges, Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne.
  • Dans la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne Olympe de Gouges ne lutte-t-elle que pour le droits des femmes ?

 "La femme a le droit de monter sur l’échafaud ; elle doit avoir également celui de monter à la tribune », déclare Olympe de Gouges dans l’article X de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne. Selon vous, la littérature est‑elle une tribune efficace pour dénoncer les inégalités ? La femme a le droit de monter sur l’échafaud ; elle doit avoir également celui de monter à la tribune », déclare Olympe de Gouges dans l’article X de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne.

Selon vous, la littérature est‑elle une tribune efficace pour dénoncer les inégalités ?

vous répondrez en prenant appui sur l’œuvre d’Olympe de Gouges et sur les textes et documents étudiés en classe dans le cadre du parcours associé, ainsi que sur votre culture personnelle.

Etude du parcours = Ecrire et combattre pour l'égalité-La déclaration des droits de la femme et de la citoyenne Olympe de Gouges

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Olympe de Gouges, "Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne" (du "préambule" au "postambule") / Parcours : "Écrire et combattre pour l'égalité". 13

La littérature d'idées du XVIe siècle au XVIIIe siècle. Rousseau, Emile ou de l'éducation bac 2022

Disserter sur une oeuvre intégrale bac gargantua, les caractères, la déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, littérature d'idées.

Date de dernière mise à jour : 04/11/2023

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Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne d'Olympe de Gouges Cours

Parcours : réflexions sur l'intitulé du parcours « écrire et combattre pour l'égalité ».

L'intitulé du parcours « Écrire et combattre pour l'égalité » invite à réfléchir sur les moyens employés pour mener une lutte, défendre une cause. Dans ce parcours, il s'agit d'une lutte pour « l'égalité ».

Les deux infinitifs « écrire » et « combattre » sont reliés par la conjonction de coordination « et ». Cela montre que l'écriture est un moyen de lutter pour une cause mais qu'il n'est pas le seul. Le terme « combattre » signifie « lutter contre, se battre contre » mais aussi « s'opposer à ».

L'égalité est, selon la définition qu'en donne le Larousse , l'« absence de toute discrimination entre les êtres humains, sur le plan de leurs droits ». Si on met en relation l'intitulé du parcours, la définition du terme d'égalité et le titre de l'œuvre d'Olympe de Gouges, Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne , on comprend alors que la réflexion va s'articuler principalement autour de la notion d'égalité entre les hommes et les femmes, et plus particulièrement au niveau de leurs droits.

Il y a donc, dans le parcours, l'idée d'une lutte à mener. Une lutte littéraire et intellectuelle mais dans un but concret : obtenir l'égalité entre les hommes et les femmes.

L'écrivain peut donc s'engager, par ses écrits, dans la défense d'une cause. L'intitulé du parcours amène à s'interroger également sur la notion de « littérature engagée ». Le concept de « littérature engagée » a été inventé au XX e siècle par l'écrivain et philosophe Jean-Paul Sartre. Il pense que le rôle de l'écrivain est de s'impliquer dans les combats de son temps soit par ses écrits, soit en intervenant directement dans les débats. On appelle « écrivains engagés » les auteurs qui s'impliquent, par leurs œuvres, dans la défense d'une cause.

L'engagement littéraire ne date pas du XX e siècle. Il a existé à toutes les époques. Ces œuvres « engagées » sont regroupées sous le terme générique de « littérature d'idées ».

L'écrivain engagé cherche à faire réfléchir, à provoquer le débat, à générer une prise de conscience et à engendrer des changements.

Dans la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne , Olympe de Gouges dénonce les injustices et inégalités dont les femmes de son époque sont victimes. Mais elle va plus loin encore car elle propose des solutions, des mesures concrètes pour que ces inégalités cessent. Pour cela, elle emploie différentes stratégies argumentatives, c'est-à-dire qu'elle adapte ses propos et sa manière d'argumenter à ses différents destinataires.

Stratégie argumentative

La stratégie argumentative désigne l'ensemble des procédés qu'un écrivain utilise pour atteindre un but précis lorsqu'il défend son point de vue.

L'intitulé du parcours invite à se poser diverses questions :

  • La parole a-t-elle un véritable pouvoir ?
  • Peut-on vraiment combattre avec des mots ?
  • La littérature peut-elle être une arme au service d'un combat ?
  • Quelles formes les luttes peuvent-elles prendre ?
  • Quels sont les rôles de l'écrivain ?

Olympe de Gouges, auteure de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne

Olympe de Gouges est une femme issue de la bourgeoisie provinciale. Malgré une éducation rudimentaire, elle va produire de nombreuses œuvres. Femme indépendante et pleine de caractère, elle va s'engager dans divers combats comme la lutte contre l'esclavage, pour la condamnation des mariages forcés et pour le droit au divorce.

-

Olympe de Gouges, de son vrai nom Marie Gouze, naît le 7 mai 1748 à Montauban, dans une famille bourgeoise. Mais Marie est un enfant adultérin. Son vrai père n'est pas le mari de sa mère mais un célèbre poète, dramaturge et académicien nommé Jean-Jacques Lefranc de Pompignan. Cela explique peut-être ses goûts littéraires. Elle reçoit malgré tout une instruction très limitée. Elle ne sait donc ni lire ni écrire correctement.

En 1765, elle se marie avec Louis-Yves Aubry qui a trente ans de plus qu'elle. Ce n'est pas un mariage d'amour.

Un an plus tard, en 1766, elle donne naissance à un fils, Pierre. Peu de temps après, son époux meurt emporté par une rivière en crue. Elle se retrouve donc veuve à dix-huit ans. Elle ne se remarie pas afin de conserver sa liberté.

Au XVIII e siècle, l'usage veut qu'une veuve, surtout si elle a un enfant, se remarie. Les femmes mariées sont soumises à l'autorité de leur mari. Elles ne peuvent, par exemple, rien publier sans l'autorisation de leur mari.

En 1767, elle rejoint Paris avec son fils et son amant qu'elle n'épousera jamais. C'est là qu'elle change de nom, afin de ne pas être appelée « la veuve Aubry », et qu'elle se fait désormais appeler Olympe de Gouges. Olympe est le deuxième prénom de sa mère et Gouges est créé à partir de son nom de naissance.

Elle se lance dans la « rédaction » de nombreux textes. Mais comme elle est presque analphabète, elle dicte ses textes à des secrétaires. En 1784, elle produit une pièce de théâtre, Zamore et Mirza ou l'Heureux mariage , qui dénonce l'esclavage. En 1786, elle publie Le Mariage inattendu de Chérubin, une pièce de théâtre qui critique le droit de cuissage et le mariage forcé des filles.

En 1788, elle développe un vaste programme de réformes sociales dans ses Remarques patriotiques et sa Lettre au peuple . Elle demande un impôt sur les signes extérieurs de richesse et un impôt volontaire à proportion des revenus. Elle souhaite la création de centres d'aide pour les chômeurs et de foyers pour mendiants. Elle réclame l'abolition des mariages forcés et l'autorisation du divorce. Elle propose aussi tout un programme pour défendre les prostituées. Elle lutte contre l'esclavage et le racisme. Elle imagine également des centres de soins pour les femmes afin qu'elles accouchent dans des maternités et qu'elles et leur bébé soient mieux soignés.

En 1790, elle rédige sa pièce de théâtre intitulée La Nécessité du divorce .

En 1791 paraît la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne .

En 1793, Olympe de Gouges est arrêtée pour ses écrits que l'on considère comme injurieux envers les hommes politiques, mais aussi parce qu'elle est une contre-révolutionnaire qui attaque Robespierre et défend Louis XVI lors du procès de ce dernier.

Le 2 novembre 1793, elle est jugée par le Tribunal révolutionnaire et est exécutée le lendemain. C'est la deuxième femme de l'histoire à être guillotinée (la première était Marie-Antoinette). Sur l'échafaud, juste avant d'être exécutée, elle clame haut et fort : « Enfants de la Patrie vous vengerez ma mort. »

Olympe de Gouges est considérée comme l'une des premières féministes, même si ce terme n'existe pas encore au XVIII e siècle.

Présentation de l'œuvre

L'œuvre d'Olympe de Gouges paraît lors d'une période centrale de l'histoire de France. Elle s'inspire de la Déclaration des Droits de l'homme et du citoyen pour écrire son ouvrage. Elle y dénonce la condition des femmes et le combat pour l'égalité entre les hommes et les femmes.

Le contexte

La Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne paraît en 1791 pendant la Révolution française. Au moment de la publication de cette œuvre, Olympe de Gouges est connue des milieux politiques et révolutionnaires. Avec la Révolution, les citoyens (c'est-à-dire les hommes) ont acquis de nouveaux droits, mais pas les femmes.

Olympe de Gouges appartient au siècle des Lumières qui voit naître des combats en faveur de l'égalité. On s'insurge contre la traite et l'esclavage des Noirs, on milite pour le droit d'expression et on lutte pour l'égalité des droits.

En 1789 paraît la Déclaration des Droits de l'homme et du citoyen qui s'ouvre sur le premier article : « Les hommes naissent libres et égaux en droits ». Mais les femmes en sont exclues car elles appartiennent à la catégorie des « citoyens passifs » (au même titre que les esclaves, les pauvres, les fous et les enfants). Elles sont soumises à l'autorité de leur père puis de leur mari. Elles n'ont aucun droit politique (elles ne peuvent ni voter ni être élues), elles n'ont aucun droit de propriété (tout ce qu'elles possèdent revient de droit à leur mari) et elles n'ont pas le droit de divorcer. De plus, leur éducation est réduite au strict minimum : on leur apprend juste de quoi faire fonctionner le ménage, c'est-à-dire à devenir de bonnes épouses et de bonnes mères.

Résumé de l'œuvre

Olympe de Gouges reprend donc, en majeure partie, le texte de la Déclaration des Droits de l'homme et du citoyen pour écrire le sien.

La Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne s'ouvre sur une adresse à la reine Marie-Antoinette suivie d'une exhortation adressée aux hommes et d'un préambule. Viennent ensuite les dix-sept articles de la Déclaration. Un postambule et un texte intitulé « Forme du contrat social de l'homme et de la femme » clôturent l'ouvrage.

Le texte qui figure au programme du baccalauréat s'étend du préambule au postambule.

« À la Reine »

Avec cette dédicace, Olympe de Gouges sollicite la reine afin de l'inciter à prendre part à son combat et à défendre les droits des femmes. Pour l'auteure, la Révolution française sera un succès à partir du moment où les femmes ne seront plus exclues de la vie publique et de la politique.

« Homme es-tu capable… »

L'auteure s'interroge sur la capacité des hommes à être justes et leur légitimité à exercer seuls le pouvoir. Elle explique que, chez les autres espèces, il n'existe aucune inégalité entre les sexes. Elle réaffirme que la Révolution ne pourra se terminer qu'à partir du moment où l'égalité entre les hommes et les femmes sera garantie.

Olympe de Gouges justifie et légitime son ouvrage en rappelant que les femmes font partie intégrante de la nation et que si la société et les gouvernements sont corrompus, c'est parce que les droits des femmes sont bafoués. Elle affirme que si ces derniers sont respectés, alors la société sera meilleure et les hommes seront plus heureux.

Articles 1 à 17

L'auteure réaffirme tout d'abord l'égalité de droits entre les hommes et les femmes puis elle précise quels sont ces droits : « la liberté, la propriété, la sûreté et surtout la résistance à l'oppression ».

Ensuite, elle précise que les femmes doivent pouvoir accéder aux mêmes fonctions que les hommes et qu'elles doivent être soumises à la même justice. Elle rappelle également que les femmes doivent avoir le droit à la liberté d'opinion, qu'elles doivent pouvoir, elles aussi, tirer parti des bénéfices des impôts, qu'elles doivent pouvoir voter et être élues. Le dix-septième et dernier article rappelle que le partage des biens doit être équitable.

Olympe de Gouges s'adresse aux femmes et les exhorte à voir la réalité de leur condition et à se battre pour leurs droits et leur liberté. Elle affirme que seule l'égalité dans les fonctions mettra fin à la corruption du gouvernement. Elle montre que le statut économique des femmes s'est dégradé après la Révolution et qu'elles sont soumises à des injustices sociales importantes. Elle termine son postambule sur l'évocation des inégalités au sein des couples mariés.

Forme du contrat social de l'homme et de la femme

Cette dernière partie prend la forme d'un contrat. L'auteure propose des mesures concrètes pour améliorer l'institution du mariage. Elle évoque le partage des biens entre époux en cas de séparation. Elle aborde aussi la question de la protection des femmes et des enfants dans les cas des naissances hors mariage. Elle n'oublie pas la protection des « demoiselles trompées », des veuves et des prostituées.

Olympe de Gouges revient également sur la condition des esclaves (qu'elle assimile à celle des femmes), sur les droits des hommes noirs et sur le mariage des prêtres, auquel elle est favorable.

Elle poursuit sur l'évocation d'une anecdote qui dénonce la façon dont les femmes sont traitées. Alors qu'un cocher essaie de l'escroquer, elle fait appel à un juge. Mais ce dernier, fortement misogyne, ne prend pas même le temps de l'écouter et donne raison au cocher.

Le postambule se termine sur un post-scriptum dans lequel Olympe de Gouges se réjouit de voir que la situation politique de la France s'apaise et semble s'améliorer.

Les thèmes principaux

Cet ouvrage comporte deux thèmes principaux : la dénonciation de la condition des femmes et le combat pour l'égalité entre les hommes et les femmes.

La dénonciation de la condition des femmes

Depuis l'Antiquité, les femmes ont un statut différent de celui des hommes. Olympe de Gouges dénonce la condition des femmes mais montre qu'elles ont aussi des choses à se reprocher.

Les droits des femmes n'ont cessé de régresser du Moyen Âge au XIX e siècle. Destinées au mariage et à la maternité, les femmes n'ont quasiment pas de droits sociaux et juridiques.

Les femmes sont tout d'abord éloignées de la vie économique. En effet, peu de professions leur sont ouvertes. Les femmes mariées n'ont le droit ni d'apprendre ni d'exercer un métier. Elles n'ont donc aucune indépendance financière. Cela les contraint à rester sous l'autorité de leur père, à se marier ou bien à rentrer dans les ordres.

Les filles ont une éducation très restreinte. On les initie à la lecture, à l'écriture et au calcul. On leur enseigne comment être de bonnes épouses et de bonnes mères.

Même au sein de leur propre famille, les femmes sont considérées comme des « domestiques » au même titre que leurs enfants et les serviteurs. Elles n'y ont aucun droit et sont soumises à l'autorité de leur mari.

Les femmes sont également éloignées de la vie politique. Les deux lois saliques, forgées au XV e siècle empêchent les femmes d'hériter ou de transmettre la couronne. Elles ne peuvent donc pas diriger un État. Ces lois prennent toute leur puissance en 1791 car elles sont inscrites dans la première Constitution. Les femmes ne peuvent ni voter ni être élues.

Enfin, les femmes ne sont pas soumises aux mêmes lois juridiques que les hommes.

Olympe de Gouges dénonce donc la condition dans laquelle les femmes sont maintenues. Elles sont perpétuellement soumises à la domination des hommes. Selon elle, leur fragilité sociale mais aussi financière les met en danger. Elles ne peuvent pas se défendre contre les hommes qui abusent d'elles car aucune loi ne les protège. Elles risquent sans arrêt le déshonneur même si elle sont des victimes. Ainsi, Olympe de Gouges montre que les femmes pauvres, les prostituées, les veuves, les vieillardes mais aussi les femmes abandonnées sont méprisées et bien peu considérées. Elles courent même le risque d'être mises au ban de la société.

Les femmes, tout comme les esclaves, sont donc soumises à la tyrannie des hommes. Mais cela est contre nature. En effet, selon Olympe de Gouges, on n'observe dans la nature aucune distinction entre les sexes. Seul l'homme opprime le sexe opposé ou les minorités.

Cependant, elle nuance son propos. Même si les femmes sont victimes de l'oppression des hommes, elles contribuent à donner une mauvaise image d'elles-mêmes. Étant privées de leurs droits, certaines d'entre elles jouent de leurs charmes féminins pour s'imposer dans une société patriarcale. Ainsi elles manigancent, fomentent, rusent. Pour l'auteure, ce comportement est néfaste tant pour l'image que les femmes donnent d'elles-mêmes que pour l'influence qu'il a sur les gouvernements. Ce pouvoir qu'elles se donnent par la ruse est la conséquence de leur condition mais, en agissant ainsi, elles « ont fait plus de mal que de bien ». Et cela n'aide pas à améliorer leur condition car elles restent les esclaves des hommes.

Le combat pour l'égalité entre les hommes et les femmes

Olympe de Gouges souligne le fait que les hommes, grâce à la Révolution française, ont acquis des droits mais que ce n'est pas le cas des femmes. Elle s'applique donc à corriger cela.

Tout d'abord, en donnant un aspect légal à son texte puisqu'elle reprend la forme de la Déclaration des Droits de l'homme et du citoyen et qu'elle emploie tout un vocabulaire législatif, Olympe de Gouges entend montrer le sérieux de sa démarche et influer sur la rédaction de la Constitution de 1791.

Pour elle, l'égalité entre les hommes et les femmes ne pourra passer que par un cadre légal rigoureux. Elle réclame donc que les femmes aient légalement les mêmes droits que les hommes : liberté d'opinion et d'expression, garantie des droits, égalité devant l'impôt, garantie de la propriété, accès à l'éducation. Elle souhaite, en somme, que les hommes et les femmes aient les mêmes libertés et droits fondamentaux.

Pour que l'égalité soit possible, il faut aussi que les femmes ouvrent les yeux sur l'oppression qu'elles subissent et cessent de se soumettre aux hommes. Ce sont donc les femmes qui doivent revendiquer l'égalité.

Ce que l'auteure veut avant tout, c'est que les droits des femmes et leur égalité avec les hommes soient reconnus aussi bien pour leur utilité que pour les bienfaits qu'ils apporteront à la nation. Elle veut les imposer par la raison et non par la force afin qu'ils soient les fondements solides d'une nouvelle société. Le combat d'Olympe de Gouges pour l'égalité entre les hommes et les femmes est donc à la fois un combat féministe et un combat citoyen.

Textes-clés

« Homme, es-tu capable d'être juste ? C'est une femme qui t'en fait la question ; tu ne lui ôteras pas du moins ce droit. Dis-moi ? Qui t'a donné le souverain empire d'opprimer mon sexe ? Ta force ? Tes talents ? Observe le créateur dans sa sagesse ; parcours la nature dans toute sa grandeur, dont tu sembles vouloir te rapprocher, et donne -moi, si tu l'oses , l'exemple de cet empire tyrannique.

Remonte aux animaux, consulte les éléments, étudie les végétaux, jette enfin un coup d'œil sur toutes les modifications de la matière organisée ; et rends -toi à l'évidence quand je t'en offre les moyens ; cherche, fouille et distingue , si tu peux , les sexes dans l'administration de la nature. Partout tu les trouveras confondus , partout ils coopèrent avec un ensemble harmonieux à ce chef-d'œuvre immortel .

L'homme seul s'est fagoté un principe de cette exception. Bizarre, aveugle, boursouflé de sciences et dégénéré , dans ce siècle de lumières et de sagacité, dans l'ignorance la plus crasse , il veut commander en despote sur un sexe qui a reçu toutes les facultés intellectuelles ; il prétend jouir de la Révolution, et réclamer ses droits à l'égalité, pour ne rien dire de plus. »

  • Phrases interrogatives
  • Impératif présent
  • Olympe de Gouges se met dans une position de supériorité
  • Vocabulaire mélioratif pour évoquer la nature
  • Vocabulaire dépréciatif pour évoquer l'homme

Il y a trois éléments essentiels à retenir du texte.

1er mouvement : un ton polémique

Par l'emploi de nombreuses propositions interrogatives directes, Olympe de Gouges questionne la légitimité de la domination de l'homme sur la femme. Elle remet en cause les points fondamentaux sur lesquels l'homme fonde sa puissance : la justice, la force et le talent. Cette attaque directe est polémique et donne immédiatement le ton de l'œuvre.

Ton polémique

Le registre polémique , du grec polemos qui signifie « combat », a pour but d'indigner le lecteur afin de le faire réagir.

2e mouvement : l'auteure se place en position de supériorité

Par l'emploi de phrases injonctives, Olympe de Gouges se place en position de supériorité vis-à-vis de l'homme. Elle lui donne des ordres et lui demande de se remettre en question en observant le fonctionnement de la nature. C'est un véritable défi qu'elle lance à l'homme ; en témoignent les expressions « si tu l'oses » et « si tu peux ». Plus encore, elle se positionne comme un véritable guide pour le sexe opposé : « rends-toi à l'évidence quand je t'en offre les moyens ».

3e mouvement : l'opposition entre l'homme et la nature

En employant un vocabulaire mélioratif pour évoquer le fonctionnement de la nature et un vocabulaire dépréciatif pour évoquer le fonctionnement de l'homme, l'auteure montre que la manière dont l'homme traite la femme est contraire à la nature. Ainsi, dans la nature, il y a une égalité entre les deux sexes alors que dans l'espèce humaine il y a une odieuse oppression du sexe masculin sur le sexe féminin.

Ainsi l'oppression des femmes n'est pas naturelle mais culturelle, et la femme a le droit légitime de réclamer l'égalité.

« Les mères, les filles, les sœurs, représentantes de la Nation , demandent d'être constituées en Assemblée nationale ; considérant que l'ignorance, l'oubli ou le mépris des droits de la femme , sont les seules causes des malheurs publics et de la corruption des gouvernements , ont résolu d'exposer, dans une déclaration solennelle , les droits naturels, inaliénables et sacrés de la femme, afin que cette déclaration , constamment présente à tous les membres du corps social , leur rappelle sans cesse leurs droits et leurs devoirs , afin que les actes du pouvoir des femmes, et ceux du pouvoir des hommes pouvant être à chaque instant comparés avec le but de toute institution politique , en soient plus respectés, afin que les réclamations des Citoyennes, fondées désormais sur des principes simples et incontestables, tournent toujours au maintien de la Constitution , des bonnes mœurs, et au bonheur de tous. En conséquence le sexe supérieur en beauté, comme en courage dans les souffrances maternelles , reconnaît et déclare, en présence et sous les auspices de l'Être suprême, les Droits suivants de la Femme et de la Citoyenne. »

  • Énumération
  • Vocabulaire juridique
  • Un discours structuré
  • Le combat de la femme pour son égalité avec les hommes est légitime
  • L'égalité entre les hommes et les femmes est garante de la paix et du bonheur de la nation

1er mouvement : une démarche sérieuse

Olympe de Gouges ouvre son préambule sur une énumération qui montre qu'elle mène ce combat pour toutes les femmes dont elle se fait la représentante, la porte-parole. L'emploi d'un vocabulaire juridique renforce le côté solennel et officiel de sa démarche.

2e mouvement : un discours logique et structuré

Olympe de Gouges explique que les inégalités entre les hommes et les femmes sont la cause « des malheurs publics et de la corruption des gouvernements ». Pour elle, le respect des droits des femmes est le garant d'un gouvernement vertueux et juste et permettra le bonheur social.

3e mouvement : une demande légitime

La demande que formule Olympe de Gouges est annoncée comme légitime. Tout d'abord, elle présente les femmes comme le « sexe supérieur » alors que, traditionnellement, on parle du « sexe faible ». Ces termes mis en sujet des verbes « reconnaît et déclare » ne laisse aucune place à la contestation. C'est une véritable assertion. De plus, l'auteure place sa démarche sous l'égide de « l'Être suprême » (ici, un Créateur) ce qui l'avalise.

Olympe de Gouges met en valeur son raisonnement avec habileté et présente sa requête de façon à ce qu'elle soit incontestable dans sa légitimité.

Postambule : l'adresse aux femmes (extrait)

« Femme, réveille-toi ; le tocsin de la raison se fait entendre dans tout l'univers ; reconnais tes droits . Le puissant empire de la nature n'est plus environné de préjugés, de fanatisme, de superstition et de mensonges . Le flambeau de la vérité a dissipé tous les nuages de la sottise et de l'usurpation . L'homme esclave a multiplié ses forces, a eu besoin de recourir aux tiennes pour briser ses fers. Devenu libre, il est devenu injuste envers sa compagne. Ô femmes ! Femmes, quand cesserez-vous d'être aveugles ? Quels sont les avantages que vous avez recueillis dans la révolution ? Un mépris plus marqué, un dédain plus signalé. Dans les siècles de corruption vous n'avez régné que sur la faiblesse des hommes. Votre empire est détruit ; que vous reste-t-il donc ? La conviction des injustices de l'homme ; la réclamation de votre patrimoine, fondée sur les sages décrets de la nature. Qu'auriez-vous à redouter pour une si belle entreprise ? Le bon mot du législateur des noces de Cana ? Craignez-vous que nos Législateurs français, correcteurs de cette morale longtemps accrochée aux branches de la politique, mais qui n'est plus de saison, ne vous répètent : Femmes, qu'y a-t-il de commun entre vous et nous ? Tout, auriez-vous à répondre. S'ils s'obstinaient, dans leur faiblesse, à mettre cette inconséquence en contradiction avec leurs principes, opposez courageusement la force de la raison aux vaines prétentions de supériorité ; réunissez-vous sous les étendards de la philosophie ; déployez toute l'énergie de votre caractère, et vous verrez bientôt ces orgueilleux, non serviles adorateurs rampant à vos pieds , mais fiers de partager avec vous les trésors de l'Être suprême. Quelles que soient les barrières que l'on vous oppose, il est en votre pouvoir de les affranchir ; vous n'avez qu'à le vouloir. »

  • Apostrophe des femmes qui sont les destinataires de ce postambule
  • Vocabulaire dépréciatif
  • Vocabulaire de l'oppression
  • Les femmes doivent employer les « armes » des Lumières
  • Vocabulaire du combat
  • La puissance des femmes

1er mouvement : un appel à la révolte

Par l'apostrophe aux femmes qui ouvre son postambule, Olympe de Gouges les invite à ouvrir les yeux sur leur situation. Elle leur rappelle que la Révolution et l'esprit des Lumières ont amélioré la condition de l'homme mais qu'il n'en est rien pour celle des femmes qui restent soumises. Mais l'auteure affirme que les femmes sont responsables de cette situation car elles l'acceptent.

2e mouvement : l'inégalité entre les hommes et les femmes

Olympe de Gouges constate que l'inégalité entre les sexes est même plus forte depuis la Révolution et qu'il ne leur reste vraiment rien. Les questions qu'elle pose aux femmes servent à montrer les injustices auxquelles les femmes sont soumises et tout ce qu'elles sont en droit de réclamer. En évoquant un passage de la Bible, Olympe de Gouges dénonce le fait que longtemps la religion a influencé la politique. Or la religion maintient la femme dans une position d'inégalité. Elle affirme ensuite que ce lien entre religion et politique ne devrait plus être d'actualité car il est archaïque.

3e mouvement : un combat intellectuel

Olympe de Gouges incite les femmes à se battre contre l'oppression masculine. Mais cela doit être un combat intellectuel mû par la raison. C'est une attitude typique du siècle des Lumières qui incite aux changements par la réflexion et l'usage de la « raison » et de la « philosophie ». Les hommes sont présentés comme les ennemis des femmes. Le vocabulaire du combat épique renforce l'idée que les femmes sont des battantes et qu'elles sont plus fortes que les hommes. La dernière phrase a pour but de galvaniser les femmes. Olympe de Gouges affirme leur toute-puissance : en effet, ce qu'elles veulent obtenir, elles peuvent l'obtenir.

À travers cette adresse aux femmes, Olympe de Gouges cherche aussi à exalter les femmes afin qu'elles prennent conscience de leur oppression, de la légitimité de leur combat et de la force qu'il y a en elles.

  • Enseignement

« Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne » d'Olympe de Gouges

Fiche de révision de cette œuvre majeure des Lumières.

Publié le 09/05/2022 • Modifié le 28/04/2023

Écrit par Elodie Pinel

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Il n’y a pas de Lumniz à gagner car tu as déjà consommé cet élément. Ne t'inquiète pas, il y a plein d'autres contenus intéressants à explorer et toujours plus de Lumniz à gagner.

Pionnière du féminisme en France, Olympe de Gouges est la première, à la Révolution, à réclamer des droits identiques pour les hommes et les femmes. En 1791, elle publie La Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne . 

De quoi parle La   Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne  ?

La Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne est composée de 17 articles de lois et est précédée d’un « Préambule ». Elle reprend les articles et le « Préambule » de La Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 pour l’appliquer aux femmes. Il s’agit donc d’une réécriture . Olympe de Gouges y ajoute un « Postambule » pour encourager les femmes à se révolter et un « Contrat social de l’homme et de la femme » qui propose un texte de loi, plus précisément un contrat de mariage. Les thèmes abordés par Olympe de Gouges, tout au long de son texte, sont ceux :

  • de la liberté, contre l’asservissement
  • du combat et de la révolte, contre l’inaction
  • de l’égalité et de la justice qui s’opposent à l’inégalité et aux injustices que subissent les femmes malgré les avancées des révolutionnaires

Comment est écrite La Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne  ?

La Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne   d’Olympe de Gouges est un texte juridique constitué d’articles de lois . Il appartient donc au registre juridique qui ne constitue pas un registre littéraire à proprement parler. Sur le plan du style, il faut plutôt s’intéresser aux textes qui précèdent et suivent la Déclaration, comme le « Préambule  » et le «  Postambule  », qui invectivent hommes et femmes et les exhortent à changer et à agir. Ces textes ont recours au registre judiciaire, c’est-à-dire qu’ils accusent, et au registre épidictique, c’est-à-dire qu’ils font le blâme de certaines personnes (les hommes par exemple). Les figures de style qu’utilise le plus Olympe de Gouges est l’ énumération , comme dans l’article 2 « la liberté, la propriété, la sûreté, et surtout la résistance à l’oppression », mais aussi l’ anaphore , comme dans le « Contrat social » où l’on lit « Je voudrais encore une loi... Je voudrais encore que cette loi fût rigoureuse… Je voudrais, en même temps, comme je l’ai exposé… ».

► Ces figures de style permettent d’organiser rationnellement son discours, et d’insister sur certains points. Elles placent son propos du côté de l’oralité d’un texte dit en public.

Quels sont les passages les plus célèbres de La Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne  ?

La citation la plus célèbre de la Déclaration est la phrase que l’historien Jules Michelet a attribué faussement à une autre actrice : « La femme a le droit de monter à l’échafaud ; elle doit avoir également le droit de monter à la tribune ». Par cette phrase, Olympe de Gouges réclame le droit des femmes à avoir du poids en politique . À l’époque, seuls les hommes sont des citoyens et ont le droit de vote ! Ironie du sort, Olympe de Gouges n’aura pas le droit de dire son texte à la tribune, comme elle le réclamait, mais elle sera exécutée : elle montera donc à l’échafaud…

La Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne,  quel héritage ?

Olympe de Gouges est une autrice en avance sur son temps qui n’a pas été comprise à son époque. Elle réclamait pourtant le droit au divorce, l’accès des femmes à la majorité civile (donc leur droit de vote), le droit des femmes à disposer de leurs biens, la défense des femmes qui ont des enfants hors mariage, mais aussi l’abolition de l’esclavage. C’est en 1981 que le travail de l’historien Olivier Blanc la remet en lumière. Pour une autrice des Lumières, il était temps de sortir de l’ombre !

Ce qu’il faut retenir

  • Structure : 17 articles de loi complétés d'un préambule, d'un postambule et d'un Contrat social de l’homme et de la femme.
  • Contexte historique : Révolution française, siècle des Lumières.
  • Principaux thèmes :  la liberté, le combat, la révolte, l'égalité des droits des femmes et la justice.
  • Registres : juridique et épidictique.
  • Figures de style : énumération et anaphore employées majoritairement. L'effet est d’organiser rationnellement le discours, d’insister sur certains points, et de placer le propos du côté de l’oralité d’un texte dit en public.
  • Analyse : œuvre aux résonnances modernes qui remet en lumière Olympe de Gouges. Interrogeant les fondements de notre démocratie, cette pionnière revendique des droits pour les femmes près de deux siècles avant leur reconnaissance par la loi.

►  Découvrez la vidéo de la série  Félix déLIRE consacrée à  La   Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne  d'Olympe de Gouges.

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Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne Olympe de Gouges 5 sujets de dissertation possibles au bac de français

Jean-Marc Nattier, La Justice châtiant l'Injustice, 1737.

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Sujets de dissertation sur la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne d’Olympe de Gouges, liés au parcours écrire et combattre pour l'égalité

En quoi la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne est-elle une œuvre de littérature engagée pour l’égalité des droits ?

Plan détaillé:

I. La nature littéraire de la Déclaration

A. L'utilisation des formes et techniques littéraires pour transmettre le message

B. Le rôle du langage et du style dans l'efficacité de la Déclaration

II. L'engagement d'Olympe de Gouges pour l'égalité des droits

A. La critique de l'inégalité des sexes

B. La proposition d'un modèle de société basé sur l'égalité et la justice

III. La réception et l'impact de la Déclaration

A. La réaction de la société contemporaine

B. L'influence de la Déclaration sur les mouvements féministes ultérieurs

Que souhaite réussir Olympe de Gouges lorsqu’elle écrit sa Déclaration des doits de la femme et de la citoyenne ?

I. Les objectifs immédiats de la Déclaration

A. La dénonciation des injustices et inégalités subies par les femmes

B. L'appel à l'action pour l'égalité des droits

II. Les aspirations à long terme d'Olympe de Gouges

A. L'établissement d'un nouveau modèle de société basé sur l'égalité et la justice

B. La reconnaissance et la valorisation du rôle des femmes dans la société

III. L'impact de la Déclaration

A. La réception de la Déclaration dans la société de l'époque

B. L'héritage de la Déclaration dans les luttes féministes contemporaines

La déclaration des droits de la femme n’est-elle qu’une dénonciation des injustices subies par les femmes ?

I. La dénonciation des injustices dans la Déclaration

B. L'analyse des causes de l'inégalité

II. La proposition d'une alternative dans la Déclaration

A. La vision d'une société égalitaire

B. Les propositions concrètes pour réaliser l'égalité

III. L'importance de la Déclaration au-delà de la dénonciation

A. La place de la Déclaration dans l'histoire du féminisme

B. L'influence de la Déclaration sur les générations futures

Olympe de Gouges cherche-t-elle seulement à éveiller une prise de conscience chez les femmes ?

I. L'appel à la prise de conscience chez les femmes

A. L'exposition des inégalités et injustices subies par les femmes

B. La stimulation de l'esprit critique chez les femmes

II. L'appel à l'action dans la Déclaration

A. La proposition de mesures concrètes pour l'égalité des droits

B. La mobilisation des femmes pour le changement social

III. L'impact de la Déclaration au-delà des femmes

A. La provocation de la prise de conscience chez les hommes

B. L'influence de la Déclaration sur le discours sociétal et politique

En quoi le combat d’Olympe de Gouges pour l’égalité participe-t-il au mouvement des Lumières ?

I. Le contexte des Lumières

A. Les principes et idéaux des Lumières

B. La place des femmes dans le mouvement des Lumières

II. Le combat d'Olympe de Gouges pour l'égalité dans le cadre des Lumières

A. L'application des principes des Lumières à la question des droits des femmes

B. La critique du manque de représentation des femmes dans le mouvement des Lumières

III. L'impact du combat d'Olympe de Gouges sur les Lumières

A. La contribution d'Olympe de Gouges à l'évolution des Lumières

B. L'héritage d'Olympe de Gouges dans l'histoire des idées.

Sujet de dissertation :

Après la lecture de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne d'Olympe de Gouges, pensez-vous que littérature et politique fassent bon ménage, qu'une oeuvre peut être utile pour défendre une thèse ou dénoncer des inégalités ?

I. La littérature comme outil de plaidoyer

Expression des idées : La littérature offre un moyen d'exprimer des idées complexes et de diffuser des thèses politiques ou philosophiques de manière accessible et engageante. Olympe de Gouges utilise les conventions littéraires pour formuler une critique pointue des inégalités de genre de son époque, reprenant la structure de la "Déclaration des droits de l'homme et du citoyen" pour revendiquer l'égalité des sexes.

Sensibilisation et éducation : Les œuvres littéraires peuvent sensibiliser le public à des questions sociales, politiques et éthiques, en illustrant les conséquences humaines de certaines politiques ou pratiques sociales. De Gouges, à travers son texte, éduque et sensibilise sur la question de l'égalité des droits, en montrant l'absurdité et l'injustice de l'exclusion des femmes des droits politiques et sociaux.

II. La littérature comme miroir et critique de la société

Réflexion sur les normes sociales : La littérature peut refléter les normes, les valeurs et les conflits d'une société, offrant ainsi un miroir critique qui incite à la réflexion et au débat. En écho aux aspirations de la Révolution française, Olympe de Gouges souligne l'incohérence entre les idéaux de liberté, d'égalité et de fraternité et la réalité de l'exclusion des femmes de ces principes.

Dénonciation des inégalités : Les œuvres littéraires permettent de dénoncer les inégalités et les injustices de manière poignante et mémorable. La "Déclaration" de De Gouges dénonce non seulement les inégalités de genre, mais aussi remet en question les fondements mêmes de ces inégalités dans la loi et la société.

III. L'impact de la littérature sur la politique

Influence sur l'opinion publique : Les œuvres littéraires peuvent influencer l'opinion publique et contribuer à façonner le discours politique. Bien que la "Déclaration" de De Gouges ait été controversée à son époque, elle a posé les bases d'un débat continu sur les droits des femmes qui perdure aujourd'hui.

Inspiration pour le changement social : La littérature a le pouvoir d'inspirer le changement social et politique en présentant des visions alternatives de la société. Le texte de De Gouges a inspiré des générations de féministes et continue d'être un pilier dans l'étude des droits des femmes.

La "Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne" d'Olympe de Gouges illustre de manière convaincante comment la littérature peut efficacement faire bon ménage avec la politique, servant d'outil puissant pour défendre des idées, dénoncer des inégalités et inspirer le changement. Les œuvres littéraires ne se contentent pas de divertir ; elles ont également le potentiel de questionner, d'éduquer et de transformer la société.

En quoi l'oeuvre d'Olympe de Gouges est-elle caractéristique du siècle des Lumières ?

I. L'appel à la raison et à la justice

Rationalité et égalité : L'argumentation de De Gouges repose sur l'utilisation de la raison pour contester les inégalités de genre institutionnalisées. Elle utilise la logique et l'analyse critique, piliers des Lumières, pour démontrer l'absurdité et l'injustice du traitement inégal des femmes.

Justice universelle : En s'appuyant sur le concept des droits naturels, inhérents à tous les êtres humains, De Gouges revendique l'égalité des femmes devant la loi, un principe fondamental des Lumières qui prône une justice universelle basée sur la raison.

II. La remise en question des autorités et des traditions

Contestation des normes sociales : De Gouges défie les normes sociales et juridiques établies qui excluaient les femmes de la sphère publique et politique. Elle remet en question l'autorité traditionnelle, tant dans le domaine familial que dans la gouvernance de l'État, en cohérence avec l'esprit critique des Lumières envers les institutions obsolètes ou arbitraires.

Liberté d'expression : En publiant sa "Déclaration", De Gouges exerce et défend la liberté d'expression, un droit fondamental promu par les philosophes des Lumières. Son œuvre illustre la conviction que le progrès est possible grâce au débat ouvert et à la circulation des idées.

III. La valorisation de l'individu

Droits de la femme : De Gouges étend l'humanisme des Lumières à la moitié féminine de l'humanité, affirmant la valeur et la dignité de chaque individu, indépendamment du sexe. Elle plaide pour la reconnaissance des femmes en tant qu'individus à part entière, capables de raison et méritant les mêmes droits que les hommes.

Éducation et émancipation : Elle souligne l'importance de l'éducation pour l'émancipation des femmes, en ligne avec la croyance des Lumières dans l'éducation comme moyen de progrès individuel et social.

L'œuvre d'Olympe de Gouges est caractéristique du siècle des Lumières par son appel à la raison, sa critique des autorités et des traditions, son humanisme inclusif et sa vision progressiste du changement social. En défendant les droits des femmes avec une telle vigueur et une telle clarté, De Gouges non seulement incarne les idéaux des Lumières mais les étend également de manière cruciale pour inclure explicitement les femmes dans le discours sur l'égalité et la liberté.

 « Elle voulut être homme d'État et il semble que la loi ait puni cette conspiratrice d'avoir oublié les vertus qui conviennent à son sexe ». Au regard de cette citation, affirmée par un journaliste après l'exécution d'Olympe de Gouges, quelle est la place de cette dernière dans la Révolution ?

I. Pionnière des droits des femmes

Défense des droits des femmes : Olympe de Gouges est l'une des premières à avoir formulé de manière explicite les droits des femmes dans un cadre légal et politique, avec sa "Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne". Ce texte audacieux plaide pour l'égalité des sexes et le droit des femmes à participer à la vie politique, ce qui la positionne comme une pionnière du féminisme.

Engagement politique : En s'engageant activement dans le débat public et en publiant plusieurs écrits sur des sujets variés (abolition de l'esclavage, droits des femmes, réformes sociales), De Gouges s'est inscrite comme une figure intellectuelle et politique significative de la Révolution.

II. Critique de la Révolution

Questionnement des idéaux révolutionnaires : De Gouges a soutenu les principes de liberté et d'égalité promus par la Révolution, mais elle a critiqué la manière dont ces idéaux étaient appliqués, en particulier en ce qui concerne l'exclusion des femmes de la citoyenneté active.

Opposition à la violence : Elle s'est opposée à l'usage de la violence comme moyen politique, notamment à la Terreur, ce qui l'a mise en désaccord avec les dirigeants révolutionnaires de l'époque et a contribué à son isolement politique.

III. Répression et exclusion

Victime de la Terreur : L'arrestation, le procès et l'exécution d'Olympe de Gouges en 1793, sous des accusations de conspiration, montrent les limites de la tolérance de la Révolution envers les voix dissidentes, surtout celles des femmes s'engageant dans l'arène politique.

Marginalisation : La citation citée souligne la perception contemporaine d'Olympe de Gouges comme transgressant les normes de genre de son temps. Elle a été marginalisée et réprimée non seulement pour ses idées politiques mais aussi pour avoir osé défier les rôles de genre traditionnels.

La place d'Olympe de Gouges dans la Révolution française est celle d'une avant-gardiste dans la lutte pour les droits des femmes et la justice sociale, mais aussi celle d'une victime des contradictions et des limites de la Révolution elle-même. Sa vie et son œuvre illustrent la tension entre les idéaux révolutionnaires d'égalité et de liberté et la réalité d'une société qui restait profondément patriarcale et répressive envers les femmes qui défiaient l'ordre établi. Son héritage perdure comme un symbole de courage intellectuel et de l'importance de la lutte continue pour l'égalité des droits.

La littérature a-t-elle le pouvoir de transformer nos regards ?

Introduction

Amorce : Contextualisation d'Olympe de Gouges dans la période de la Révolution française, soulignant son rôle pionnier dans la lutte pour les droits des femmes.

Présentation de la citation : Introduction de la citation comme une apostrophe marquante qui résume l'appel de Gouges à l'émancipation féminine.

Problématique : Dans quelle mesure cette interpellation illustre-t-elle les combats et la singularité de l'œuvre d'Olympe de Gouges ?

Annonce du plan : Exploration de la dimension féministe de son œuvre, de son style d'écriture direct et interpellatif, et de la place de cette citation dans son combat global pour les droits humains.

I. Une expression de la lutte féministe

Exposition des thèmes féministes chez Olympe de Gouges, notamment à travers sa "Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne".

Analyse de la manière dont la citation reflète son appel à la prise de conscience et à l'action parmi les femmes de son époque.

Discussion des réactions contemporaines à ses idées et de leur pertinence à travers les âges.

II. Le style interpellatif d'Olympe de Gouges

Exploration de la rhétorique et du style d'écriture de Gouges, caractérisés par l'usage direct de l'apostrophe pour engager le lecteur.

Analyse de la citation comme technique rhétorique visant à éveiller l'émotion et à inciter à la réflexion.

Comparaison avec d'autres passages de son œuvre pour souligner la cohérence de son style.

III. La citation dans le contexte du combat plus large pour les droits humains

Mise en perspective de la citation au sein de l'œuvre globale de Gouges, qui inclut aussi la défense des droits des groupes marginalisés, comme les esclaves dans les colonies.

Discussion de la manière dont cette interpellation spécifique aux femmes s'inscrit dans son plaidoyer plus large pour l'égalité et la justice.

Réflexion sur l'héritage de Gouges et la résonance de ses écrits dans les luttes contemporaines pour les droits des femmes.

Synthèse des principaux points abordés et réponse à la problématique.

Réaffirmation de l'importance de la citation comme reflet de l'engagement et de la singularité de l'œuvre d'Olympe de Gouges.

Ouverture sur la pertinence continue de ses idées dans le contexte des débats actuels sur l'égalité de genre.

Sujet de dissertation : En quoi La Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne illustre‑t‑elle l'écriture militante d'Olympe de Gouges ?

Amorce : Présentation du contexte historique de la Révolution française, période de profonds bouleversements sociaux et politiques, mais aussi d'une prise de conscience des inégalités.

Présentation de l'œuvre : Introduction de "La Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne" comme une réponse féministe à "La Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen" de 1789.

Problématique : En quoi "La Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne" illustre-t-elle l'écriture militante d'Olympe de Gouges ?

Annonce du plan : Exploration des thèmes abordés par Gouges, de son style d'écriture et de l'impact de son œuvre dans le contexte de son époque et au-delà.

I. Une revendication des droits universels

Analyse des principaux articles de la Déclaration, soulignant l'extension des droits de l'homme aux femmes, dans une logique d'universalité et d'égalité.

Discussion du préambule, qui établit le fondement philosophique et moral de ses revendications, insistant sur la nécessité de reconnaître les femmes comme des citoyennes à part entière.

II. Le style et la rhétorique de l'engagement

Exploration du style d'écriture de Gouges, caractérisé par sa force persuasive, son utilisation de la rhétorique classique et son appel direct à la conscience du lecteur.

Analyse de la manière dont Gouges se sert de la parodie et de l'ironie, en reprenant la structure de la Déclaration des Droits de l'Homme, pour souligner les contradictions et les injustices de son exclusion des femmes.

III. L'impact et la réception de l'œuvre

Mise en contexte de la réception de la Déclaration dans la société de l'époque, marquée par des résistances importantes à l'idée de l'égalité des sexes.

Discussion de l'impact à long terme de l'œuvre sur les mouvements féministes ultérieurs, reconnaissant en Gouges une pionnière de la lutte pour les droits des femmes.

Synthèse des points abordés, répondant à la problématique par l'affirmation du caractère militant et avant-gardiste de l'écriture de Gouges.

Réaffirmation de l'importance historique et symbolique de "La Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne" comme un jalon essentiel dans la lutte pour l'égalité des droits.

Ouverture sur la pertinence continue des questions soulevées par Gouges dans les débats contemporains sur le genre et les droits des femmes.

Sujet de dissertation : 

Dans l’article 10 de La DDFC, Olympe de Gouges écrit : “La femme a le droit de monter sur l'échafaud, elle doit également avoir celui de monter à la tribune”. Selon vous, La DDFCest-elle une tribune efficace pour dénoncer les inégalités ?

L'article 10 de "La Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne" (DDFC) d'Olympe de Gouges offre une perspective puissante sur les inégalités de genre de son époque. En déclarant que si une femme a le droit d'être exécutée, elle devrait également avoir le droit de s'exprimer publiquement, de Gouges soulève une critique poignante de la société qui accepte la présence des femmes dans des rôles passifs ou punitifs, mais les exclut des sphères du discours et du pouvoir politique.

I. La DDFC comme tribune pour la revendication des droits des femmes

"La Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne" sert de tribune en elle-même, permettant à de Gouges de dénoncer les inégalités et d'appeler à un changement sociétal. En parodiant la structure de "La Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen", elle met en évidence les limites de l'universalisme proclamé par la Révolution française, qui excluait de fait les femmes de la citoyenneté active.

L'article 10, en particulier, utilise une rhétorique percutante pour dénoncer la contradiction inhérente à une société qui accepte la souffrance et la punition des femmes tout en leur refusant les droits civiques et politiques. Cette déclaration symbolise donc un appel à reconnaître l'égalité des femmes non seulement en droit, mais aussi dans la pratique de la délibération publique.

II. L'efficacité de la DDFC dans la dénonciation des inégalités

L'efficacité de la DDFC repose sur sa capacité à exposer et à contester les fondements des inégalités de genre. Le texte de Gouges a servi de catalyseur à des discussions et des débats, même s'il n'a pas immédiatement changé la législation ou les attitudes sociales de son temps.

L'usage audacieux de la langue, la logique irréfutable et la moralité élevée de la DDFC ont inscrit les inégalités de genre dans le discours public, offrant un cadre intellectuel et moral pour les luttes féministes futures. Bien que son impact immédiat ait été limité par les conditions politiques et sociales de l'époque, son influence s'est accrue avec le temps, inspirant les générations suivantes à poursuivre la lutte pour l'égalité des sexes.

III. Limitations et critiques de la DDFC comme tribune

Malgré son importance historique, la DDFC a aussi été critiquée pour ses limites, notamment en ce qui concerne son impact immédiat et sa réception par ses contemporains. Les idées de Gouges étaient en avance sur leur temps, et elle a souvent été marginalisée ou discréditée par ses pairs révolutionnaires.

De plus, la DDFC, en tant que texte, ne pouvait à elle seule surmonter les obstacles structurels et institutionnels à l'égalité des sexes. Elle constitue une tribune efficace pour dénoncer les inégalités, mais la transformation des idées en actions concrètes nécessite un engagement sociétal plus large et des changements dans les structures de pouvoir.

"La Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne" d'Olympe de Gouges, et en particulier son article 10, représente une tribune efficace pour la dénonciation des inégalités de genre, mettant en lumière les contradictions et les injustices de son époque. Bien que ses effets immédiats aient été limités, son influence à long terme en tant que document fondateur du féminisme est incontestable. Elle incarne l'esprit de résistance et l'appel à l'action, essentiels pour avancer vers une société plus égalitaire.

“Si dans mes réflexions, il n’y a point d’énergie, mon sexe m’en justifie ; si mon style est décousu et diffus, mon trouble est mon excuse” affirme Olympe de Gouges dans sa Lettre au peuple en 1788. Ce propos vous semble-t-il propre à éclairer la lecture de La Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne ?

I. La revendication d'une voix féminine dans l'espace public

La première partie de la citation, où de Gouges évoque l'absence d'énergie comme justifiable par son sexe, peut être vue comme une anticipation des critiques qu'elle pourrait rencontrer en tant que femme s'exprimant sur des questions politiques et sociales. Cette autocritique préemptive sert à désamorcer les attaques basées sur son genre, tout en soulignant l'injustice de telles critiques.

Dans la DDFC, de Gouges revendique explicitement le droit pour les femmes de participer au discours public et politique, en réaction à leur exclusion de "La Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen". La citation de la "Lettre au peuple" résonne donc comme un écho de cette lutte pour la reconnaissance de la légitimité et de la capacité des femmes à contribuer au débat public.

II. Le style comme expression du trouble et de l'urgence

En évoquant son style "décousu et diffus" comme le reflet de son trouble, de Gouges met en lumière la dimension émotionnelle et personnelle de son engagement. Cette honnêteté dans l'expression de ses sentiments et de ses doutes renforce la force persuasive de son discours, en humanisant sa démarche et en rendant ses revendications plus accessibles et touchantes.

La DDFC, bien que structurée et articulée autour d'un pastiche de la Déclaration des Droits de l'Homme, porte également la marque de cette intensité émotionnelle et de cette urgence. La passion de de Gouges pour la justice et l'égalité transparaît à travers son style, qui, bien loin d'être un défaut, devient une arme rhétorique pour sensibiliser son audience aux injustices faites aux femmes.

III. La légitimité de la cause au-delà du style

La citation de la "Lettre au peuple" peut être interprétée comme un rappel que le fond et la cause défendus par de Gouges surpassent les critiques que l'on pourrait adresser à son style ou à sa démarche. Cela souligne l'importance de se concentrer sur les idées et les revendications qu'elle présente dans la DDFC, plutôt que sur la forme ou le style de son écriture.

Cette perspective nous incite à lire la DDFC en valorisant le courage et la clairvoyance de de Gouges, qui, malgré les obstacles liés à son genre et les critiques potentielles sur son style, a su articuler une vision profondément novatrice et égalitaire des droits humains.

La citation d'Olympe de Gouges dans sa "Lettre au peuple" éclaire la lecture de la DDFC en mettant en avant la complexité de sa position en tant que femme dans l'espace public et la force de son engagement malgré les critiques possibles sur son style. Cette réflexion enrichit notre compréhension de la DDFC, en soulignant la profondeur de l'engagement de de Gouges et la pertinence de ses revendications, au-delà des questions de forme.

Sujet : La littérature peut-elle avoir un pouvoir politique ?

Vous répondrez à cette question dans un développement organisé en vous appuyant sur la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne d'Olympe de Gouges, sur les textes que vous avez étudiés dans le cadre du parcours associé et sur votre culture personnelle.

Amorce : Réflexion sur le rôle historique de la littérature comme vecteur de changement social et politique, évoquant des œuvres qui ont marqué leur époque.

Présentation de la problématique : Peut-on considérer la littérature comme un acteur politique à part entière, capable d'influencer les mentalités et de participer aux débats sociétaux ?

Annonce du plan : Exploration de la dimension politique de la littérature à travers l'analyse de la DDFC d'Olympe de Gouges, d'autres textes pertinents et d'exemples de la culture personnelle.

I. La littérature comme expression de la lutte pour les droits et les libertés

Analyse de la DDFC d'Olympe de Gouges comme exemple de littérature engagée, utilisant le langage et la structure d'un document officiel pour revendiquer l'égalité des droits.

Évocation d'autres œuvres littéraires étudiées, telles que les pamphlets de la Révolution française ou les romans du XIXe siècle abordant la question sociale (par exemple, "Les Misérables" de Victor Hugo), pour montrer comment la littérature peut s'emparer des enjeux politiques de son temps.

Réflexion sur la capacité de la littérature à sensibiliser, à éduquer et à mobiliser l'opinion publique autour de causes telles que la justice sociale, les droits civiques ou l'égalité des genres.

II. La littérature comme espace de débat et de contestation

Discussion sur le rôle de la littérature comme forum pour le débat d'idées, où différents points de vue politiques et sociaux peuvent être explorés et confrontés.

Exemples de textes littéraires qui ont servi de catalyseurs à la réflexion et au débat public, comme les essais de la période des Lumières ou la littérature d'opposition dans les régimes autoritaires.

Analyse de la manière dont la littérature peut remettre en question les idéologies dominantes, dénoncer les abus de pouvoir et imaginer des alternatives à l'ordre établi.

III. Les limites et les défis du pouvoir politique de la littérature

Réflexion critique sur les limites de l'impact politique de la littérature, prenant en compte les barrières de la censure, les enjeux de la réception par le public et le risque de récupération commerciale ou idéologique.

Discussion sur les défis contemporains de la littérature engagée à l'ère numérique, face à la prolifération des médias et à la fragmentation de l'espace public.

Exemples de réussites et d'échecs de la littérature dans son entreprise de changement politique, évaluant l'importance du contexte historique, culturel et social dans la détermination de son efficacité.

Synthèse des idées principales abordées, réaffirmant la capacité de la littérature à agir comme un acteur politique influent, capable de questionner, de dénoncer et de proposer des visions alternatives de la société.

Ouverture sur la nécessité pour les écrivains et les lecteurs de rester conscients du potentiel politique de la littérature, tout en étant critiques vis-à-vis de ses limites et des défis qu'elle rencontre dans le monde contemporain.

Sujet de dissertation : « Comment Olympe de Gouges, à travers ses écrits, a-t-elle contribué à l’émancipation des femmes au XVIIIème siècle en France ? »

Vous répondrez à cette question dans un développement organisé. Votre réflexion prendra appui sur l’œuvre d'Olympe de Gouges, la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne au programme, sur le travail mené dans le cadre du parcours associé et sur votre culture littéraire.

Amorce : Contextualisation d'Olympe de Gouges dans la période révolutionnaire française, époque de profonds bouleversements politiques et sociaux, mais aussi de contradictions, notamment en ce qui concerne le rôle et les droits des femmes.

Présentation du sujet : Focus sur "La Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne" comme texte emblématique de son engagement pour l'égalité des sexes.

Problématique : Comment les écrits d'Olympe de Gouges, en particulier sa Déclaration, ont-ils œuvré pour l'émancipation des femmes au XVIIIème siècle ?

Annonce du plan : Examen de la portée de son œuvre sur la condition féminine de l'époque, son style et sa rhétorique comme vecteurs d'émancipation, et la postérité de ses idées.

I. "La Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne" : une œuvre fondatrice

Analyse du contenu de la Déclaration, en mettant en avant la manière dont de Gouges a revendiqué l'égalité de droits, le droit de vote, le droit à l'éducation et à la propriété pour les femmes, en parallèle avec "La Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen".

Discussion sur le préambule et les articles les plus significatifs, illustrant comment de Gouges a déconstruit les préjugés de son époque et posé les bases d'une réflexion moderne sur les droits des femmes.

II. Le style et la rhétorique d'Olympe de Gouges : des outils d'émancipation

Exploration du style d'écriture de de Gouges, caractérisé par son direct, son ironie et sa capacité à s'adresser tant aux femmes qu'aux hommes de son époque, les incitant à réfléchir sur la question de l'égalité des sexes.

Analyse de la stratégie rhétorique employée dans sa Déclaration, utilisant la parodie et l'appel émotionnel pour toucher un large public et susciter une prise de conscience.

III. L'impact et la postérité des écrits d'Olympe de Gouges

Évaluation de l'impact immédiat de la Déclaration sur la société française du XVIIIème siècle, en tenant compte du contexte politique répressif qui a limité sa diffusion et conduit à la marginalisation de de Gouges.

Réflexion sur la postérité de l'œuvre de de Gouges, son influence sur les mouvements féministes ultérieurs et sa reconnaissance progressive comme figure pionnière de la lutte pour les droits des femmes.

Synthèse des principaux arguments développés, réaffirmant le rôle crucial d'Olympe de Gouges et de sa Déclaration dans l'histoire de l'émancipation féminine.

Réflexion finale sur la pertinence continue de ses écrits dans les débats contemporains sur l'égalité des genres, soulignant comment les questions soulevées par de Gouges restent d'actualité.

L'analyse de l'œuvre d'Olympe de Gouges, en particulier de sa "Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne", révèle l'ampleur de sa contribution à l'émancipation des femmes. Par son audace et sa clairvoyance, de Gouges a ouvert la voie à une réflexion plus égalitaire sur les droits et les rôles des femmes dans la société, faisant d'elle une figure incontournable de la littérature engagée et du féminisme.

« Pour une femme, écrire a toujours été subversif : elle sort ainsi de la condition qui lui est faite et entre commepar effraction dans un domaine qui lui est interdit », écrit Béatrice Slama dans De la « littérature féminine » à « l’écrire-femme » : différence et institution (Littérature n°44, 1981). Dans quelle mesure pensez-vous que ce jugement puisse s’appliquer àOlympe de Gouges quand elle publie la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne ?Vous répondrez à cette question dans un développement organisé en vous appuyant sur la Déclaration des droits de la femme etde la citoyenne, sur les textes que vous avez étudiés dans le cadre du parcours associé, et sur votre culture personnelle

Dans la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne Olympe de Gouges ne lutte-t-elle que pour le droits des femmes ?

Amorce : Présentation de la période révolutionnaire française comme contexte de rédaction de la Déclaration, marquée par un idéal d'égalité et de liberté.

Présentation du sujet : Examen de la "Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne" comme texte emblématique de la lutte pour l'égalité des sexes, tout en interrogeant sa portée plus large.

Problématique : Olympe de Gouges se limite-t-elle à défendre les droits des femmes dans sa Déclaration, ou ses écrits revêtent-ils une dimension plus universelle de lutte contre les injustices ?

Annonce du plan : Exploration de la lutte de Gouges pour les droits des femmes, de ses revendications universelles en matière de droits humains, et de l'impact de son œuvre sur les mouvements sociaux ultérieurs.

I. Une lutte emblématique pour les droits des femmes

Analyse des articles de la Déclaration qui soulignent directement l'égalité des droits entre hommes et femmes, tels que le droit à la liberté, à la propriété, à la sûreté et à la résistance à l'oppression.

Discussion sur la manière dont Gouges remet en question les normes sociales et juridiques de son époque qui reléguent les femmes à un statut inférieur.

II. Au-delà des droits des femmes : une vision universelle des droits humains

Exploration des aspects de la Déclaration qui touchent à des principes universels de justice et d'égalité, soulignant que la lutte de Gouges n'est pas confinée aux seules questions de genre.

Examen de son engagement contre l'esclavage, illustré par son ouvrage "L'Esclavage des Noirs ou l'Heureux Naufrage", démontrant sa préoccupation pour les droits humains au sens large.

Discussion sur la manière dont la Déclaration peut être lue comme un appel à une réforme sociale et politique plus globale, incluant mais ne se limitant pas aux droits des femmes.

III. L'héritage et l'impact de la Déclaration dans les mouvements sociaux

Réflexion sur la manière dont les idées de Gouges ont influencé les mouvements féministes ultérieurs, mais aussi d'autres luttes pour l'égalité et la justice sociale.

Analyse de la réception de la Déclaration au fil du temps, et de son intégration dans le discours des droits humains modernes, témoignant de son universalité.

Examen des liens entre les écrits de Gouges et d'autres textes littéraires engagés qui ont suivi, soulignant la continuité des thèmes de justice sociale et d'égalité.

Synthèse des arguments présentés, affirmant que la "Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne" d'Olympe de Gouges dépasse la seule question des droits des femmes pour toucher à des enjeux universels de droits humains.

Réaffirmation de l'importance de Gouges dans l'histoire des idées comme figure qui, bien que focalisée sur l'égalité des sexes, a embrassé une vision plus large de la justice et de l'égalité pour tous.

Ouverture sur la pertinence continue de ses écrits dans les débats contemporains sur l'égalité et les droits humains.

Ainsi, la "Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne" d'Olympe de Gouges s'inscrit dans une démarche qui, tout en étant ancrée dans la lutte pour les droits des femmes, s'élève à une critique plus vaste des inégalités et des injustices, faisant d'elle une œuvre fondamentale dans l'histoire des droits humains.

« Pour une femme, écrire a toujours été subversif : elle sort ainsi de la condition qui lui est faite et entre comme par effraction dans un domaine qui lui est interdit », écrit Béatrice Slama dans De la « littérature féminine » à « l’écrire-femme » : différence et institution (Littérature n°44, 1981). Dans quelle mesure pensez-vous que ce jugement puisse s’appliquer à Olympe de Gouges quand elle publie la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne ? Vous répondrez à cette question dans un développement organisé en vous appuyant sur la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, sur les textes que vous avez étudiés dans le cadre du parcours associé, et sur votre culture personnelle.

Amorce : Contextualisation de l'écriture féminine dans l'histoire littéraire, souvent marquée par des contraintes sociales et des préjugés qui ont longtemps confiné les femmes à la sphère privée.

Présentation du sujet : Examen de l'acte d'écrire d'Olympe de Gouges comme geste subversif, à travers sa "Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne".

Problématique : Dans quelle mesure l'engagement d'Olympe de Gouges, en publiant sa Déclaration, constitue-t-il un acte de subversion et une entrée "par effraction" dans le domaine de l'expression publique et politique ?

Annonce du plan : Exploration de la portée subversive de la Déclaration, de sa réception et de son influence, et de la place d'Olympe de Gouges dans la tradition de l'écriture féminine subversive.

I. La Déclaration : un acte de subversion littéraire et politique

Analyse de la "Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne" comme texte fondateur qui remet en question l'ordre social et politique établi, en revendiquant l'égalité des sexes et le droit des femmes à participer à la sphère publique.

Discussion sur la manière dont de Gouges s'approprie et détourne la forme de la "Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen", un acte subversif qui lui permet d'inscrire les femmes dans le discours révolutionnaire et de revendiquer leur place dans la nouvelle société en construction.

II. Réception et influence de la Déclaration

Examen de la réception de la Déclaration à l'époque de de Gouges, souvent marquée par l'hostilité et le rejet, reflétant les résistances auxquelles les femmes auteures et intellectuelles étaient confrontées.

Analyse de l'influence posthume de la Déclaration et de l'œuvre de de Gouges sur les mouvements féministes ultérieurs, soulignant comment son écriture a ouvert la voie à une prise de parole féminine plus affirmée et plus visible dans l'espace public.

III. Olympe de Gouges dans la tradition de l'écriture féminine subversive

Mise en perspective de l'œuvre de de Gouges avec d'autres textes de femmes qui ont utilisé l'écriture comme moyen de contester leur condition et de revendiquer leur autonomie, de Christine de Pizan à Virginia Woolf et Simone de Beauvoir.

Réflexion sur la manière dont l'écriture de de Gouges s'inscrit dans une tradition d'"écrire-femme" qui, au-delà de la revendication des droits des femmes, interroge et déplace les frontières du discours dominant.

Synthèse des points abordés, réaffirmant le caractère subversif de l'écriture d'Olympe de Gouges et son importance dans l'histoire de la littérature féminine et de la pensée féministe.

Ouverture sur la pertinence continue de son œuvre comme source d'inspiration pour les luttes contemporaines pour l'égalité et la reconnaissance de la voix des femmes dans tous les domaines de la société.

En publiant sa "Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne", Olympe de Gouges n'a pas seulement lutté pour les droits des femmes ; elle a aussi posé un acte profondément subversif en s'appropriant un espace d'expression qui lui était théoriquement interdit, marquant ainsi de son empreinte l'histoire de la littérature et de la pensée féministe.

Sujet de dissertation : « Homme, es-tu capable d’être juste ? C’est une femme qui t’en fait la question ; tu ne lui ôteras pas du moins ce droit. Dis-moi ? Qui t’a donné le souverain empire d’opprimer mon sexe ? » s’indigne Olympe de Gouges au début de sa Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne. En quoi ce cri de révolte illustre-t-il le combat des femmes pour accéder à l’égalité des droits ?

Amorce : Contextualisation de l'œuvre d'Olympe de Gouges dans le sillage de la Révolution française, période de revendications de liberté et d'égalité, mais qui a largement exclu les femmes de ses idéaux.

Présentation de la citation : Cette interpellation d'Olympe de Gouges marque le début de sa "Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne" et pose les bases de son argumentation en faveur de l'égalité des sexes.

Problématique : Comment ce cri de révolte d'Olympe de Gouges traduit-il les aspirations et les luttes des femmes pour l'accès à une égalité de droits pleine et entière ?

Annonce du plan : Examen de la remise en question de l'autorité patriarcale, de l'affirmation du droit des femmes à la justice et de la revendication d'une égalité légale et sociale.

I. La remise en question de l'autorité patriarcale

Analyse de la question rhétorique posée par de Gouges, qui conteste directement le droit des hommes à dominer le sexe féminin. Cette remise en question de l'autorité patriarcale est fondamentale dans le combat pour l'égalité des droits, car elle dénonce la légitimité même de l'inégalité de genre.

Discussion sur la manière dont de Gouges utilise cette interpellation pour briser le silence imposé aux femmes et leur donner une voix dans le débat public.

II. L'affirmation du droit des femmes à la justice

Exploration du concept de justice dans l'œuvre de de Gouges, où elle revendique non seulement l'égalité des droits mais aussi la reconnaissance des femmes comme sujets de droit à part entière.

Discussion sur l'importance de cette demande de justice dans le cadre plus large des luttes des femmes pour l'égalité, soulignant que l'accès à la justice est un préalable indispensable à l'obtention de tous les autres droits.

III. La revendication d'une égalité légale et sociale

Examen des implications de la citation dans le contexte de la "Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne", où de Gouges formule des propositions concrètes pour l'instauration d'une égalité légale et sociale entre hommes et femmes.

Analyse de la portée de ces revendications pour le combat des femmes, montrant comment de Gouges anticipe les principaux enjeux du féminisme moderne, notamment l'égalité devant la loi, le droit de vote et l'accès aux mêmes responsabilités publiques et privées que les hommes.

Synthèse des points abordés, réaffirmant le caractère emblématique de l'interpellation de de Gouges comme illustration du combat des femmes pour l'égalité des droits.

Réflexion finale sur l'héritage de de Gouges et sur la pertinence continue de son appel à la justice et à l'égalité dans les luttes féministes contemporaines.

La citation d'Olympe de Gouges constitue un appel intemporel à la réflexion et à l'action en faveur de l'égalité des droits. En défiant ouvertement l'autorité patriarcale et en revendiquant la justice et l'égalité pour son sexe, de Gouges a posé les fondations du combat féministe et continue d'inspirer les générations futures dans leur quête d'une société plus équitable.

Sujet de dissertation : La Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne : une oeuvre de combat ?

Amorce : Contextualisation de la "Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne" dans le sillage de la Révolution française, période de bouleversements sociaux et politiques majeurs.

Présentation de l'œuvre : Introduction de la Déclaration comme réponse directe à l'exclusion des femmes des droits proclamés en 1789.

Problématique : En quoi la "Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne" peut-elle être considérée comme une œuvre de combat ?

Annonce du plan : Exploration de la critique des inégalités de genre, des revendications d'égalité formulées par de Gouges, et de l'impact de son œuvre dans les débats sur les droits des femmes.

I. Une critique virulente des inégalités de genre

Analyse de l'approche critique de de Gouges, qui dénonce les fondements de l'inégalité de genre institutionnalisée par la société de son temps, en questionnant la légitimité de l'exclusion des femmes des droits nouvellement définis.

Discussion sur la manière dont de Gouges utilise la satire et la parodie pour mettre en lumière les contradictions de la Révolution française concernant les droits des femmes.

II. Les revendications pour l'égalité des droits

Examen des principales revendications de la Déclaration, notamment l'égalité civile et politique, le droit de vote, l'accès à toutes les fonctions publiques, et le droit à la propriété.

Analyse de l'article 10, où de Gouges affirme que si une femme peut être guillotinée, elle devrait aussi avoir le droit de voter, illustrant sa demande d'une pleine citoyenneté pour les femmes.

III. L'impact et la postérité de l'œuvre

Réflexion sur l'accueil et la réception de la Déclaration à l'époque de de Gouges, marquée par une opposition significative et la marginalisation de son auteure, qui a finalement été exécutée pour ses idées.

Discussion sur l'héritage de la Déclaration dans les mouvements féministes ultérieurs, soulignant comment les idées de de Gouges ont préfiguré les grandes luttes pour l'égalité des sexes des siècles suivants.

Synthèse des points abordés, affirmant le caractère combattif de la "Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne" tant dans son contenu que dans son contexte historique.

Ouverture sur la pertinence continue de l'œuvre de de Gouges dans les débats contemporains sur l'égalité des sexes, soulignant que les questions qu'elle a soulevées restent d'actualité.

La "Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne" se révèle être une œuvre de combat à plusieurs égards : par sa critique incisive des inégalités de genre, par ses revendications audacieuses en faveur de l'égalité des droits, et par son influence durable dans les luttes féministes. Olympe de Gouges, à travers ce texte, s'est inscrite comme une combattante pour la justice et l'égalité, laissant un héritage qui continue d'inspirer les générations futures.

Sujet de dissertation : Selon vous, comment la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne met-elle en oeuvre le pouvoir des mots ?

Amorce : Réflexion sur le rôle des mots et du langage dans la transformation des idées et des sociétés, soulignant comment les textes fondateurs peuvent influencer les mentalités et les législations.

Présentation de l'œuvre : Introduction de la "Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne" comme un texte qui se sert du langage pour contester l'ordre établi et plaider pour l'égalité des sexes.

Problématique : De quelle manière la "Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne" mobilise-t-elle le pouvoir des mots pour défendre la cause des femmes ?

Annonce du plan : Analyse de la structure parodique du texte, de son usage de la rhétorique persuasive, et de la vision émancipatrice qu'elle véhicule.

I. La structure parodique : un détournement subversif

Exploration de la manière dont de Gouges s'approprie la structure de la "Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen" pour en créer une version féminine, soulignant la parodie comme technique subversive qui met en lumière les lacunes et les contradictions de l'original en ce qui concerne les droits des femmes.

Discussion sur l'efficacité de cette approche parodique pour remettre en question la légitimité des exclusions basées sur le genre et pour revendiquer une inclusion des femmes dans le discours des droits universels.

II. La rhétorique persuasive : interpeller et convaincre

Analyse des stratégies rhétoriques employées par de Gouges, notamment les questions rhétoriques, l'appel à la justice et à la raison, et l'utilisation d'exemples concrets, pour interpeller directement le lecteur et le convaincre de la justesse de ses revendications.

Réflexion sur la manière dont de Gouges mobilise les émotions et la logique pour créer un discours puissant qui vise à ébranler les préjugés et à encourager une prise de conscience de l'injustice faite aux femmes.

III. La vision émancipatrice : proposer un nouvel ordre

Examen de la capacité de la "Déclaration" à articuler une vision positive et émancipatrice de la société, où les femmes jouiraient des mêmes droits et libertés que les hommes, illustrant comment les mots peuvent non seulement critiquer mais aussi construire et inspirer.

Discussion sur l'impact de cette vision proposée par de Gouges sur les débats ultérieurs concernant les droits des femmes et sur la manière dont elle a contribué à façonner le discours féministe.

Synthèse des points abordés, soulignant la manière dont la "Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne" exploite le pouvoir des mots pour contester, persuader et proposer un monde plus égalitaire.

Réflexion finale sur l'importance du langage et de l'expression littéraire dans la lutte pour les droits et l'égalité, avec la "Déclaration" de de Gouges comme exemple emblématique de cette dynamique.

La "Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne" met en œuvre le pouvoir des mots de manière magistrale, en utilisant la parodie pour critiquer, la rhétorique pour persuader et une vision émancipatrice pour inspirer. À travers ce texte, Olympe de Gouges démontre que le langage est une arme puissante dans le combat pour l'égalité et la justice.

Selon Benoîte Groult dans Ainsi soit Olympe de Gouges, Gouges « a

été la première féministe à comprendre [...] que le sexisme n’était qu’une des variantes du racisme, et à s’élever à la fois contre l’oppression des femmes et contre l’esclavage des Noirs. » En quoi cette autrice est-elle une figure fondatrice des combats pour l’égalité ?

Amorce : Présentation d'Olympe de Gouges dans le contexte de la Révolution française, une époque de bouleversements idéologiques où les questions de droits et d'égalité étaient au cœur des débats.

Présentation de la citation de Benoîte Groult : Introduction de la vision de Groult sur Gouges comme précurseur de la compréhension des liens entre sexisme et racisme.

Problématique : En quoi Olympe de Gouges peut-elle être considérée comme une figure fondatrice des combats pour l'égalité ?

Annonce du plan : Exploration de son combat féministe, de son engagement contre l'esclavage et de l'héritage de ses idées.

I. Le combat féministe d'Olympe de Gouges

Analyse de la "Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne" comme texte fondateur du féminisme, où Gouges revendique l'égalité de droits, le droit de vote, et l'accès aux fonctions publiques pour les femmes.

Discussion sur la manière dont Gouges a utilisé son œuvre pour critiquer les normes sociales et juridiques de son époque qui confinaient les femmes à un statut inférieur, faisant d'elle une pionnière dans la lutte pour l'égalité des sexes.

II. L'opposition à l'esclavage

Examen de l'engagement de Gouges contre l'esclavage, notamment à travers sa pièce "L'Esclavage des Noirs ou l'Heureux Naufrage", démontrant sa prise de position contre l'esclavage bien avant que cette question ne devienne centrale dans le débat public français.

Réflexion sur la manière dont Gouges a lié la lutte contre l'esclavage à celle pour les droits des femmes, illustrant une compréhension précoce des interconnexions entre différentes formes d'oppression.

III. L'héritage et l'impact des idées de Gouges

Discussion sur la réception des idées de Gouges à son époque, souvent marquée par l'hostilité et la marginalisation, et sur la manière dont elle a été réhabilitée et célébrée posthumément comme une figure de proue des droits humains.

Analyse de l'influence de Gouges sur les mouvements féministes et abolitionnistes ultérieurs, soulignant comment ses écrits ont continué à inspirer les combats pour l'égalité bien après sa mort.

Synthèse des points abordés, réaffirmant le rôle d'Olympe de Gouges comme figure fondatrice des combats pour l'égalité, grâce à son engagement féministe et son opposition à l'esclavage.

Réflexion finale sur la pertinence de son œuvre dans les débats contemporains sur l'intersectionnalité et les droits humains, soulignant la modernité de sa pensée.

Olympe de Gouges incarne ainsi une figure fondatrice des combats pour l'égalité, non seulement par son féminisme précurseur mais aussi par sa lutte contre l'esclavage, anticipant les débats modernes sur l'intersectionnalité des oppressions. Son héritage demeure une source d'inspiration pour les mouvements actuels qui continuent de lutter pour une société plus juste et égalitaire.

Sujet de dissertation : La Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne n’est-elle qu’un pastiche de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen ?

Amorce : Contextualisation de la "Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne" dans le sillage de la Révolution française, période marquée par des idéaux d'égalité et de liberté.

Présentation du sujet : Introduction de la Déclaration comme une réponse à la "Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen", soulignant la nécessité d'élargir ces droits aux femmes.

Problématique : La "Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne" est-elle seulement un pastiche de son homologue masculine, ou représente-t-elle une œuvre fondamentale à part entière ?

Annonce du plan : Exploration de la structure et de la forme de la Déclaration, de son contenu innovant, et de son impact historique et symbolique.

I. Structure et forme : un détournement stratégique

Analyse de la manière dont Gouges s'approprie la structure de la "Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen", utilisant cette forme reconnue pour insuffler de nouvelles idées et revendications centrées sur les droits des femmes.

Discussion sur l'usage de la parodie comme moyen de critiquer l'exclusion des femmes des droits proclamés en 1789, soulignant la subtilité de cette approche qui attire l'attention sur les lacunes de la déclaration originale.

II. Contenu innovant : au-delà de la simple imitation

Examen des articles spécifiques de la Déclaration qui abordent des enjeux propres aux femmes, tels que l'égalité civile et politique, le droit au divorce, et l'égalité parentale, mettant en lumière l'originalité et la profondeur de la réflexion de Gouges.

Réflexion sur la préface et le postambule de la Déclaration, où Gouges élargit le débat en intégrant des considérations sur la moralité et la justice sociale, démontrant que son texte dépasse la simple imitation pour proposer une vision éthique et politique novatrice.

III. Impact historique et symbolique : une résonance durable

Discussion sur la réception de la Déclaration à son époque, souvent perçue comme radicale et controversée, et sur la manière dont elle a été marginalisée, voire oubliée, avant d'être redécouverte et célébrée par les mouvements féministes ultérieurs.

Analyse de l'impact symbolique et historique de la Déclaration, considérée aujourd'hui comme un texte fondateur du féminisme, soulignant son rôle dans l'évolution des droits des femmes et sa contribution à la pensée féministe moderne.

Synthèse des points abordés, affirmant que la "Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne" va bien au-delà du simple pastiche pour constituer une œuvre pionnière qui interpelle, questionne et propose.

Réflexion finale sur l'importance de reconnaître la portée de ce texte, non seulement dans le contexte historique de sa rédaction mais aussi dans les luttes contemporaines pour l'égalité des sexes.

La "Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne" d'Olympe de Gouges, loin de se réduire à un pastiche, s'affirme comme une œuvre audacieuse qui a su utiliser la forme d'un texte existant pour en subvertir le contenu et adresser des enjeux spécifiques et fondamentaux liés aux droits des femmes.

Selon Olivier Blanc dans un numéro spécial de la revue L'Histoire intitulé « Citoyenne Olympe », « il faudrait beaucoup de mauvaise foi pour ne pas reconnaître en Olympe de Gouges un “grand homme” ». En quoi l'engagement d'Olympe de Gouges pourrait‑il être qualifié d'humaniste ?

Amorce : Présentation d'Olympe de Gouges dans le contexte de la Révolution française, une période marquée par des débats intenses sur les droits et la citoyenneté.

Présentation de la citation d'Olivier Blanc : Introduction de l'idée que de Gouges mérite la reconnaissance en tant que figure majeure de l'histoire pour son engagement humaniste.

Problématique : En quoi les actions et les écrits d'Olympe de Gouges incarnent-ils les principes de l'humanisme ?

Annonce du plan : Exploration de ses principes égalitaires, de son opposition à l'esclavage et de sa contribution à l'humanisme.

I. Principes égalitaires et lutte pour les droits des femmes

Analyse de la "Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne" comme manifeste pour l'égalité des sexes, où de Gouges revendique les mêmes droits pour les femmes que ceux énoncés pour les hommes dans la "Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen".

Discussion sur la manière dont de Gouges met en avant l'idée que la liberté, l'égalité et la fraternité ne peuvent être pleinement réalisées sans inclure les femmes dans ces principes, reflétant une vision humaniste de la société.

II. Opposition à l'esclavage et défense des droits universels

Examen de l'engagement de de Gouges contre l'esclavage, notamment à travers sa pièce "Zamore et Mirza" ou "L'Esclavage des Noirs", qui dénonce les horreurs de l'esclavage et plaide pour son abolition.

Réflexion sur la manière dont cet engagement contre l'esclavage illustre une conception humaniste des droits, basée sur l'universalité de la dignité humaine et le rejet de toute forme d'oppression.

III. Contribution à l'idéal humaniste

Discussion sur la vision de de Gouges d'une société où la justice et l'égalité prévalent, montrant comment ses écrits et son action publique contribuent à l'élaboration d'un idéal humaniste.

Analyse de la manière dont son combat pour l'inclusion des femmes et des personnes opprimées dans le contrat social s'inscrit dans une tradition humaniste, cherchant à élargir la portée de l'émancipation humaine.

Synthèse des points abordés, réaffirmant la stature d'Olympe de Gouges en tant que figure humaniste majeure, dont l'œuvre transcende son époque et continue d'inspirer les luttes pour l'égalité et la justice.

Réflexion finale sur l'importance de reconnaître et de célébrer l'apport d'Olympe de Gouges à l'histoire des idées humanistes.

L'engagement d'Olympe de Gouges, à travers ses prises de position pour l'égalité des sexes, son opposition à l'esclavage et sa vision d'une société plus juste, incarne les valeurs fondamentales de l'humanisme. Elle mérite ainsi d'être reconnue non seulement comme un "grand homme" au sens figuré, mais surtout comme une figure essentielle dans l'histoire des combats pour les droits humains et l'égalité.

« Si dans mes réflexions il n'y a point d'énergie, mon sexe m'en justifie ; si mon style est décousu et diffus, mon trouble est mon excuse », affirme Olympe de Gouges lorsqu'elle rédige sa Lettre au peuple en 1788. Ce propos vous semble‑t‑il convaincant pour qualifier la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne ?

Amorce : Présentation de la citation dans le contexte de la fin du XVIIIe siècle, une période marquée par des débats intenses sur les droits et la place des femmes dans la société.

Présentation de l'œuvre : Introduction de la "Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne" comme un texte fondateur du féminisme, rédigé dans un contexte d'exclusion des femmes du débat public.

Problématique : Dans quelle mesure les propos de de Gouges dans sa "Lettre au peuple" peuvent-ils être considérés comme convaincants pour qualifier sa "Déclaration" ?

Annonce du plan : Analyse du contexte des propos de de Gouges, de la réception de la "Déclaration" et de la qualité de son argumentation et de son style.

I. Contexte des propos de de Gouges

Discussion sur les défis auxquels de Gouges était confrontée en tant que femme écrivaine dans une société patriarcale, où les contributions intellectuelles des femmes étaient souvent dévalorisées ou ignorées.

Réflexion sur la manière dont sa citation peut être vue comme une stratégie rhétorique pour préempter et désamorcer les critiques basées sur son genre.

II. Réception de la "Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne"

Examen de la réception contemporaine de la "Déclaration", qui a suscité à la fois admiration et hostilité, et de la manière dont les critiques de l'époque auraient pu être influencées par les préjugés de genre soulignés par de Gouges.

Analyse des critiques spécifiques adressées à de Gouges concernant son prétendu manque "d'énergie" et la "diffusion" de son style, en les mettant en relation avec les normes et attentes de son temps envers les écrits féminins.

III. Qualité de la "Déclaration" et justification des propos de de Gouges

Discussion sur la force et la cohérence de l'argumentation de la "Déclaration", qui, malgré le contexte d'écriture et les obstacles potentiels évoqués par de Gouges, présente une analyse pénétrante et une vision claire pour l'égalité des droits.

Réflexion sur le style de la "Déclaration", qui, loin d'être "décousu et diffus", utilise efficacement la rhétorique pour interpeller, persuader et mobiliser, témoignant de la capacité de de Gouges à transcender les limitations imposées par son sexe.

Synthèse des points abordés, affirmant que, bien que les propos de de Gouges dans sa "Lettre au peuple" reflètent les défis auxquels elle était confrontée, la qualité et la force de la "Déclaration" démontrent sa capacité à dépasser ces obstacles.

Réflexion finale sur l'importance de contextualiser la "Déclaration" et les propos de de Gouges pour apprécier pleinement la portée et la valeur de son œuvre dans l'histoire du féminisme.

Les propos d'Olympe de Gouges dans sa "Lettre au peuple" révèlent une stratégie de défense anticipée face aux critiques, mais l'examen approfondi de la "Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne" montre qu'elle a largement surmonté les défis qu'elle évoque, produisant un texte d'une grande force argumentative et d'une cohérence remarquable.

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Les causes défendues dans la Déclaration d'Olympe de Gouges

Polynésie française 2022 • Dissertation

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Polynésie française, juin 2022 • Dissertation

Les causes défendues dans la Déclaration d’Olympe de Gouges

4 heures

Intérêt du sujet • L’affirmation des droits des femmes est au cœur de la Déclaration d’Olympe de Gouges. Au-delà, quels en sont les multiples enjeux ?

Dans la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne , Olympe de Gouges ne lutte-t-elle que pour les droits des femmes ?

Vous répondrez à cette question dans un développement organisé en vous appuyant sur la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne , sur les textes que vous avez étudiés dans le cadre du parcours associé et sur votre culture personnelle.

Les clés du sujet

Analyser le sujet.

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Formuler la problématique

Quelles causes Olympe de Gouges s’attache-t-elle à défendre à travers la Déclaration  ?

Construire le plan

Tableau de 3 lignes, 2 colonnes ;Corps du tableau de 3 lignes ;Ligne 1 : 1. Une lutte pour les droits des femmes; Intéressez-vous à la forme que prend la Déclaration. De quel texte Olympe de Gouges s’inspire-t-elle ?Quelles sont les revendications précises de l’auteure en matière de droits ?; Ligne 2 : 2. Une âpre critique des injustices entre les sexes; Montrez que l’œuvre comporte une attaque virulente contre la domination masculine.Comment Olympe de Gouges enjoint-elle les femmes à s’émanciper de leur soumission ?; Ligne 3 : 3. L’ambition d’améliorer la société tout entière; En quoi ce texte s’inspire-t-il des principes philosophiques et des valeurs des Lumières ?Montrez que l’auteure développe la possibilité d’une communauté nationale harmonieuse.;

Les titres en couleur ou entre crochets ne doivent pas figurer sur la copie.

Introduction

[Accroche] L’universitaire Martine Reid explique que la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne d’Olympe de Gouges s’inscrit dans la longue histoire « de l’accession des femmes à l’égalité. » [Explication du sujet] Comme son titre l’indique, cette déclaration, rédigée en 1791, affirme que les femmes et citoyennes disposent de droits, à égalité de ceux revendiqués dans la Déclaration de l’Homme et du Citoyen de 1789. Cependant, le texte ouvre sur d’autres luttes, annexes ou plus vastes. [Problématique] Quelles causes Olympe de Gouges s’attache-t-elle à défendre à travers la Déclaration  ? [Annonce du plan] L’œuvre participe bel et bien au combat pour octroyer de nouveaux droits aux femmes [I]  ; mais elle contient également une critique féministe virulente de la domination masculine [II]  ; elle a enfin l’ambition plus large d’améliorer la société tout entière [III] .

I. Une lutte pour les droits des femmes

1. une forme très significative.

La Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen est votée en août 1789 par les députés réunis en Assemblée constituante. Deux ans plus tard, Olympe de Gouges imite la forme de cette Déclaration tout en la féminisant : elle proclame ainsi en dix-sept articles « les droits naturels, inaliénables et sacrés de la femme » (préambule). Aux « représentants du peuple français », tous masculins, l’auteure substitue « les mères, les filles, les sœurs, représentantes de la nation ».

Cette Déclaration est un pastiche évident de son pendant masculin : la forme juridique est très similaire (préambule, articles, postambule), et nombre de tournures syntaxiques et lexicales sont reprises quasiment à l’identique.

Cependant, les féminisations apportées au texte original prennent une portée critique   : l’article vi rappelle par exemple que « toutes les citoyennes et tous les citoyens » sont égaux devant la loi, qui doit être « la même pour tous ».

2. De multiples revendications pour les femmes

L’égalité stricte entre les hommes et les femmes est proclamée dès l’article premier : « La femme naît libre et demeure égale à l’homme en droits. »

À propos des femmes, Marie de Gournay écrivait déjà au début du xvii e  siècle : « je me contente de les égaler aux hommes. » ( Égalité des hommes et des femmes , 1622)

Au nom de cette égalité, différents droits , à la fois juridiques et politiques, sont ainsi revendiqués : « la liberté, la propriété, la sûreté, […] la résistance à l’oppression » (article ii ) ; la liberté d’opinion et d’expression (articles x et xi ) ; le droit de propriété (article xvii ).

La sphère sociale est également prise en compte, notamment dans la nouvelle « Forme du contrat social de l’homme et de la femme » proposée par Olympe de Gouges : les femmes doivent pouvoir ainsi forcer un père inconstant « à tenir ses engagements » envers un enfant naturel.

L’auteure n’hésite pas à renverser les valeurs traditionnelles  : ainsi les prostituées doivent être protégées « dans des quartiers désignés », car elles contribuent paradoxalement moins à la « dépravation des mœurs » que « les femmes de la société ».

[Transition] Dans sa Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne , Olympe de Gouges lutte bel et bien pour les droits des femmes. Ce faisant, l’œuvre constitue également une violente attaque de la domination masculine.

II. Une âpre critique des injustices entre les sexes

1. un brûlot contre la domination masculine.

La Déclaration d’Olympe de Gouges entend combler un manque dû à « l’ignorance, l’oubli ou le mépris des droits de la femme » par les hommes, qui les ont sciemment exclues de la vie civique en les privant notamment du droit de vote .

Malgré les revendications d’Olympe de Gouges ou de Nicolas de Condorcet ( Sur l’admission des femmes au droit de cité , 1790), il faut attendre 1944 pour que les femmes françaises obtiennent le droit de vote .

Les hommes sont rudement pris à partie dans le pamphlet qui précède la Déclaration  : leur « force » et leurs « talents » apparaissent comme de bien piètres excuses pour opprimer la moitié de l’humanité. Leur violence est semblable à celle d’Arnolphe dans L’École des femmes de Molière, rappelant à la jeune Agnès son devoir d’obéissance devant sa « toute-puissance ».

L’ « empire tyrannique » des hommes sur les femmes apparaît comme une exception injuste et cruelle au sein de la nature animale ou végétale, où pourtant les sexes « coopèrent avec un ensemble harmonieux ».

2. Un appel à se « réveiller »

Cependant, la lutte pour ces droits ne peut aboutir que si les femmes prennent conscience de leur « déplorable sort » et s’emparent de ces revendications afin de s’émanciper de la tutelle masculine.

Pour cela, Olympe de Gouges n’hésite pas à « parler franchement » à la reine Marie-Antoinette, afin de la convaincre « de donner du poids à l’essor des droits de la femme, et d’en accélérer les succès ». Cette adresse d’une femme à une autre , au-delà de son statut royal, crée une sorte de sororité apte à transcender les conventions sociales.

Le postambule élargit la destination du texte à l’ensemble des femmes. Il s’agit d’un appel direct à l’éveil des consciences féminines  : « Femme, réveille-toi ! » Le désir d’émancipation ne peut venir que des femmes elles-mêmes, qui doivent abolir ce qui s’apparente à leur propre esclavage vis-à-vis des hommes.

[Transition] Olympe de Gouges cherche donc à lutter contre une domination masculine qui lui paraît injuste. Mais ce combat est mis en définitive au service d’un désir d’amélioration de la société dans son ensemble.

III. L’ambition d’améliorer la société tout entière

1. l’influence des lumières.

Dans sa défense acharnée de l’égalité entre les hommes et les femmes et dans son désir de proposer une nouvelle forme, plus juste, de « contrat social », Olympe de Gouges se situe dans la droite ligne des philosophes des Lumières comme Diderot, Rousseau ou Montesquieu.

L’auteure fait appel à la raison de ses lecteurs et lectrices, afin de les éclairer sur la réalité du monde et de la société. La question de l’éducation des femmes s’affirme comme un enjeu central, de même que la lutte contre l’intolérance. Il s’agit de lutter implacablement contre « les tartufes, les bégueules, le clergé et toute la séquelle infernale » aux pensées obscurantistes.

Dans De l’éducation des femmes (1783), Pierre Choderlos de Laclos exhortait déjà les femmes à s’émanciper en sortant de l’ignorance dans laquelle elles sont maintenues par les hommes, car « comment pourraient-ils vouloir former des femmes devant lesquelles ils seraient forcés de rougir ? »

2. La création d’une nation harmonieuse

L’objectif étant de parvenir à une société apaisée , il ne s’agit pas pour les femmes et les hommes de se faire une guerre éternelle ; au contraire, l’article  iii rappelle que la nation consiste en « la réunion de la femme et de l’homme ».

La finalité de la Déclaration , au-delà de l’émancipation d’une tutelle injuste, est bien de retrouver une juste place pour chacun, afin que l’ensemble des citoyennes et des citoyens puissent se constituer en tant que peuple souverain , dans le respect d’une stricte séparation des pouvoirs. Chez Olympe de Gouges, ce désir d’égalité et de liberté s’étend jusqu’aux Noirs africains, traités en esclaves aux Amériques.

L’union libre et honnête de l’homme et de la femme, « égaux en force et en vertu », est aussi la condition sine qua non d’une harmonie politique bien fragile, dans cette période bouillonnante qu’est la Révolution française.

[Synthèse] Dans cette œuvre, Olympe de Gouges ne lutte donc pas seulement pour les droits des femmes : elle les appelle aussi à s’émanciper du sort dans lequel elles sont maintenues, afin d’en arriver à une nouvelle société plus juste, inspirée de la philosophie des Lumières. [Ouverture] Cette lutte multiforme est poursuivie et amplifiée par les féministes françaises du xix e  siècle, telles Flora Tristan ou George Sand, puis par le mouvement des suffragettes britanniques au début du xx e  siècle.

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Dissertation Olympe de Gouges: exemple, sujet, introduction

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Sa vie a été marquée par plusieurs événements tragiques, comme la mort de son fils et son exécution sous la Révolution française. Malgré cela, elle est restée active tout au long de sa vie, militante jusqu’au bout pour les causes qu’elle défendait.

Si vous avez choisi de rédiger une dissertation sur Olympe de Gouges, vous trouverez ci-dessous un exemple de sujet ainsi que quelques conseils d’introduction.

Dans quelle mesure Olympe de Gouges a-t-elle été une femme en avance sur son temps ?

Olympe de Gouges a été une femme engagée tout au long de sa vie. Elle s’est notamment battue pour l’instauration du suffrage universel, que ce soit masculin ou féminin. Elle a également été la première à défendre les droits des femmes dans une Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne.

Malgré les événements tragiques qui ont jalonné sa vie, Olympe de Gouges a toujours gardé espoir en l’avenir. C’est cet optimisme qui l’a poussée à se battre pour que les femmes puissent un jour accéder aux mêmes droits que les hommes.

Pour rédiger une dissertation sur Olympe de Gouges, il est important de mettre en avant sa vision progressiste des droits des femmes. Elle a en effet été la première à défendre publiquement leur égalité avec les hommes. Il faut également souligner son engagement politique en faveur de la Révolution française. En effet, elle a participé activement à la rédaction de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen.

Enfin, il est intéressant de comparer sa vision des droits des femmes avec celle d’autres philosophes du XVIIIe siècle, comme Voltaire. Ce dernier était en effet beaucoup plus sceptique quant à la possibilité d’accorder les mêmes droits aux femmes que aux hommes. Il faut cependant souligner que, malgré ses idées progressistes, Olympe de Gouges n’a pas été suivie dans son engagement en faveur de l’égalité des sexes. Ce qui est intéressant, c’est que, contrairement à ce que l’on pourrait croire, elle n’a pas été isolée dans son combat. Elle a en effet reçu le soutien de nombreuses femmes de son époque.

Pour conclure, on peut dire que la Dissertation sur les

En effet, ce n’est qu’avec l’arrivée du suffrage universel que les femmes ont pu obtenir le droit de vote et de participer à la vie politique. Il faudra attendre 1944 pour que la situation des femmes soit améliorée avec la loi sur la nationalité, qui permet aux femmes d’obtenir la nationalité française sans passer par le mariage. La loi sur l’égalité salariale entre hommes et femmes ne sera adoptée qu’en 1972. Et ce n’est qu’en 1999 que les femmes ont eu accès à la fonction présidentielle avec l’élection de la première femme à la tête de l’Etat, c’est-à-dire Simone Veil.

Aujourd’hui, les femmes françaises ont donc tous les droits que les hommes ont. Elles peuvent travailler, vote, se marier ou divorcer comme bon leur semble. La parité hommes/femmes est également de plus en plus respectée dans la vie professionnelle. Certes, il y a encore quelques inégalités, mais celles-ci tendent à diminuer avec le temps.

Il faut donc souligner que c’est grâce aux femmes comme Olympe de Gouges que les femmes d’aujourd’hui jouissent d’une parfaite égalité avec les hommes. Cette pionnière des droits des femmes a su se battre pour que les femmes soient considérées comme des êtres humains à part entière et non plus comme des objets ou des sous-êtres. Elle a également lutté pour que les femmes aient le droit de vote et d’accéder à des postes importants.

Malheureusement, cette grande femme a été exécutée en 1793, sous la Terreur, pour avoir osé défendre les principes de liberté et d’égalité. Mais son exemple et son courage ont inspire de nombreuses femmes à se battre pour les mêmes idéaux et à obtenir les mêmes droits que les hommes.

En résumé, on peut dire que Olympe de Gouges est une femme exceptionnelle qui a su se battre pour les droits des femmes et pour l’égalité entre les hommes et les femmes. Sa vie et son exemple nous inspirent encore aujourd’hui et nous rappellent que rien n’est impossible à celui ou celle qui croit en ses idéaux.

La déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, Olympe de Gouges, préambule : analyse

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Voici une lecture linéaire pour l’oral de français du préambule de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne (1791) d’Olympe de Gouges.

Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, Préambule, Introduction

Olympe de Gouges (1748-1793) est une femme de lettres qui s’inscrit dans le mouvement des Lumières par ses œuvres progressistes qui militent pour l’égalité. L’heureux naufrage (1784), pièce à succès et à scandale, dénonce par exemple la violence de l’esclavage qui enrichit l’aristocratie.

Elle participe pleinement à la Révolution française en promouvant notamment l’ égalité entre les hommes et les femmes .

Son féminisme combattif fait d’Olympe de Gouges une figure singulière et marquante de la Révolution française.

La militante meurt guillotinée en 1793 pour avoir dénoncé les massacres menés au nom de la Révolution. Ce texte constitue le préambule (=introduction) à sa Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne (1791), son texte le plus connu.

Cette Déclaration d’Olympe de Gouges réécrit la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen de 1789 pour énoncer les principes de l’égalité entre les sexes . (Voir la fiche de lecture pour le bac de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne d’Olympe de Gouges )

Dans ce texte introductif, Olympe de Gouges expose les buts de sa démarche.

Extrait étudié

Préambule Les mères, les filles, les sœurs, représentantes de la nation, demandent d’être constituées en Assemblée nationale. Considérant que l’ignorance, l’oubli ou le mépris des droits de la femme, sont les seules causes des malheurs publics et de la corruption des gouvernements, ont résolu d’exposer dans une déclaration solennelle, les droits naturels inaliénables et sacrés de la femme, afin que cette déclaration, constamment présente à tous les membres du corps social, leur rappelle sans cesse leurs droits et leurs devoirs, afin que les actes du pouvoir des femmes, et ceux du pouvoir des hommes, pouvant être à chaque instant comparés avec le but de toute institution politique, en soient plus respectés, afin que les réclamations des citoyennes, fondées désormais sur des principes simples et incontestables, tournent toujours au maintien de la Constitution, des bonnes mœurs, et au bonheur de tous. En conséquence, le sexe supérieur, en beauté comme en courage, dans les souffrances maternelles, reconnaît et déclare, en présence et sous les auspices de l’Être suprême, les Droits suivants de la Femme et de la Citoyenne.

Problématique

En quoi ce préambule justifie-t-il l’importance d’une constitution affirmant l’égalité entre les hommes et les femmes ?

Annonce du plan linéaire

Dans la première phrase du préambule, Olympe de Gouges appelle les femmes à se constituer en Assemblée nationale .

Puis, dans une deuxième partie, de «  Considérant que l’ignorance  » à «  et au bonheur de tous « , elle explique pourquoi une constitution égalitaire entre les sexes est vertueuse .

Enfin, dans le dernier paragraphe du préambule, l’auteure introduit les articles de droits auxquels elle aspire.

I – Olympe de Gouges appelle à la constitution d’une Assemblée nationale des femmes

(première phrase).

Le préambule s’ouvre sur une énumération ternaire (=liste de trois choses) qui produit un effet rhétorique , dans la lignée des textes rhétoriques révolutionnaires : « Les mères, les filles, les sœurs ».

L’autrice désigne ainsi toutes les femmes par périphrase (=désigner les choses indirectement).

Ces périphrases insistent sur la solidarité de ces femmes. Elles sont en effet d’emblée présentées comme formant une seule et même famille , une large entité source de vie et de protection.

Ces périphrases soulignent également la puissance des liens qui unissent les femmes aux hommes (mères, filles, sœurs). Les femmes, de par leur importance, sont les «  représentantes de la nation  ».

L’apposition « représentantes de la Nation » permet à Olympe de Gouges de glisser du biologique (la famille : mère, filles, soeurs) au politique (la nation).

Elle rappelle ainsi que les femmes, par leur importance dans la société, peuvent, autant que les hommes, représenter la nation.

La notion de Nation est complexe et s’affirme à la Révolution française. La nation désigne une collectivité d’individus s’accordant à coexister sous les mêmes lois et les mêmes principes .

La nation constitue donc une organisation politique qui s’oppose à la monarchie de droit divin, selon laquelle le pouvoir politique est organisée par un roi choisi par Dieu. Or puisque les femmes sont «  représentantes de la nation  », elle «  demandent d’être constituées en Assemblée nationale  ».

L’emploi du présent de l’indicatif («  demandent « ) indique la volonté de voir ce qui est écrit mis en œuvre dans la société. Olympe de Gouges n’écrit pas pour l’avenir, mais pour le présent , dans l’ urgence même.

L’«  Assemblée nationale  » rassemble les individus élus pour représenter et défendre les intérêts de la nation.

Olympe de Gouges reprend ainsi les pratiques révolutionnaires  : le 20 juin 1789, eut lieu le serment du Jeu de Paume. Des représentants du peuple se sont constitués en Assemblée nationale pour défendre les intérêts du peuple. Mais lors du serment du Jeu de Paume, les députés étaient tous des hommes.

En demandant à ce que les femmes se constituent en Assemblée nationale, Olympe de Gouges aspire à une Révolution dans la Révolution , afin que les femmes soient libérés autant que les hommes de la tyrannie.

Olympe de Gouges justifie son projet par la suite.

II – Olympe de Gouges explique pourquoi une constitution égalitaire entre les sexes est vertueuse

(suite du premier paragraphe).

Olympe de Gouges considère «  que l’ignorance, l’oubli ou le mépris des droits de la femme sont les seules causes des malheurs publics et de la corruption des gouvernements  ».

La gradation «  l’ignorance, l’oubli ou le mépris  » juge sévèrement la société qui maintient volontairement («  le mépris « ) la femme dans un état de dépendance.

Il en résulte «  des malheurs publics  » et «  de la corruption des gouvernements « .

D ’après l’autrice, ces désordres sociaux proviennent du mépris que subissent les femmes. Son diagnostic considère la misogynie comme la maladie qui affecte tout le corps social.

Après ce sévère diagnostic, Olympe de Gouges expose la solution : faire une Constitution qui égalise la condition des sexes . Ainsi, les femmes « ont résolu d’exposer dans une déclaration solennelle, les droits naturels, inaliénables et sacrées de la femme ».

Cette énumération ternaire d’adjectifs («  droits naturels, inaliénables et sacrées « ) est importante. En évoquant les « droits naturels » de la femme, Olympe de Gouges considère que la Constitution doit restaurer les droits établis par la nature , mais qui ont été bafoués par les hommes.

Le rythme ternaire confère à ces droits une certaine sacralité . La locution conjonctive «  afin que  », comme le participe présent «  Considérant que  », témoigne de la dimension argumentative et juridique de ce préambule. Olympe de Gouges souhaite que «  cette déclaration constamment présente à tous les membres du corps social, leur rappelle sans cesse leurs droits et leurs devoirs.  » L’adverbe temporel «  constamment  » repris par son synonyme «  sans cesse  » insiste sur le fait que l’égalité entre hommes et femmes est un principe qui nécessite un effort de tous les instants. Ce principe doit devenir un des fondements de la nouvelle société. L’ensemble du «  corps social  » est concerné. Cette métaphore médicale souligne que les français, en cessant d’être les sujets d’un roi dont ils contestent l’autorité, deviennent les membres d’une même nation. Or pour que ce nouvel état de fait fonctionne, chacun doit connaître et respecter ses droits et ses devoirs. Ce préambule a donc une fonction pédagogique : introduire et justifier les articles suivants. La répétition de la locution conjonctive «  afin que  » montre combien Olympe de Gouges cherche à être méthodique et exhaustive .

La deuxième phrase du préambule est longue, très structurée. Cette phrase complexe est une période oratoire , qui suscite une vive impression sur l’auditoire par son ampleur. Olympe de Gouges confère ainsi une force de conviction à son préambule.

Le parallélisme « pouvoir des femmes » et « pouvoir des hommes » inscrit l’ égalité femmes-homme dans le texte.

Olympe de Gouges appelle à une stricte égalisation des droits femmes-hommes « pouvant être à chaque instant comparés ». Une fois encore, le complément circonstanciel de temps «  à chaque instant  » crée un sentiment d’ urgence et de nécessité . Le but poursuivi par Olympe de Gouges est également « que les réclamations des citoyennes, fondées désormais sur des principes simples et incontestables, tournent toujours au maintien de la Constitution ».

La majuscule à « constitution » sacralise le texte juridique. Olympe de Gouges est une révolutionnaire intègre qui reprend les principes clés de la révolution  : ce n’est plus le roi qui est sacré, mais la nation, dont les idéaux sont inscrits dans la constitution.

Les adjectifs «  simples et incontestables  » promeuvent la clarté de la constitution, dont ce préambule est l’image : synthétique et général. Mais la force de la constitution ne se limite pas à rendre possible la vie en communauté.

En effet, elle vise «  au maintien […] des bonnes mœurs, et au bonheur de tous.  » Cette hyperbole lyrique témoigne de l’enthousiasme d’Olympe de Gouges : sa constitution ouvrirait à un bonheur généralisé.

À l’époque, les femmes étaient vues comme fragiles et susceptibles de facilement sombrer dans l’ immoralité . Olympe de Gouges anticipe sans doute de possibles objections en associant au contraire, dès le préambule, l’égalité hommes-femmes à la moralité («  les bonnes moeurs  » ).

III – Olympe de Gouges introduit les articles de droits auxquels elle aspire

(deuxième paragraphe).

Le second paragraphe s’ouvre sur le connecteur logique «  En conséquence  », ce qui maintient l’ effort rhétorique de structuration . Olympe de Gouges use d’une périphrase pour faire l’ éloge des femmes  : « le sexe supérieur en beauté comme en courage dans les souffrances maternelles ». Elle affirme la supériorité des femmes sur les hommes, ce qui renverse avec audace la hiérarchie alors admise.

Cette périphrase peut également surprendre dans un texte qui vise l’égalité hommes-femmes car Olympe de Gouges s’appuie sur l’image traditionnelle de la femme , gracieuse et maternelle, comme si elle ne parvenait pas totalement à s’extraire des clichés qui entourent la féminité.

En évoquant l’ accouchement , elle rappelle que ce sont les femmes qui donnent naissance aux citoyens, ce qui constitue une boucle avec l’ouverture du préambule (« Les mères »). Olympe de Gouges fait parler l’ensemble des femmes  : « le sexe supérieur […] reconnaît et déclare ».

Le singulier («  le sexe supérieur  » ) souligne qu’elle aspire à défendre toutes les femmes, considérées comme une même entité .

Olympe de Gouges cherche à conclure son préambule de manière frappante en parlant « en présence et sous les auspices de l’Être suprême ». Elle en appelle donc à une autorité supérieure , sacralisée, rationnelle et juste, soucieuse de l’égalité entre la femme et l’homme. Mais surtout, elle annonce «  Les Droits suivants de la femme et de la citoyenne « . Son projet est donc une réécriture de la Déclaration des Droits de l’homme et de Citoyen de 1789 qu’elle juge inachevée et imparfaite.

Préambule de la déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, conclusion

Ce préambule a une fonction pédagogique  : faire comprendre le projet égalitariste de l’auteur avant de le détailler. Il s’agit donc de convaincre du bien-fondé de ce projet.

Pour ce faire, Olympe de Gouges s’inscrit explicitement dans la lignée de l’égalitarisme de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen , qu’elle pastiche (=imiter, souvent pour critiquer).

Elle souligne en effet l’imperfection de de la DDHC de 1789 qui n’a pas tenu ses promesses d’égalité à l’égard des femmes. Une nouvelle Déclaration est donc nécessaire pour lutter contre la corruption de la société. Ce préambule peut se lire en miroir du postambule , plus polémique , qui vise à insuffler aux femmes l’énergie et la volonté de se battre pour leurs intérêts.

Tu étudies La Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne ? Regarde aussi :

  • Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, articles 1 à 6
  • Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, articles 7 à 11
  • Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, articles 12 à 17
  • Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, postambule
  • Sur l’admission des femmes au droit de cité, Condorcet (analyse linéaire)
  • Cinq mémoires sur l’instruction publique, Condorcet (analyse linéaire)
  • Condition de la femme en France, Etienne de Neufville (analyse linéaire)
  • La femme gelée, Annie Ernaux (analyse linéaire)
  • Les femmes savantes, Molière, acte II scène 7 (analyse linéaire)
  • I have a dream, Martin Luther King (analyse intéressante dans le cadre du parcours « écrire et combattre pour l’égalité »)
  • La tresse, Colombani : résumé et analyse

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3 commentaires

Bonjour, il me semble impossible de commenter de manière pertinente cet extrait sans le comparer à celui dont il est la réécriture.

Je suis d’accord, je trouve qu’un parallèle avec les DDHC de 1789 est assez important.

Merci infiniment de votre aide. ma prof de français ne m’avait donné qu’un grand bloc à étudier qui ne faisait pas de grand sens et qui se répétait maintes fois.

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Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, Olympe de Gouges : résumé et analyse de l’œuvre

  • Ariane Thévenet
  • 11 Oct 2023

À lire dans cet article :

Parcoursup

Bac français 2024. Le4 juin prochain, les élèves en classe de première plancheront sur l’épreuve écrite du bac de français 2024. Et dès fin juin, ils seront convoqués pour passer leur épreuve orale. Tu n’es pas certain(e) d’être prêt(e) pour cet examen ou une de ces épreuves ? Dans cet article, nous faisons le point avec toi sur la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne  d’Olympe de Gouges.

La Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne , publiée en 1791 par Olympe de Gouges, est un texte au programme du bac de français 2023, qui figure dans le parcours « Écrire et combattre pour l’égalité ». La présentation que nous te proposons, suivie d’une analyse de cette déclaration, te permettra d’envisager efficacement ce document à l’aube des enjeux que pose le thème proposé.

Tout d’abord, notons que tout au long de l’article, nous emploierons le terme d’« auteure » pour désigner Olympe de Gouges, acception la plus répandue et préconisée par l’Académie française.

Lire aussi :   Bac français 2024 : les œuvres au programme

Qui est Olympe de Gouges ?

Olympe de Gouges est une femme politique et écrivaine féministe du XVIIIe siècle. De son vrai nom, Marie Gouze, elle est née enfant naturelle (se dit d’une naissance hors mariage) à Montauban en 1748 et est morte guillotinée en 1793. Elle est d’abord connue pour son rôle significatif dans la défense des droits des femmes, en s’opposant aux inégalités et injustices qui touchaient les femmes à son époque.

C’est une femme de lettres , qui a bénéficié d’une solide éducation ainsi que d’enseignements de qualité qui lui ont permis de rivaliser avec l’élite culturelle et sociale plus tard à Paris dans les salons (réunion d’hommes et de femmes lettrés, bourgeois ou nobles, à l’origine attirés vers les Belles-lettres et la poésie, la littérature et le théâtre, et souvent autrefois les arts et les sciences).

Mariée très jeune et veuve presque immédiatement à dix-huit ans, elle monte à la capitale avec son fils. C’est à partir de cette période qu’elle côtoie philosophes et comédiens et commence à s’essayer à l’écriture , entretenue par son amant Jacques Biétrix pendant presque vingt ans, qui lui proposa de l’épouser. Cette dernière refusa, souhaitant garder sa liberté, et notamment celle de publication. En effet, la loi française interdisait à une femme auteure de publier un ouvrage sans le consentement de son mari. Sa Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne  était une réponse directe aux auteurs des Déclarations des Droits de l’Homme et du Citoyen promulguée pendant la Révolution française. Voix dissidente pendant la Révolution, elle s’oppose à la politique de Robespierre et à la violence du régime. À cause de ses opinions politiques clivantes, elle est arrêtée en 1793 et condamnée à mort.

Longtemps oubliée avant que la lutte féminisme ne soit au cœur des nouveaux combats d’aujourd’hui, Olympe de Gouges est maintenant reconnue comme une figure de proue du féminisme et des droits de l’Homme. Véritable plaidoyer en faveur des droits des femmes, le courage qu’elle a eu pour publier la Déclaration des droits des femmes et de la citoyenne est une source d’inspiration encore aujourd’hui.

Pensée et postérité

Considérée comme l’une des fondatrices du féminisme et des mouvements en faveur de la cause des femmes et de l’égalité avec les hommes , elle est également connue pour avoir mené des combats afin d’ abolir l’esclavage et pour son indépendance d’esprit et sa position avant-gardiste, érigés en modèle de nos jours encore. Longtemps délaissée, voire oubliée, la figure d’Olympe de Gouges et son apport dans le combat des droits des femmes ont été redécouverts dans les années 1970.

Olympe de Gouges et, par la suite ses écrits, ont fortement été inspirés par les Lumières . Ce mouvement culturel, philosophique, littéraire et intellectuel, qui émerge dans la seconde moitié du XVIIe siècle, marque le début d’un engagement contre les oppressions religieuses et politiques, œuvrant pour un progrès du monde, et se traduisant par une production littéraire et artistique particulièrement développée. Combattant l’irrationnel, l’arbitraire, l’obscurantisme et la « superstition » des siècles passés, ce mouvement a procédé au renouvellement du savoir, de l’éthique et de l’esthétique . L’influence de leurs écrits a été déterminante dans les grands événements de la fin du XVIIIe siècle, en particulier dans la Déclaration d’indépendance des États-Unis et la Révolution française.

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Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne : résumé

Construite sur le modèle de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen du 27 août 1789, la Déclaration  d’Olympe de Gouges fait entendre de nouvelles revendications quant à la condition féminine de l’époque. Elle propose une véritable refonte de la société française, soulignant combien les femmes sont les grandes oubliées de la Révolution française. Olympe de Gouges y rédige un préambule, 17 articles et un postambule.

Le texte affirme que les femmes sont des citoyennes et qu’elles ont les mêmes droits que les hommes, y compris le droit de voter et de se présenter aux élections. La Déclaration d’Olympe de Gouges condamne également le mariage forcé, la prostitution, l’esclavage et la discrimination fondée sur le sexe.

Ce texte a été largement ignoré à l’époque, mais elle est devenue une référence importante pour les mouvements féministes ultérieurs. Elle a été réhabilitée par les féministes au XXe siècle et est maintenant considérée comme un document fondamental dans l’histoire de l’égalité des sexes.

Genèse de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne

Cette version est publiée dans la brochure  Les Droits de la femme , adressée à la reine Marie-Antoinette d’Autriche, alors reine de France. Il s’agit du premier document à évoquer l’égalité juridique et légale des femmes par rapport aux hommes , qui a été rédigé dans le but d’être présenté à l’Assemblée législative le 28 octobre 1791 pour y être adopté.

La  Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne  constitue un  pastiche critique de la  Déclaration des droits de l’homme et du citoyen , qui énumère des droits ne s’appliquant qu’aux hommes. Ce texte est d’autant plus marquant que lorsqu’il est rédigé, les femmes ne disposaient pas du droit de vote ni de l’accès aux institutions publiques, ni aux libertés professionnelles et encore moins aux droits de propriété . Olympe de Gouges y défend avec une ironie dirigée à l’encontre des préjugés masculins, la cause des femmes, écrivant ainsi que  « la femme naît libre et demeure égale à l’homme en droits ».

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Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne : analyse

Composée de dix-sept articles , la Déclaration des droits de la femme et des citoyennes est un texte juridique qui comprend également un préambule, adressé à la reine, ainsi qu’un postambule, qu’il est utile d’étudier pour comprendre le contexte à la fois historique et de rédaction.

Préambule et postambule

Dans cette mesure, voici les principaux éléments à retenir qui figurent dans ce préambule : il s’agit d’une introduction , qui exhorte ses « sœurs », c’est-à-dire ses semblables (elle se place sur un pied d’égalité avec les autres femmes qui pâtissent de leur condition d’infériorité par rapport aux hommes) à outrepasser la condition et la situation qui leur sont imposées, en formant une « Assemblée nationale ». Elle met en exergue les droits dont les femmes doivent bénéficier au même titre que les hommes.

De la même manière, elle apostrophe les femmes en s’adressant directement à elles ( « Femme, réveille-toi » ) dans le postambule, qui sert de conclusion, les invitant à se « réveille[r] » pour « reconna[ître] [leurs] droits » . L’emploi du “Ô” vocatif dans cette dernière partie permet à l’auteure de renforcer son appel, sa supplique envers les femmes. Le combat qu’elle souhaite mener doit être entrepris pour acquérir un meilleur statut, une meilleure reconnaissance de la valeur des femmes.

De ce fait, elle interroge ses congénères par la formule suivante : “Qu’auriez-vous à redouter pour une si belle entreprise ?”, signifiant par là que ces dernières n’ont rien à perdre en s’y engageant. Elle critique enfin l’absence d’accès des femmes à l’éducation, à la reconnaissance du mérite ainsi qu’à la justice, accès d’autant plus contraint lorsque l’on est pauvre. Olympe de Gouges achève son propos en évoquant la question du mariage, défini comme “le tombeau de la confiance et de l’amour”, phrase célèbre qui souligne la position de dépendance de la femme à l’égard de son mari .

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Registre et idées générales

Le ton employé dans l’ensemble des articles, est factuel, impersonnel et surtout solennel , car il s’agit d’une déclaration officielle et juridique, qui se présente sous la forme d’un texte de loi. Le format adopté permet de conférer davantage de force au combat qu’elle défend, notamment parce qu’il s’agit d’une réponse directe à la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen .

Elle affirme le droit des femmes à la sécurité, à la liberté ( « celui de monter à la tribune » dans l’article X), à la propriété, à la résistance, à l’oppression et à la protection. Ces droits sont résumés dans l’article 2 et doivent bénéficier aux femmes dans les mêmes proportions que pour les hommes.

L’égalité des sexes au cœur de la Déclaration

Il est intéressant de remarquer qu’Olympe de Gouges a remplacé dans de nombreux endroits « l’homme » par « la femme et l’homme », de façon à rendre claire la concordance entre les deux sexes . Olympe de Gouges était profondément convaincue de l’égalité entre hommes et femmes. Elle considérait que ces dernières étaient en mesure de réaliser les mêmes tâches que leurs homologues masculins.

Dans cette perspective, les articles VII à X sont consacrés à la mise en évidence de cette égalité de traitement devant la loi en cas de manquement à la loi. Celle-ci doit en effet être la même pour tous et s’appliquer identiquement à tous les sujets, quel que soit leur sexe.

En outre, en tutoyant ses homologues , femmes ou hommes, Olympe de Gouges reprend l’ idéal révolutionnaire d’égalité des citoyens entre eux . Cela se manifeste par l’abandon du pronom « vous » qui marque le respect à une personne occupant un rang supérieur. Tout le monde se tutoie, peu importe son extraction, et donc sa condition sociale.

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La justice, un élément central

Par ailleurs, l’auteure ne revendique pas de droits spécifiques ou supplémentaires (des dérogations ou passe-droits) pour les femmes (voir à cet effet l’article VII : « Nulle femme n’est exceptée ; elle est accusée, arrêtée et détenue dans les cas déterminés par la loi » ). Dès lors, ces dernières doivent pouvoir  jouir des droits et des devoirs dont elles disposent, tout comme les hommes . En d’autres termes, l’identité des devoirs doit entraîner celle des droits et inversement. Elle affirme ainsi dans l’article IX que «  Toute femme étant déclarée coupable, toute rigueur est exercée par la loi » .

Elle rejetait l’idée de privilèges spécifiques pour les femmes, qui devaient être traitées de la même exacte manière que les hommes, dans tous les domaines. Notamment dans le cadre légal, comme le mentionne l’article IX, elle défend que les femmes doivent subir la même rigueur de la part de la justice que les hommes en cas d’infraction. Cela reflète son engagement pour traiter les femmes comme des citoyennes à part entière, responsables de leurs actes et capables de les assumer, au même titre que les hommes, devant la justice.

La participation de la femme dans le fonctionnement de la société

Olympe de Gouges réclame que les femmes puissent collaborer activement à la vie politique en tant que citoyennes à part entière et non comme simples spectatrices, notamment par leur participation directe dans le cadre légal. Elles doivent, par exemple, pouvoir prendre part au processus d’élaboration des lois qui s’appliquent aux citoyens. L’auteure parle de « contribution publique » (article XIV). Les femmes devraient avoir le droit de participer pleinement au processus politique. Elle affirme en ce sens que « La Loi doit être l’expression de la volonté générale ; toutes les Citoyennes et Citoyens doivent concourir personnellement, ou par leurs représentants, à sa formation » (article VI) : pour être soumis(e) à la loi, il faut l’avoir acceptée au préalable.

La liberté d’opinion et d’expression

La Déclaration accorde une grande importance à la liberté d’opinion et d’expression. Elle reconnaît que chaque individu a le droit fondamental de former ses propres opinions et de les exprimer librement. La Déclaration affirme que personne ne devrait être persécuté ou discriminé en raison de ses opinions, y compris les opinions religieuses. Les femmes et les hommes sont libres de tenir et de professer leurs convictions personnelles, tant que cela ne perturbe pas l’ordre public établi par la loi.

Elle garantit également la liberté de parole, d’écriture et d’impression. Les citoyens et les citoyennes ont le droit de s’exprimer librement à travers différents moyens de communication. Cela englobe la possibilité de débattre, de critiquer, de publier des idées et de participer au discours public.

Cependant, il est important de noter que la liberté d’opinion et d’expression n’est pas absolue. Elle peut être soumise à certaines limites prévues par la loi. L’abus de cette liberté, tel que les discours diffamatoires, haineux ou violents, peut être sanctionné conformément aux lois et régulations en vigueur.

En reconnaissant et en protégeant la liberté d’opinion et d’expression, la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne défend le droit fondamental des individus, qu’ils soient femmes ou hommes, de penser librement, de s’exprimer et de participer activement à la vie publique et politique. Cette liberté constitue un pilier essentiel de la démocratie et favorise le progrès social, la justice et la défense des droits.

Pour finir, Olympe de Gouges émet dans cette déclaration un certain nombre de propositions jugées avant-gardistes pour l’époque. Elle enjoint et plus que cela, exhorte les femmes à balayer et dépasser l es idées préconçues, les stéréotypes qui enferment ces dernières à la maison, les restreignant, les entravant, les muselant. Olympe de Gouges s’est engagée par les mots dans un combat contre l’inégalité : il ne s’agit donc plus seulement d’opposer écriture et combat, mais de les lier ensemble pour conférer à la cause défendue encore plus de force et de puissance, synthèse dont la portée subsiste encore de nos jours. Finalement, l’auteure propose une entraide entre femmes, une bienveillance féminine mutuelle et généralisée, que l’on peut traduire aujourd’hui par le terme de «  sororité  ».

Pourquoi cette déclaration est-elle si importante aujourd’hui ?

Le texte de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne d’Olympe de Gouges est (toujours très) important aujourd’hui, car il est considéré comme l’un des premiers documents féministes de l’histoire. Il a été écrit à une époque où les femmes étaient exclues de la vie publique et des droits civils.

La Déclaration d’Olympe de Gouges a été rédigée dans le contexte de la Révolution française, où les hommes se battaient pour leurs droits, mais les femmes étaient largement exclues du mouvement. En demandant l’égalité des sexes et l’émancipation des femmes, Olympe de Gouges a jeté les bases d’un mouvement féministe qui se poursuit encore aujourd’hui.

De plus, cette Déclaration a inspiré d’autres documents importants, tels que la Déclaration universelle des droits de l’homme adoptée par les Nations unies en 1948. Elle a également influencé d’autres mouvements de lutte contre les discriminations, notamment le mouvement pour les droits civiques aux États-Unis et le mouvement pour les droits des minorités sexuelles.

Enfin, la Déclaration de de Gouges est importante, car elle nous rappelle que l’égalité entre les sexes est un droit fondamental qui doit être défendu et protégé en permanence . Même si de nombreux progrès ont été réalisés en matière d’égalité des sexes depuis la rédaction de ce texte, il reste encore beaucoup à faire pour atteindre une véritable égalité entre les hommes et les femmes.

Lire aussi :   Manon Lescaut, Abbé Prévost : analyse et résumé

Les œuvres au programme du bac de français 2024

Pour terminer cet article, laisse-nous te rafraîchir la mémoire sur les œuvres au programme du bac de français 2024. Cette année, comme les années précédentes, 12 œuvres seront étudiées :

  • Les Fausses confidences , Marivaux ;
  • Le Malade imaginaire , Molière ;
  • Juste la fin du monde , Lagarce ;
  • Gargantua , Rabelais ;
  • Les Caractères , La Bruyère ;
  • La déclaration des droits de la femme et de la citoyenne , Gouges ;
  • Manon Lescaut , Abbé Prévost ;
  • La Peau de chagrin , Balzac ;
  • Sido suivi des Vrilles de la vigne , Colette ;
  • Mes forêts , Dorion ;
  • La Rage de l’expression , Ponge ;
  • Cahier de Douai , Rimbaud.

Bonne nouvelle pour toi, nous te proposons une fiche de lecture pour chacune des œuvres que nous venons de citer. De quoi te permettre d’avancer bien vite dans tes révisions. Alors, n’attends plus et consulte sans plus tarder notre site internet .

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Les Fausses confidences, Marivaux : résumé de l’œuvre

Le culturalisme, les lycéennes de plus en plus victimes de dépression, l’entretien de personnalité à tbs education – un exemple filmé, parcoursup : comment faire si je suis étranger , mon année sabbatique en nouvelle-zélande, un séjour linguistique à oxford avec em normandie, juste la fin du monde, lagarce : résumé de l’œuvre, grand oral : 5 conseils pour réussir l’épreuve, grand oral : optimiser les 20 minutes de préparation.

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Olympe de Gouges, Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne  : dissertation

Introduction, prendre sa plume comme une épée, affûter l'esprit : éduquer, pourfendre préjugés et dogmatismes, aveu d'impuissance de la littérature , désenchantement et refus de l'engagement : le divorce entre littérature et politique, des textes restés lettre morte , la littérature comme bouclier : un contre-pouvoir, défendre : faire entendre des voix inaudibles ou muselées, dénoncer : changer nos représentations.

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Olympe de Gouges, Déclaration des droits de la femme - Préambule

Corrigé linéaire effectué à partir des notes prises en classe.

Texte étudié

Les mères, les filles, les sœurs, représentantes de la Nation, demandent d'être constituées en Assemblée nationale ; considérant que l'ignorance, l'oubli ou le mépris des droits de la femme, sont les seules causes des malheurs publics et de la corruption des gouvernements, ont résolu d'exposer, dans une déclaration solennelle, les droits naturels, inaliénables et sacrés de la femme, afin que cette déclaration, constamment présente à tous les membres du corps social, leur rappelle sans cesse leurs droits et leurs devoirs, afin que les actes du pouvoir des femmes, et ceux du pouvoir des hommes pouvant être à chaque instant comparés avec le but de toute institution politique, en soient plus respectés, afin que les réclamations des Citoyennes, fondées désormais sur des principes simples et incontestables, tournent toujours au maintien de la Constitution, des bonnes mœurs, et au bonheur de tous. En conséquence le sexe supérieur en beauté, comme en courage dans les souffrances maternelles, reconnaît et déclare, en présence et sous les auspices de l'Etre suprême, les Droits suivants de la Femme et de la Citoyenne : ARTICLE PREMIER La Femme naît libre et demeure égale à l'homme en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l'utilité commune. II. Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de la Femme et de l'Homme : ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté et surtout la résistance à l'oppression.

Lors de la Révolution française, les privilèges de la noblesse et du Clergé sont abolis. En effet, le mot « égalité » est inscrit dans la devise française « Liberté, Egalité, Fraternité ». Pourtant cette égalité affichée ne s'applique pas à la moitié de la population, puisque les femmes sont toujours considérées comme inférieures aux hommes. Ainsi, la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne de Olympe de Gouges, publiée le 14 septembre 1791 dans la brochure Les droits de la femme fait écho à la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen , adoptée le 26 août 1789. Olympe de Gouges y défend l'égalité entre les hommes et les femmes, en plaidant en faveur des droits des femmes et en réhabilitant leur place dans la société : la femme est une citoyenne qui doit avoir des droits politiques, des droits sociaux, des droits juridiques.

Les dix-sept articles de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne sont précédés d'une adresse à la reine Marie-Antoinette, d'une apostrophe à l'homme et d'un Préambule. La Déclaration est ensuite suivie d'un Postambule. Nous nous situons dans ce texte au début du Préambule. Avant d'entamer la liste de ses articles, l'auteure s'adresse aux hommes puis à l'Assemblée nationale. Elle met en avant les injustices faites aux femmes.

Problématique

Dans quelle mesure Olympe de Gouge défend-elle les droits de femmes pour préserver la paix de la nation ?

-1er mouvement, lignes 1 & 2: un début efficace -2nd mouvement, lignes 2 à 11: un détournement accusateur et polémique -3eme mouvement, lignes 12 à 14: une fin de préambule provocatrice -4ème mouvement, lignes 15 à 19 : des articles réécrits au féminin

I. Un début efficace (lignes 1 & 2)

a) Le projet de l'autrice expliqué dès le départ

Ce préambule dessine, dès le départ, le projet d'Olympe de Gouges : mettre au devant de la scène les femmes, représentantes du peuple, revendiquant leur liberté d'expression.

L'énumération « Les mères, les filles, les sœurs » qui ouvre le texte fait écho à l'ouverture de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen , mais Olympe de Gouges remplace la formulation « les représentants du peuple français », qui ne renvoie qu'à des hommes, par une énumération prenant en compte toutes les femmes françaises, quelle que soit leur statut.

b) Le rôle des femmes

On remarque que l'autrice met en avant leur rôle familial, tout en valorisant leurs revendications communes grâce à l'emploi du pluriel. En désignant les femmes par « Les mères, les filles, les sœurs », elle souligne les liens naturels, les liens du sang qui les unissent.

Le verbe d’action « demandent » s’ajoute à ce qui était dans la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen , les femmes demandent un nouveau droit, celui de se constituer en assemblée nationale .

II. Un détournement accusateur et polémique (lignes 2 à 11)

a) La raison qui a amené à la rédaction de cette déclaration

Dans la phrase « Considérant que l'ignorance, l'oubli ou le mépris des droits de la femme, sont les seules causes des malheurs publics et de la corruption des gouvernements », en remplaçant l'énumération « l'ignorance, l'oubli ou le mépris des droits de l'homme » par « l'ignorance, l'oubli ou le mépris des droits de la femme », Olympe de Gouges met en valeur le fait que les femmes sont tout simplement omises de la Déclaration de 1789.

C’est une source de problèmes et ce pour tout le monde, nous le voyons avec les termes globalisants « publics » et « gouvernements ».

b) Les droits qui vont être énoncés par la suite sont caractérisés

« [elles] ont résolu d'exposer dans une déclaration solennelle, les droits naturels, inaliénables et sacrés de la femme ». L'énumération d'adjectifs positifs dans l'expression « les droits naturels, inaliénables et sacrés de la femme » permet de caractériser les droits des femmes et d'insister sur leur caractère fondamental.

« Les droits naturels, inaliénables et sacrés de la femme » sont d'abord les mêmes que ceux des hommes, mais les femmes doivent auparavant gagner le droit d'être considérées comme les égales des hommes pour accéder aux mêmes droits qu'eux (voir en ce sens les articles de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne ).

L'adjectif « sacré » renvoie à l'argument de la création divine et au « chef d'œuvre immortel » évoqué dans l'adresse aux hommes (voir le passage précédent).

c) Les objectifs de cette déclaration

Les objectifs de cette déclaration sont alors précisés « afin que cette déclaration, constamment présente à tous les membres du corps social, leur rappelle sans cesse leurs droits et leurs devoirs, afin que les actes du pouvoir des femmes, et ceux du pouvoir des hommes pouvant être à chaque instant comparés avec le but de toute institution politique, en soient plus respectés, afin que les réclamations des citoyennes, fondées désormais sur des principes simples et incontestables, tournent toujours au maintien de la constitution, des bonnes mœurs, et au bonheur de tous. »

L'anaphore de « afin que » dans un rythme ternaire introduit les différents buts de cette déclaration. Tout d'abord, cette déclaration doit rappeler sans cesse les droits et les devoirs des femmes aux « membres du corps social », c'est-à-dire à toute la société comme le souligne la périphrase.

En outre, elle doit permettre aux « actes du pouvoir des femmes et [à] ceux du pouvoir des hommes » d'être plus « respectés ». Par le parallélisme (« les actes du pouvoir des femmes, et ceux du pouvoir des hommes »), elle donne bien une portée universelle à sa déclaration.

Enfin, le troisième but de cette déclaration est que les réclamations des citoyennes soient « fondées désormais sur des principes simples et incontestables » et donc contribuent « au maintien de la Constitution, des bonnes mœurs et au bonheur de tous », principes énoncés avec un vocabulaire mélioratif. Les femmes ont en effet cette spécificité par rapport aux hommes d'être sujettes dans la société aux problèmes qui touchent à la morale et à l'intégrité physique, et plusieurs articles aborderont d'ailleurs ces questions.

Elles sont désignées comme « citoyennes » (l. 9), un statut que les révolutionnaires masculins leur ont d'abord refusé, avant de leur accorder une citoyenneté « passive » (sans droit de vote) dans la Constitution de 1791. Ici, l'autrice met en valeur leur appartenance au corps social et leur nécessaire participation à la vie politique de la nation.

III. Une fin de préambule provocatrice (lignes 12 à 14)

La fin du préambule reconnaît la femme comme étant le sexe fort, « supérieur », courageux et beau. Une fin qui place la femme sur le devant de la scène et qui requiert ses droits et devoirs en tant que Citoyenne française.

Dans « En conséquence, le sexe supérieur en beauté comme en courage, dans les souffrances maternelles, reconnaît et déclare, en présence et sous les auspices de l'Être suprême, les Droits suivants de la Femme et de la Citoyenne. », le connecteur « En conséquence » donne une valeur conclusive au dernier paragraphe, qui annonce les articles à venir de la Déclaration.

La périphrase « le sexe supérieur en beauté comme en courage dans les souffrances maternelles » fait référence aux expressions traditionnelles de « beau sexe » et de « sexe faible » pour désigner les femmes : reprenant la première, elle dénonce la seconde en rappelant les souffrances de l'accouchement qu'endure toute mère, ce qui montre que les femmes ne sont pas un sexe si « faible » et fragile que ce que les hommes veulent bien croire. Avec cette périphrase, l'autrice présente malicieusement la prérogative féminine de l'accouchement comme le signe d'une plus grande force.

IV. Des articles réécrits au féminin (lignes 15 à 19)

a) Un réel projet politique et littéraire

Ces articles témoignent d'un réel projet politique et littéraire d'Olympe de Gouges: mettre la femme au centre du projet politique en lui redonnant un statut juridique et social. « ARTICLE PREMIER. La Femme naît libre et demeure égale à l'homme en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l'utilité commune. » Le fait de désigner les femmes par le singulier, dans les articles 1 et 2, montre que Gouges considère les femmes en tant que genre, et non comme une addition d'individualités.

Les femmes sont au cœur du texte. Les hommes ne sont mentionnés que trois fois dans tout l'extrait et n'apparaissent que pour montrer la symétrie des droits des femmes et des hommes: « les actes du pouvoir des femmes et ceux du pouvoir des hommes », « la femme naît libre et demeure égale à l'homme en droits », « des droits naturels et imprescriptibles de la femme et de l'homme ».

Le mot « droits » est répété six fois en dix-neuf lignes : il s'agit donc du thème principal de l'extrait. Dans tout le préambule, il désigne exclusivement les droits « de la femme » ou « de la femme et de la citoyenne », alors que dans les articles les droits sont présentés comme communs aux femmes et aux hommes. Par ces ajouts, le texte met en valeur un ton polémique et pointe du doigt les incohérences et la condamnation de l'homme qui omet la femme. « Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de la Femme et de l'Homme : ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté, et surtout la résistance à l'oppression. »

b) Une énumération de droits naturels et imprescriptibles

L'article 2, à la fin de l'extrait, propose une énumération des droits naturels et imprescriptibles de la femme et de l'homme : « la liberté, la propriété, la sureté, et surtout la résistance à l'oppression ».

L'énumération des droits fondamentaux des individus est soulignée par des échos sonores : les trois premiers termes de l'énumération sont rapprochés par une assonance en [é], et la fin de l'énumération joue sur une allitération en [s]. Cette proximité dans les sonorités permet de souligner l'énumération et de la rendre plus facile à mémoriser.

Par rapport à l'article 2 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen , Olympe de Gouges a rajouté l'adverbe « surtout » avant la « résistance à l'oppression » : elle souligne ainsi discrètement l'importance de ce droit, qui résonne avec l'accusation de despotisme qu'elle adresse aux hommes dans Les Droits de la femme et dans l'article IV.

« naturels » rappelle la démonstration d'Olympe de Gouges dans Les Droits de la femme , qui précède le préambule. Elle y montre que la nature est égalitaire, puisque les sexes y sont partout (dans toutes les espèces vivantes) confondus et qu'ils « coopèrent ».

En conclusion, Olympe de Gouge en reprenant le texte fondateur de la Révolution, la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen , critique avec virulence la tyrannie masculine tout en défendant les droits de la femme. Elle souligne en effet que la paix et la concorde ne peuvent advenir au sein de la société sans une présence féminine dans la vie publique et politique et sans le respect des droits de l'ensemble des citoyens.

A ce titre Olympe de Gouges est considérée aujourd'hui comme une pionnière du féminisme. Il faudra pourtant attendre 1944 pour que les femmes françaises obtiennent le droit de vote et les années 1960 - 1970 pour que des droits équivalents à ceux des hommes leurs soient enfin reconnus.

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